Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les 2 infinis
15 août 2017

Richard Sylvester parle de l'éveil

A cet instant il était vu qu’il n’y a personne. Le sentiment qu’il existait une personne avait jusqu’alors été une constante et donnait tout son sens à cette vie. Pendant tant d’années, cela n’avait jamais été mis en question. Il était tellement évident que c’était « moi », mon centre, mon lieu, que ce n’était même pas perçu. C’était maintenant vu comme quelque chose de complètement superflu. Soudainement il était clair que je n’avais jamais eu de vie, car il n’y avait jamais eu de « je ». En une seconde d’éternité, il était clair que sans un « je », chaque chose était vue, pour la première fois, exactement comme elle est. Je ne vis pas, je suis vécu. Je n’agis pas, mais les actions se passent à travers moi, la marionnette divine.

Toutes les inquiétudes de cette petite et non moins importante vie apparente disparaissaient en un instant.
En une seconde le soi revint et dit : « Diable, mais qu’était-ce donc que cela ? » Mais la fraction de seconde sans personne apporta des changements radicaux au paysage interne. Car cette vision peut faire exploser votre mental.

...


Dans l’histoire, une année après l’éveil, je me trouvais dans une boutique d’une petite ville ordinaire. Soudainement mais avec une grande douceur, l’ordinaire fut déplacé par l’extraordinaire. La personne, de nouveau, disparut complètement et il fut clairement vu que la conscience est partout et qu’elle est tout. Le sens d’un soi localisé se révéla n’être qu’une apparence. Il n’y a pas de localisation, ni ici, ni là. Il n’y a que l’Un apparaissant comme tout et c’est ce que «je» suis vraiment. «Je» suis la boutique, les gens, le comptoir, les murs, et l’espace dans lequel tout se présente. Lorsque le soi disparaît et que la conscience est vue en toute chose, alors tout est vu pour ce qu’il est, un magnifique hologramme sous-tendu par l’amour.

Richard Sylvester "J’espère que vous allez mourir bientôt"
Éditions Charles Antoni - l’Originel 

Publicité
Publicité
12 août 2017

Nada-yoga

Le Nada Yoga est une pratique de concentration connue de l'hindouisme aussi bien que du Bouddhisme qui consiste à fixer l'attention sur un son que l'on peut entendre à l'intérieur des oreilles et de la tête.
Ce qui caractérise ce son est qu'il augmente d'intensité en fonction du degré de concentration du méditant.
Dans le Shurangama Sutra, essentiel dans la tradition du Bouddhisme mahāyāna chinois, Avalokiteśvara déclare qu'il a atteint l'illumination grâce à la concentration sur le subtil son intérieur. Le Bouddha félicite alors Avalokiteshvara et déclare que ce moyen est la suprême voie de l'Éveil.
Ce son est également connu en Inde et a été utilisé largement par le mouvement des Radha Soami (en).
Il y est fait référence dans le traité sur le yoga intitulé Hatha Yoga Pradipika :
« Cette sonorité qui est le Son primordial d'où découle toute la Création est perçue comme une vibration sonore à l'intérieur du Sushumnâ. Pour l'écouter, il faut adopter une mudra spéciale. Les phases de l'écoute du son sont liées aux étapes de la remontée de la Kundalinî. »
En Occident, Edouard Salim Michael a consacré plusieurs chapitres de son premier ouvrage La voie de la vigilance intérieure au Nada Yoga. Ce support de concentration est également enseigné par le vénérable Ajahn Sumedho de la tradition des moines de la forêt du Bouddhisme theravāda qui y fait référence notamment dans son ouvrage The Sound of Silence.

(Wikipedia)

 

 

Extrait de " La voie de la vigilance intérieure " par Edouard Salim Michaël :

Quand le chercheur entendra pour la première fois ce son mystique au cours de sa méditation, il se peut que celui-ci soit très faible - suivant son ardeur et son niveau d'être. Et, même s'il l'a entendu et reconnu, ce son pourra quelques fois s'évanouir, puis se remanifester. Il jouera, pour ainsi dire, avec lui, mettant sans cesse sa persévérance à l'épreuve. Il se peut même qu'il disparaisse complètement et que l'aspirant ne le perçoive plus du tout pendant quelque temps. Il ne doit pas se décourager pour autant, mais le chercher encore et encore avec persistance, jusqu'à ce qu'il parvienne à l'entendre à nouveau.
L'importance de ce Nada (ce son sacré) ne peut être assez souligée. Il peut être comparé à un poteau indicateur divin qui montre avec compassion le chemin au chercheur qui lutte dans sa quête capitale.
En général, les pensées et les sentiments de l'être humain changent constamment. Toujours balloté par les vagues du flux incessant de son mental, il ne connais pas de continuité intérieure d'être. Sans but véritable, il est pareil à une feuille morte chassée passivement çà et là par les vents toujours changeants de ses humeurs, de ses pensées et de ses désirs. Et ses humeurs, ses pensées et ses désirs se trouvent sans cesse influencés par les conditions extérieures ainsi que par toutes sortes de forces invisibles qui agissent en lui.
Lorsque le chercheur aura reconnu ce Nada et qu'il se sera suffisamment familiarisé avec lui, il s'apercevra que, contrairement aux conditions intérieures et extérieures toujours changeantes auxquelles il était habitué jusqu'alors, ce son mystique possède une étrange continuité qui n'est pas de ce monde. En plus de la description qui en a été faite au chapitre précédent, on peut encore dire qu'il peut être comparé au doux murmure du vent et au bruissement continu des vagues de l'océan, auxquels s'ajoute un son strident et suraigu composé de toutes les harmoniques de l'univers. Dans les plus hautes sphères, ce Nada sacré possède une sorte d'étrange timbre argentin quelque peu analogue au tintement continuel de minuscules morceaux de verre, auxquels se superposent d'autres sons toujours plus subtils, jusqu'à ce que, finalement, ces sons plus ténus semblent disparaître dans l'infini.

Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 73 764
Publicité