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Les 2 infinis
spiritualite
17 juin 2012

Amour toujours

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7 juin 2012

La danse cosmique

Rien de ce qui a une forme n’est stable et permanent dans l’univers. Tout est question de regard et d’angle de vue. On n’a pas la même manière de se sentir soi lorsqu’on envisage la vie comme un combat incessant à travers ses plaisirs et ses blessures dans un monde dont les rouages seraient inébranlables et notre capacité à les changer nulle, ou si l’on se rappelle que nous avons investi une vaste scène de théâtre planétaire qui tourne sur son axe à 1.700 km/heure et à près de 30 kilomètres par seconde autour du Soleil, qui lui-même file à 230 kilomètres par seconde autour de sa galaxie – la Voie Lactée -, qui elle même «tombe» vers la galaxie d’Andromède à 90 km/s, étant l’une des 10.000 autres galaxies du même groupe local qui toutes filent à 45 km/s vers le centre de l’amas, lui même attiré à 600 km/s par l’amas de galaxie de la Vierge et le super-amas de l’Hydre et du Centaure. On parle là d’un petit bout d’univers en mouvement au sein de super-univers constituant des multi-univers. Qui sait jusqu’où s’étend cette horlogerie et jusqu’à quelles manifestations la vie prend forme ? Les êtres de lumière qui eux mêmes nous enseignent ne le savent pas et c’est là toute la beauté de la Création. La perspective de soi en tout cas est bien différente selon l’angle de vue qu’on exerce. Et vu sous l’angle cosmique, seule la confiance, autrement dit la foi, est la bonne attitude pour demeurer serein.
urantia-gaia

6 juin 2012

Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une

Nous ne sommes pas des êtres

humains vivant une expérience

spirituelle, nous sommes des êtres

spirituels vivant une expérience humaine.


Teilhard de Chardin

20 mai 2012

Revenir chez soi

Vous vous promenez à la campagne un dimanche matin. C'est beau. Il y a des fleurs. Et vous prenez conscience, tout à coup, que depuis dix minutes, vous n'avez rien vu, rien senti, rien entendu. Vous étiez complètement absorbée par votre discours intérieur. Vous étiez « ailleurs ». Dans le futur, dans le passé, dans vos histoires avec Pierre, Jean, Jacques. Si vous revenez ici et maintenant, vous prenez soudain conscience de la caresse du vent sur votre peau, vous entendez de nouveau les enfants crier au loin, vous prenez de nouveau conscience du jaune et de l'orange des fleurs dans le champ. La pensée a pour fonction de nous amener dans le passé et le futur. Pour le corps, il n'y a ni passé ni futur. Il y a seulement ce qui se passe dans l'instant. Nous ne sommes jamais tout à fait là. Nos pensées, disent les Orientaux, nous hypnotisent. Elles sont comme un voile devant nos yeux, un écran de fumée qui encrasse les fenêtres de nos sens. Nous substituons continuellement la pensée à l'expérience directe. Dans les cultures orientales, ce discours intérieur incessant et quasi permanent constitue le principal obstacle à la connaissance et à La réalisation de soi-même. « Perdez la tête et retrouvez vos sens » est devenu, au cours des années le leitmotiv des nouvelles approches en psychologie. On rejoint par là un des éléments essentiels de la sagesse zen.

Méditer n'est pas non plus réfléchir à quelque chose. Au contraire, l'essentiel de la méditation consiste à ne plus penser du tout, à laisser le silence s'installer en soi. En fait, méditer n'est pas à proprement parler un acte. C'est plutôt un état. Une façon d'être.
On a toujours l'esprit occupé. On finit par être si habitués à l'agitation de notre esprit, au trafic incessant de nos pensées, qu'on finit par croire que ces pensées sont l'essence même de notre moi. On a fini par oublier que notre nature de base en est une de silence intérieur et que lorsque nous touchons des plages de ce silence, nous pouvons toucher du même coup l'extase d'exister tout simplement.
Les préjugés sur la méditation sont nombreux. On voit en la méditation un acte exotique, compliqué, alors qu'on peut méditer en mangeant, en marchant, en faisant la vaisselle. « Quand je mange, je mange ; quand je bois, je bois ; quand je dors, je dors », dit te maître zen à son disciple qui lui demande le secret de sa paix intérieure. « Simplement ça ? », dit le disciple déçu. Facile ? Essayez donc de manger pendant plus dune minute sans penser à autre chose...

Le grand mythologue américain Joseph Campbell montrait du doigt l'ampoule du plafond à ses étudiants et leur demandait : « Êtes-vous l'ampoule ou la lumière qui passe à travers l'ampoule ? » Il considérait la réponse à cette question essentielle. Qui suis-je ? Suis-je la lampe ou la flamme à l'intérieur de la lampe ? Ou suis-je les deux ?
Les sages, les saints et les êtres éveillés de différentes cultures nous répètent constamment que nous sommes la lumière qui passe à travers l'ampoule, alors que nous nous tuons à nous identifier à l'ampoule et que nous refusons de croire que nous pouvons être aussi la lumière. Méditer, c'est commencer à réaliser que si notre corps est l'ampoule qui contient la lumière, notre conscience, elle, est cette lumière qui circule indépendamment des courts-circuits ou des bris de verre. Nous sommes beaucoup plus vastes que ce que nous croyons.
Un soufi (ascète de l'Islam) qui toute sa vie s'est prosterné devant son Dieu, a, sur ses derniers jours, le « flash », la révélation : « Je suis celui que j'adore ».
Pour bon nombre de traditions orientales, il n'y a pas de Dieu extérieur à nous-même. Il n'y a, disions-nous, que des êtres réalisés, « éveillés », et d'autres qui ne le sont pas. Nous sommes tous des Bouddhas non arrivés à terme.
Le Bouddha en moi ressemble en certains points à un chat ou à un bébé. Merveilleux bébés d'avant la culture ! Observez-les : entiers, curieux, présents totalement ici et maintenant. C'est le sens du « redevenez comme des enfants » du Christ et, encore une fois, de la plupart des traditions mystiques. Non pas « Retombez en enfance », non pas « Redevenez infantiles », mais retrouvez en toute conscience la pureté, la curiosité animale, la totalité des tout-petits. Le tao a une superbe image qui résume bien la maturité consciente du vieillard et la spontanéité radicale de l'enfant : celle du vieil enfant. Devenez le vieil enfant. Retrouvez l'expérience directe d'un enfant découvrant le monde. Voyez, sentez, touchez, goûtez comme si c'était la première et la dernière fois. Cultivez la sagesse du vieillard qui a vu mille fois l'eau couler sous le pont, et qui sait d'expérience que tout change, et l'innocence de l'enfant qui sait voir un trésor dans une goutte d'eau.

Une des premières découvertes du méditant consiste à mettre en lumière tout le fonctionnement interne de la formation des pensées et des images. Pas de façon intellectuelle, mais par la simple auto-observation. Avez-vous déjà observé comment se forme une pensée ? D'abord, elle est vague, lointaine. Puis elle se précise peu à peu et envahit tout votre champ mental. Puis elle redevient de nouveau imprécise et disparaît. Même processus pour les émotions et les sensations. Elles émergent, éclatent et disparaissent comme des fleurs.
Méditer, c'est apprendre à voir les événements de votre vie pour ce qu'ils sont : des nuages passagers.
Vous êtes le ciel. Pensées, émotions, sensations, toutes les choses qui vous arrivent sont des nuages. Parfois les nuages sont noirs, parfois les nuages sont blancs, parfois ils s'accumulent jusqu'à masquer le ciel, parfois ils passent rapidement. Ils vont, ils viennent. Peu importe leur nombre, leur couleur, le temps qu'ils restent, ils ne sont que des nuages. Et vous, le ciel, vous demeurez inchangé.

Méditer, c'est aussi prendre contact avec ce qui en vous ne change pas. Les soufis nomment cela l'état d'hôte. Il y a l'hôte (vous) et il y a les invités (les pensées, les émotions, les sensations). Ne confondez pas l'hôte et les invités. Ne vous identifiez pas aux invités. Ils ne sont pas faits pour rester. C'est dans ce sens que bon nombre de traditions mystiques parlent de détachement. Il y a vous, et il y a la tristesse qui maintenant passe en vous. N'accrochez pas. La tristesse n'est que l'invitée qui passe dans l'auberge. Tôt ou tard elle sen ira. Seul l'hôte demeure.

Méditer, c'est commencer à s'aimer et à s'accepter sans se juger. Nous nous jugeons continuellement. Et le jugement nous fait sortir automatiquement de l'état méditatif. Le jugement requiert une comparaison constante du passé et du présent. Il nous ramène tout de go dans nos pensées. Il est peut-être nécessaire pour vivre en société, mais quand on revient à l'intérieur de soi, il devient une barrière, un obstacle. Quand on se juge, on s'empêche d'être comme on est. Plus vous prenez vos sentiments pour ce qu'ils sont (des nuages, des invités), plus vous vous regardez avec une sorte de bienveillance souriante. Tout passe. Et vous le savez. Vous vous permettez de plus en plus d'être totalement ce que vous êtes.

Méditer, ce n'est rien d'autre que revenir chez soi. En fait, il n'y a rien à faire dans la méditation. Ce n'est pas réciter un mantra, ce n'est pas faire une prière. Tout cela, c'est la technique qui ne fait que préparer la chambre pour recevoir l'invité. Méditer est simplement revenir chez soi et prendre un peu de repos. Il n'y a pas un « autre part» où aller dans la méditation. Il s'agit seulement d'être là où vous êtes, d'occuper tout l'espace où vous êtes. C'est ça, méditer.

Paule Lebrun Magazine Lumière - mars 1999

16 mai 2012

à côté de la vie

Souvent, nous passons à côté de nos vies.
Si souvent, il nous arrive de ne pas être dans ce qu’on fait ! D’être à côté …
À côté de nos bonheurs. Tous ces dimanches où on pense au lundi et où on ne profite pas du repos et de ses proches. Puis ces lundis où l’on regrette de ne pas avoir savouré son repos, et où du coup on n’est pas disponible pour ce qu’on a à faire ; alors on le fait avec difficulté et sans plaisir. Ce qui entraîne des retards, des complications, du déplaisir, et de nouveaux états d’âme désagréables.
À côté des petites choses pas importantes. Toutes les fois où on n’écoute pas ce qu’on nous dit, où l’on est absent, ailleurs. Toutes les fois où l’on ne sait plus où on a rangé quelque chose. Toutes les fois où on est allé quelque part sans y penser, en « pilotage automatique », On arrive et on s’aperçoit qu’on a marché ou conduit dans un état second, dans un autre univers : pas dans la réalité mais dans nos états d’âme.
À côté des moments importants. Combien de mariages, de cérémonies, de « grands moments » traversés dans un état second, où on se focalise sur tout sauf sur l’essentiel : l’instant présent. Parce que notre esprit est encombré de tant de choses et de soucis que l’on n’est capable ni de contrôler ni d’écarter.
Par moments, c’est presque toute notre vie qui prend l’habitude de s’écouler comme ça, hors de nous, à côté de nous, devant nous. Et nous suivons en trottinant derrière, en essayant de ramasser les morceaux, et d’en faire une construction cohérente après coup, en recollant souvenirs, photos, et réflexions éparses. Nous sommes victimes de la rémanence : l’instant d’avant dévore l’instant présent. Ou de l’anticipation et de l’inquiétude : l’instant d’après occupe nos pensées. L’instant présent n’existe plus : noyé dans le néant.
Mais passer à côté du présent, est-ce que ce n’est pas passer à côté de sa vie ?

Christophe André, Les états d’âme, un apprentissage de la sérénité

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13 mai 2012

Mon nom est personne : les deux approches du Moi

Le bouddhisme et la psychanalyse avaient un point commun de taille : tous deux se penchaient sur l'étude approfondie du Moi. En allant au-delà des divergences, il était tentant de faire une jonction entre les deux courants. C'est le psychanalyste Jack Engler qui y parvint avec pertinence, grâce à un atout que ses pairs ne possédaient pas : il était aussi enseignant en méditation bouddhiste. Pour Engler, le bouddhisme et la psychanalyse se rejoignaient sur une affirmation aussi incontestable que révolutionnaire : le « moi » est une construction trompeuse. Le bouddhisme la désigne sous le terme de croyance de La personnalité, et le freudisme la nomme image internalisée. Cette notion complexe est fondamentale dans les deux courants ; aussi, elle mérite que nous prenions quelques lignes pour la simplifier.
Quand je dis « moi, je... », j'évoque en réalite une création virtuelle, fabriquée sur le socle des contacts avec le monde objectif. Au fil du temps et des expériences qui le façonnent, ce Moi se « convainc » d'être quelque chose de constant, de continu dans le temps, d'être une seule et même chose cohérente. Apparences que tout ceLa ! clament ensemble Freud et Bouddha. Oui, comme le dit la sagesse indienne, La personnalité n'est qu'une habitude bâtie sur la mémoire. De petites questions simples et amusantes illustrent ce paradoxe troublant. Si je regarde une photo de mon enfance, je dis aussitôt : « ça, c'est moi à 5 ans ! ». Or le moi que je suis à présent est fondamentalement différent de l'enfant que je fus jadis ! Mon apparence physique, ma personnalité et mon attitude d'adulte n'ont plus rien à voir avec celles de I'enfant qui exista. Les cellules, les atomes même qui me composent aujourd'hui ne sont définitivement plus ceux qui me constituaient autrefois ; d'autres les ont remplacés, et la matière organique qui m'animait joyeusement à 5 ans fait maintenant partie de la Nature, ou de quelqu'un d'autre !
De même, à partir de quel moment le milk-shake banane que je déguste dans un fast-food devient-il du moi ? Quand il est dans mon estomac ? Quand ses constituants sont assimilés par mes neurones ? Ou quand son glucose permet de fabriquer de la pensée dans mon cerveau ? Ces « différents messieurs dont je me compose » se jugeraient méconnaissables s'ils avaient à se rencontrer. Pourtant je les reconnais et je les accueille, sans discernement et sans conteste, au sein d'un seul et même moi. Parions que même si le destin m'amenait à perdre bras et jambes, je continuerai opiniatrement à me sentir autant « moi » qu' avant cette avanie.
Mais les deux courants s'opposent et rejoignent les craintes de Carl Gustav Jung. Un psychanalyste fit une synthèse lumineuse en soulignant la contradiction suivante. Brièvement, la psychanalyse soutient ceci : l'une des causes de la souffrance psychologique vient du manque de solidité de notre « moi ». A l'inverse, la psychologie bouddhique soutient que toutes nos souffrances viennent justement ce « moi », illusoire et trompeur. Aiors que les thérapies psychanalytiques tentent de restituer de la solidité au « moi », certains courants spirituels invitent à dissoudre ce même « moi »... Que choisir ? Après s'être demandé si ces deux théories se contredisaient ou pas, l'auteur termine par une formule percutante : « il faut d'abord être quelqu'un avant de pouvoir être personne ». La psychanalyse peut aider chacun à consolider son « moi », avant que la méditation n'amène à en dépasser les limites.

Dr Frédéric Rosenfeld :"Méditer c'est se soigner"

10 mai 2012

Quand je mange, je mange

Il y a bien longtemps, en Chine, un jeune moine demanda à son maître zen : « Qu’est-ce que l’éveil ? Comment est-ce pour vous ? » À quoi le maître répondit : Quand je mange, je mange. Quand je dors, je dors. »
On ne fait généralement guère attention à ce qu’on dit ou fait. On mange, sans vraiment manger ; on dort, sans vraiment dormir. Notre esprit est distrait, nos pensées partent dans tous les sens. On est souvent trop occupé à se lamenter sur le passé ou à s’y raccrocher, quand on n’est pas en train d’anticiper l’avenir ou de le redouter. Au lieu d’habiter pleinement son corps et de ressentir son vécu, on n’est qu’à demi conscients – dans les meilleurs cas. Pas complètement présents, à peine conscients. Pour preuve de ce triste état de choses, les bêtises et les aberrations qu’on commet en traversant l’existence comme en pilote automatique.
À force d’être si occupé et si pressé, on oublie de rester en contact avec ce qu’on est et ce qu’on fait. Si bien qu’on passe à côté de la beauté et de la tristesse, à côté de la réalité de sa vie, de sa texture particulière. On passe à côté de la vérité de ses expériences, d’instant en instant. Le manque de vigilance nous rend inattentif : on blesse les autres sans réfléchir, parfois même sans s’en apercevoir. Et l’on se fait soi-même du mal. On s’endort continuellement aux commandes de sa vie, risquant toutes sortes d’accidents physiques autant qu’affectifs.
Faute d’être pleinement conscients, on marche sur la fourmi, ou pire. On ne fait pas attention à son vécu dans l’immédiateté de l’instant présent et, quand enfin on lève le nez, on est déjà embarqué dans des relations personnelles désastreuses. Faute d’être attentif aux êtres qui nous sont chers, on se retrouve avec des enfants distants et des conjoints furieux. Le manque de vigilance et de conscience alerte a des répercussions dans tous les domaines, depuis les clés qu’on égare jusqu’aux vies qui dérapent. Conscience du présent et vigilance signifient savoir ce qu’on fait et ce qu’on dit. Contrairement aux apparences, il n’est pas facile de vivre pleinement le moment présent. Pas plus que de maintenir une conscience lucide et de rester vigilant.

Lama Surya Das, Éveillez le Bouddha qui est en vous

5 mai 2012

"Celui qui atteint son but

a manqué tout le reste."

(adage zen)

 

28 avril 2012

Voir l'ordinaire

hopper_gas
Gas (Station service) par Edward Hopper (1882-1967)

Tu passais, et tu t'es arrêté : il y avait quelque chose de particulier. La lumière, peut-être, à ce moment de la journée où viennent les ombres de la nuit et où les lueurs électriques créent lentement des îlots d'humanité dans la noirceur ? Ou bien la douceur de l'air ? Ou la masse sombre de la forêt alentour ?
Tu remarques ce détail, tout bête, du Pégase sur le panneau éclairé. Ce grand Pégase rouge avec ses trois petits frères piaffant d'impatience de s'élancer dans le ciel, vers le néant de la nuit. Cette effigie de Pégase comme une ancre étrange ton attention. Et te voilà présent à tout le reste de cet instant banal et ordinaire. Tu prends conscience des vapeurs d'essence, de la mélodie usée et gentiment débile qui sort d'une radio allumée quelque part dans la maison éclairée. Ce ne sont ni la beauté ni la bizarrerie de cet instant qui te touchent et t'immobilisent corps et âme. Tu n'as pas besoin de ça, beauté ou bizarrerie, pour arrêter le flots de tes pensées, de tes gestes et de tes projets. Tu t'es arrêté parce que cet instant est unique. Parce que tu ne reverras plus jamais exactement ce que tu vois. Parce que tu ne revivras plus jamais exactement ce que tu vis. C'est ça, tu as compris : tu t'es arrêté parce qu'à surgi à ta conscience l'essentiel. Tu es en train de vivre un bout de vie. Comment peux-tu oublier ça si souvent ? Oublier que vivre est une chance, oublier que chaque instant de vie est un miracle. Gagné sur la nuit, sur la mort, sur le néant. Comment peux-tu oublier ça ? N'oublie plus jamais de vivre. Maintenant, par exemple : relève la tête et regarde autour de toi avec les yeux d'un nouveau né, comme si jamais encore tu n'avais vu ce que tu vois.

Christophe André, Méditer, jour après jour - 25 leçons pour vivre en pleine conscience

23 avril 2012

"Je n'ai rien fait d'aujourd'hui.
- Quoi ? N'avez-vous pas vécu ?
C'est non seulement la fondamentale,
mais la plus illustre de vos occupations..."

Montaigne, Essais

perso

22 avril 2012

L'infini dans la paume de la main

Matthieu Ricard :
Le mot interdépendance est une traduction du mot sanskrit pratitya samutpada qui signifie « être par co-emergence» et peut s'interpréter de deux façons complementaires. La premiere est « ceci surgit parce que cela est », ce qui revient à dire que les choses existent d'une certaine façon mais que rien n'existe en soi. La deuxieme est « ceci, ayant été produit, produit cela », ce qui signifie que rien ne peut être sa propre cause. En d'autres termes, tout est d'une façon ou d'une autre interdépendant avec le monde.
Une chose ne peut surgir que parce qu'elle est reliée, conditionnée et conditionnante, co-presente et co-opérante, et en transformation continuelle. L'interdépen­dance est intimement liée à l'impermanence des phénomenes et fournit un modèle de transformation qui n'implique pas l'intervention d'une entité organisa­trice. L'interdépendance explique aussi ce que le boud­dhisme entend par la vacuité des phénomènes, une vacuité qui signifie absence de « réalité » intrinsèque.
(...)
Une autre façon de définir l'idée d'interdépendance est résumée par le mot « tantra », qui indique une notion de continuité et « le fait que tout soit lié en un ensemble, tel que rien ne puisse venir séparement».

Ironiquement, bien que l'idée d'interdépendance mine la notion de réalité autonome, c'est également elle qui permet la manifestation des phénomènes. Con­sidérons la notion d'une entité qui existerait indépen­damment de toutes les autres. Immuable et autonome, cette entité ne pourrait agir sur rien et rien ne pourrait agir sur elle. L'interdépendance est nécessaire a la manifestation des phénomènes.
Cet argument réfute tout aussi bien la notion de par­ticules autonomes qui construiraient la matière, que celle d'une entité créatrice qui n'aurait aucune autre cause qu'elle-même. De plus, cette interdépendance inclut naturellement la conscience : un objet dépend d'un sujet pour être objet. Schroedinger avait remarqué ce probleme lorsqu'il écrivait : « Sans en être cons­cients, nous excluons le Sujet de la Connaissance du domaine de la nature que nous entreprenons de com­prendre. Entrainant la personne que nous sommes avec nous, nous reculons d'un pas pour endosser le role d'un spectateur n'appartenant pas au monde, lequel par là même devient un monde objectifé. »
L'interdépendance, c'est encore celle des relations entre les parties et le tout : les parties participent du tout, et le tout est présent dans les parties.
(...)
La notion d'interdépendance nous pousse à remettre
fondamentalement en cause notre perception du monde et à avoir continuellement recours à cette nouvelle per­ception pour réduire nos attachements, nos peurs et nos aversions. La compréhension de l'interdépendance doit mettre à bas le mur illusoire que notre esprit a dressé entre « moi » et « autrui ». Elle rend absurdes l'orgueil, la jalousie, l'avidité, la malveillance. Si non seulement toutes les choses inertes, mais tous les êtres sont reliés, nous devons nous sentir intimement concernés par le bonheur et la souffrance des autres. Vouloir construire son bonheur sur la souffrance d'autrui est non seule­ment amoral, mais irréaliste. Les sentiments d'amour universel (défini dans le bouddhisme comme le désir que tous les êtres connaissent le bonheur et les causes du bonheur) et de compassion (le désir que tous les êtres soient délivrés de la souffrance et des causes de la souffrance) sont des conséquences directes de l'in­terdépendance. Prendre conscience de l'interdépen­dance engendre ainsi un processus de transformation intérieure qui se poursuivra tout au long du chemin de l'Eveil spirituel. Sinon, ne pas mettre nos connaissan­ces en pratique, c'est ressembler à un musicien sourd ou au nageur qui meurt de soif par crainte de se noyer en buvant.

Trinh Xuan Thuan :
Interdépendance des phénomènes = responsabilité universelle. Quelle belle équation ! Elle fait echo à
ces paroles d'Einstein : « L'être humain est une partie du tout que nous appelons univers, une partie limitée par le temps et l'espace. II fait l'experience de lui­ même, de ses pensées et de ses sentiments comme des événements séparés du reste, c'est là une sorte d'illu­sion d'optique de sa conscience. Cette illusion est une forme de prison pour nous, car elle nous restreint à nos désirs personnels et nous contraint à réserver notre affection aux quelques personnes qui sont les plus proches de nous. Notre tâche devrait consister à nous libérer de cette prison en élargissant notre cercle de compassion de manière à y inclure toutes les créatures vivantes et toute la nature dans sa beauté. »

M.R. :
Un point important que nous devons garder à l'esprit concernant l'interdépendance est qu'elle n'est pas une

simple interaction entre les phénomènes, mais la condition même de leur manifestation.

T.X.T. :
Heisenberg rejoint cette notion lorsqu'il écrit :
« Le monde apparait donc comme un tissu complexe d'événements, dans lequel des relations de diverses sortes alternent, se superposent ou se combinent, déter­minant par là la trame de l'ensemble. » Que l'interde­pendance soit la loi fondamentale, je ne peux qu'etre d'accord. Mais la science ne sait pas encore la décrire.
Mais même si les scientifiques ont du mal a saisir toute l'ampleur de l'interdépendance, ils n'ont pas de mal à constater toutes sortes d'interconnections dans notre monde. L'interconnection cosmique du big bang par exemple. Nous sommes tous faits des produits de l'explosion primordiale. Les atomes d'hydrogène et d'hélium qui constituent 98 % de la masse totale de la matière ordinaire dans l'univers ont été fabriqués pen­dant les trois premières minutes de son existence. Les atomes d'hydrogène de l'eau des océans ou de notre corps proviennent tous de cette soupe primordiale. Nous partageons donc tous la même généalogie. Quant aux élements lourds qui sont essentiels à la complexite et à l'emergence de la vie et constituent les 2 % res­tants de la matière de l'univers, ils sont le produit de l'alchimie nucléaire au coeur des étoiles, et de l'explo­sion des supernovae.
Nous sommes tous faits de poussière d'étoiles. Frères des bètes sauvages et cousins des fleurs des champs, nous portons tous en nous l'histoire cos­mique. Le simple acte de respirer nous relie à tous les êtres qui ont vécu sur le globe. Par exemple, nous inha­lons encore aujourd'hui des millions de noyaux d'ato­mes partis en fumée lors du supplice de Jeanne d'Arc en 1431, et quelques molécules provenant du dernier souffle de Jules César. Quand un organisme vivant meurt et se décompose, ses atomes sont libérés dans l' environnement, puis intégrés dans d'autres organis­mes. Nos corps contiennent environ un milliard d'ato­mes qui ont appartenu à l'arbre sous lequel le Bouddha a atteint l'Eveil.

Matthieu Ricard et Trinh Xuan Thuan : "L'infini dans la paume de la main".

MRTXT

 

18 avril 2012

impermanence

"Toutes ces joies, toutes ces peines sont comme de continuels dessins sur l'eau. Pourquoi courir après elles ? S'il vous faut absolument penser à quelque chose, examinez de quelle manière tout ce qui est réuni se disperse et tout ce qui est accompli se défait".

Guialtsé Thogmé Zangpo

17 avril 2012

vacuité

Imaginons une vague à la surface de la mer. Vue sous un certain angle, elle semble avoir une existence distincte, un début et une fin, une naissance et une mort. Perçue sous un autre angle, la vague n'existe pas réellement en elle-même, elle est seulement le comportement de l'eau, "vide" d'une identité séparée mais "pleine" d'eau. Si nous réfléchissons sérieusement à la vague, nous en venons à réaliser que c'est un phénomène rendu temporairement possible par le vent et l'eau, qui dépend d'un ensemble de circonstances en constante fluctuation. Nous apercevons également que chaque vague est reliée à toutes les autres. Si nous y regardons de près, rien ne possède d'existence intrinsèque. C'est cette absence d'existence indépendante que nous appelons "vacuité".
En pratiquant dans le but de réaliser la vacuité, il faut faire attention à ne pas tomber dansl'éternalisme- rien n'existe alors je peux tout faire. Une compréhension de l'impermanence permet de ne pas tomber dans l'éternalisme.
Aussi, Il faut éviter le nihilisme et ne rien faire du tout - si rien n'existe alors pourquoi chercher. En soit, les objets qui se manifestent devant nous existent mais seulement dans notre mental, par le biais de nos sens. En finalité, ils n'ont pas d'existence, mais dans la réalité courante (celle de notre mental), ils existent. Nous ne sommes pas encore des bouddhas (êtres éveillés) et devons êtres soumis à notre mental.

http://www.renaissance65.fr/la_vacuite.html

16 avril 2012

Socrate (400 avant JC)

« Connais-toi toi même. »

« Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans.  »

« Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien.  »

« Je ne suis ni Athénien, ni Grec, mais un citoyen du monde.  »

« Ceux qui désirent le moins de choses sont les plus près des dieux.  »

« La sagesse commence dans l’émerveillement.  »

socrate

1 avril 2012

Zzzzzzzzz

Les hommes sont aussi négligents et inattentifs
dans leurs moments éveillés
de ce qui se passe autour d'eux
que pendant leur sommeil.
Les sots, bien qu'ils entendent,
sont comme des sourds ;
à eux l'adage suivant s'applique :
lorsqu'ils sont présents
ils sont absents.
Une personne ne devrait pas agir ou parler
comme si elle était endormie.
Les éveillés ont un monde en commun ;
ceux qui dorment ont chacun leur monde intime.

Héraclite

31 mars 2012

Vigilance constante !

La pleine conscience, la vigilance signifient que vous avez une conscience complète de tout ce qui se passe en ce moment. Vous êtes présent. Si, lorsque vient la colère vous êtes présent, la colère ne peut alors pas exister. Elle ne peut éclater que lorsque vous êtes profondément endormi. Lorsque vous êtes présent, la transformation de votre être est immédiate car lorsque vous êtes vigilant, de nombreuses choses ne sont tout simplement plus possibles. Si vous êtes conscient, tout ce qui est considéré comme des péchés n'est en réalité plus possible. En fait il n'existe qu'un seul vrai péché, c'est la non-vigilance.
L'origine du mot anglais sin (péché) signifie manquer quelque chose et non pas commettre une erreur. La racine hébraïque de ce mot signifie exactement manquer, oublier. Manquer quelque chose, oublier, cela signifie faire quelque chose sans être présent - c'est le seul péché. Et la seule vertu ? C'est être pleinement attentif à ce que vous faite. C'est ce que Gurdjieff appelle le rappel à soi, Bouddha nomme cela la pleine conscience, Krishnamurti parle de vigilance et Kabir utilise le mot hindi surati. Le sens est à chaque fois le même : être ici et maintenant ! Rien d'autre n'est nécessaire, absolument rien d'autre.

Osho (Etre en pleine conscience)

30 mars 2012

C'est Bouddha qui le dit

« Doutez de tout et surtout de
ce que je vais vous dire.»

« Nous sommes ce que nous pensons.
Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées.
Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde.»

« Celui qui, après avoir été négligent, devient vigilant,
illumine la terre comme la lune émergeant des nuées.»

« Ne demeure pas dans le passé, ne rêve pas du futur,
concentre ton esprit sur le moment présent.»

« Le temps est un grand maître,
le malheur, c’est qu’il tue ses élèves.»

26 mars 2012

Le rêve, le Juge et la Victime

Rencontre avec Don Miguel Ruiz, chaman mexicain, nagual de la lignée des Chevaliers de l’Aigle (extraits)

"Les Toltèques enseignent aussi une vérité surprenante : nous ne rêvons pas seulement la nuit, lorsque le cerveau est endormi, mais aussi le jour lorsqu’il est éveillé. Durant la journée, nous partageons un rêve commun que nous appelons «le monde», avec sa structure matérielle qui nous rassure, fondée sur la réalité tridimensionnelle du temps, de l’espace et de la durée qui change lentement. La nuit, cette structure matérielle disparaît, et c’est pour cela que nos rêves changent alors constamment. Rêver est l’activité principale de notre esprit, et elle se poursuit vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Puisque chacun d’entre nous vit un rêve qu’il a créé lui-même, nous avons le pouvoir de changer un rêve infernal en un rêve paradisiaque en modifiant simplement nos croyances et en rêvant un rêve différent."
(...)
"Permettez-moi de vous expliquer ce que j’entends par "rêver". Ce que nous voyons autour de nous n’est rien d’autre que de la lumière de fréquences différentes, réfléchie par des objets. Lorsque nous
voyons des objets, la lumière réfléchie par le monde extérieur pénètre dans nos yeux et elle est reproduite sur la rétine, puis voyage jusqu’au cerveau qui crée notre perception tridimensionnelle à partir de ces images de lumière. Bien que nous ne voyions pas des objets mais de la lumière, nous nous sommes mis d’accord pour accepter que notre perception visuelle de la réalité est la vérité.
Dès que nous commençons à rêver, nous créons tout un film qui devient notre réalité personnelle. Nous créons un rêve vivant dont nous sommes le producteur, le metteur en scène, le scénariste et l’acteur principal, tous les autres n’ayant que des rôles secondaires dans notre production. Dans ce rêve, nous nous donnons un nom, une identité, une famille d’origine, un passé et une éducation. Nous pouvons par exemple avoir plusieurs diplômes, nous marier, élever des enfants, réussir notre carrière et devenir grand-parent. Dans ce scénario, notre rêve personnel se déroule dans le rêve collectif de la planète. Celui-ci est en effet constitué des milliards de rêves personnels plus petits qui, ensemble, créent le rêve d’une famille, d’une communauté, d’une ville, d’un pays, et finalement de toute l’humanité."
(...)
"Enfant, le rêve extérieur «capte» notre attention et nous enseigne que croire. Lorsqu’on est encore tout petit, on ne choisit pas ses croyances, mais on donne son accord à l’information qui nous est transmise par le rêve de la planète. A mesure que nous grandissons, nos parents, nos éducateurs, nos guides religieux ainsi que les médias nous enseignent à rêver de la même façon que tout le monde. Semblable à une jeune éponge qui absorbe tout, on se crée un système de croyances concernant ce qui est juste ou faux, bon ou mauvais, beau ou laid. Nous ne choisissons pas ces concepts : ils sont programmés en nous. Le rêve de notre vie se déroule alors en accord avec notre système de croyances.
Au cours de la domestication, on devient progressivement un être humain « acceptable « grâce à un système de récompense et de punition. Si on respecte les règles et si on fait ce qu’il faut pour plaire à papa et maman et à ses professeurs, on est un "gentil garçon" ou une "gentille fille". Dans le cas inverse, on est un "vilain garçon" ou une "vilaine fille". Pour éviter d’être rejeté, on se conforme à l’image de nous que se forgent les autres. Au bout du compte, on s’identifie tellement à cette image de soi-même, au masque que l’on porte, que l’on se perd complètement dans le rêve de la société, sans savoir que l’on rêve."
(...)
"Lorsque nous sommes domestiqués, tout notre système de croyances est comme un Livre de la Loi que nous utilisons pour juger toutes nos expériences, même si ces jugements vont à l’encontre de notre propre nature intérieure. Lorsque nous violons l’un de ces Commandements - « Tu ne feras pas ceci ou cela « - nous sommes punis par notre Juge intérieur, cette part de notre esprit qui édicte des sentences fondées sur notre système de croyances. Puisque ce Juge intérieur nous condamne presque tout le temps, nous subissons une punition sous forme de rejet de soi, de culpabilité, de honte et d’anxiété.
L’autre partie de notre psychisme à laquelle s’adresse ces jugements est la Victime, le « pauvre de moi « qui pense qu’il n’est « pas assez fort, pas assez intelligent, pas assez bon, pas assez digne «. La Victime dit : « Je suis un perdant ; tout le monde vaut mieux que moi, alors à quoi bon essayer ? Je n’y parviendrai jamais». Le Juge est d’accord avec ces affirmations et décrète : «Oui, tu n’es vraiment pas à la hauteur», et la Victime n’a plus qu’à subir la culpabilité
et la punition. On croit que ce Livre de Loi, que le Juge et la Victime sont réels, mais ce ne sont que des croyances qui nous ont été imposées par le rêve extérieur et que l’on accepte comme vraies. Etant donné que nombre de nos croyances nous condamnent à souffrir, il nous faut changer celles qui nous maintiennent dans un état de peur et de limitation.
(...)
Dans le rêve de la planète, les gens souffrent, vivent dans la peur, et créent toutes sortes de mélodrames douloureux. Etant donné que le rêve extérieur est régi par la peur et rempli d’injustice, de violence et de guerre, les Toltèques considèrent que c’est un cauchemar. Dans notre état normal, nous vivons dans un brouillard d’accords que nous avons conclus avec nous-mêmes, avec notre famille, nos amis, la société et avec Dieu. Pour changer ce cauchemar en un rêve de paradis sur terre, il nous faut briser ces accords fondés sur la peur qui nous privent de notre liberté personnelle et de notre pouvoir."

Propos recueillis par Olivier Clerc
http://www.editions-jouvence.com/ftp/pdf/DA256.pdf

23 mars 2012

Sage message

18 mars 2012

Les 4 accords toltèques

Don Miguel Ruiz est né au Mexique d'une mère curandera (guérisseuse) et d'un grand-père nagual (chaman). Il suit des études de médecine, devient chirurgien, mais un accident lui fait vivre une NDE (...) Suite à cet accident, il décide de retrouver le savoir des chamans, et devient nagual de la lignée des chevaliers de l'Aigle, une lignée qui s'est vouée à transmettre l'enseignement des anciens Toltèques. Dans son livre Les Quatre Accords Toltèques, il propose un code de conduite, un résumé de son enseignement en quatre comportements qui permettent de se libérer du conditionnement collectif de la peur du futur.
"Premier Accord. Que votre parole soit impeccable.
Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez vraiment. N'utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire d'autrui. La parole est un outil qui peut détruire, prenez conscience de sa puissance et maîtrisez-la. Pas de mensonge ni de calomnie.
Deuxième Accord. Ne réagissez à rien de façon personnelle.
Ce que les autres disent sur vous et font contre vous n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leurs peurs, de leurs colères, de leurs fantasmes. Exemple : si quelqu'un vous insulte, c'est son problème, ce n'est pas le vôtre. Ne vous vexez pas, et ne vous remettez pas en question pour autant.
Troisième Accord. Ne faites aucune supposition.
Ne commencez pas à élaborer des hypothèses de probabilités négatives, pour finir par y croire comme s'il s'agissait de certitudes. Exemple : si une personne est en retard, vous pensez qu'il lui est arrivé un accident. Si vous ne savez pas, renseignez-vous. Ne vous convainquez pas vous-même de vos propres peurs et de vos propres mensonges.
Quatrième Accord. Faites de votre mieux.
Il n'y a pas d'obligation de réussir, il n'existe qu'une obligation de faire au mieux.
Si vous échouez, évitez de vous juger, de vous culpabiliser et d'éprouver des regrets. Tentez, entreprenez, essayez d'utiliser de manière optimale vos capacités personnelles. Soyez indulgent avec vous-même. Acceptez de ne pas être parfaits, ni toujours victorieux."

Bernard Werber, Nouvelle encyclopédie du savoir relatif et absolu.

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