Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les 2 infinis
30 décembre 2015

Bernard Harmand parle de son éveil

Bernard, comment ça s'est finit pour toi ? Comment ça s'est passé ? Est-ce qu'il est possible de décrire cet ultime moment ?

A aucun moment je n'ai envisagé que c'était pour moi ce dont on parle là, la réalisation. Un jour où je lisais Nisargadatta, que j'avais lu on va dire cinquante fois auparavant, il y a eu un déclic qui a fait que... C'est pas vrai, c'est pour moi ? Moi aussi je pourrais ?! Donc, ce n'est pas qu'une compréhension. Il y a une part de compréhension, puis ça se transforme en un déclic qui va plus loin que tout ça en fin de compte.

Qui va plus loin que quoi ? De l'idée, du mental ?

C'est une prise de conscience. Des prises de conscience, tu en fais toute la journée, mais celle-là est plus forte. Comme si j'ai pris un éclair. L'instant de réalisation, c'est pareil : tu es foudroyé. Alors celui qui me dit que ce n'est pas un événement ?! Faut qu'il voit...

Foudroyé, comme si la conscience est en train de réaliser, de comprendre - mais le mental n'est pas là, ça change tout. Il n'interprète pas dans cet instant là. Je décris un instant qui va vite, au ralenti... - la conscience est en train de réaliser comment les choses sont vraiment, sans l'interprétation. Imagine, ça n'arrive pas souvent ! Là, la conscience, comme le dit si bien Nisargadatta, est toujours conscience de quelque chose, et quand elle n'est pas consciente de quelque chose, il n'y a plus de conscience. C'est l'êtreté tout court.
Conscience du monde, avec toi dedans, la vie particulière, et tu vois que tu es là-bas. A l'instant où c'est compris, ta compréhension est dissoute. Il n'y a plus de contenu dans la conscience ; ça se transforme en êtreté, et tu es foudroyé.Qui es foudroyé ? Tu verras bien.
Plaff, ça fait ça ! C'est ça la réalisation. C'est un événement extraordinaire ! C'est un feu d'artifice. C'est le volcan qui pète en fin de compte...

Quand on voit ce qu'on est, on n'a pas envie de changer quelque chose, mais on a envie de témoigner de ce qu'on a vécu et dire que c'est évidemment pour tout le monde, sans l'idée qu'on en a. Quoi de plus simple que ça ? On est là définitivement.

C'est tellement fort que... les mots ne suffisent pas en fait.

Bernard Harmand : "La recherche du bonheur"
source

Publicité
Publicité
24 novembre 2015

Parabole

La salle aux mille miroirs

Il y avait une fois, dans un temple, une salle aux mille miroirs. Il se trouva qu'un jour un chien s'égara dans ce temple et qu'il pénétra dans cette salle. Soudain, confronté à mille images reflétées, il grogna et aboya à l'adresse de ses prétendus ennemis. Ceux-ci lui montrèrent mille fois les dents et aboyèrent en retour. Ce qui le rendit encore plus enragé. Cela le conduisit finalement à un tel état d'épuisement qu'il en mourut.
Un certain temps passa, puis un autre chien vint s'égarer dans cette salle aux mille miroirs. Comme le premier, ce chien se vit mille fois entouré de ses semblables. Il remua gentiment la queue et mille chiens manifestèrent leur joie en retour. Il quitta le temple rasséréné et ragaillardi.

18 novembre 2015

Poème

 

 Dans la lîlâ des mondes infinis,

Je tisse des liens

Entre les fils de moi-même

Pour la seule joie

de me reconnaître

Dans le regard de ceux qui s'aiment.

 

Yvan Amar

16 novembre 2015

^__^

tendresse-animale-diana

J'ai décidé d'opter pour l'amour.
la violence est un fardeau trop lourd à porter.

Martin Luther King Jr

7 novembre 2015

Pensée

« Vous n’avez pas besoin de sortir de chez vous. Restez assis à votre table et écoutez. Vous n’avez même pas besoin d’écouter, attendez simplement. Vous n’avez même pas besoin d’attendre, apprenez simplement à rester tranquille, silencieux et solitaire. 
Le monde se laissera démasquer. »

Franz Kafka

Publicité
Publicité
6 novembre 2015

Questions à Francis Lucille

Pourquoi certaines expériences, telles les sensations corporelles, sont-elles conceptualisées en tant que « moi » et d’autres, telle la perception du monde, en tant que « non moi » ? 


Simplement, parce que nous choisissons de nommer certaines expériences « moi » et d’autres « non moi ». Nous faisons une distinction artificielle, en raison d’une habitude apprise. Si nous étions né sdans une civilisation dans laquelle on appelle le soleil levant « mon soleil », nous le considérerions comme « notre » soleil. Les deux perceptions, celle du soleil levant et celle que nous dénommons « mon corps », apparaissent au sein de nous-même. Aucune ne peut être considérée comme plus « nous » ou moins « nous » que l’autre.

La relation que j’entretiens avec mon corps est différente de celle que j’entretiens avec les autres corps. C’est pourquoi je ressens que ce corps est moi-même alors que le corps des autres ne l’est pas. Par exemple, je ne peux pas ressentir les sensations corporelles de quelqu’un d’autre !


Je ne suis pas en train de nier qu’une relation spécifique semble nous lier à notre corps.
Faisons une comparaison avec notre voiture. Quand nous conduisons, nous percevons notre voiture de l’intérieur, alors que nous voyons tous les autres véhicules de l’extérieur. Bien qu’une relation spécifique semble nous relier avec celle-ci, cela n’implique pas que nous sommes notre voiture. C’est la même chose avec notre corps.

Nous sommes la conscience dans laquelle notre propre corps-esprit et tous les autres corps-esprits apparaissent. Cela n’implique cependant pas qu’en tant que conscience, nous soyons ce simple organisme corps-esprit ou un sous-produit de celui-ci.
La croyance selon laquelle nous sommes dans notre corps n’est qu’une interprétation de notre expérience véritable. C’est également une interprétation de penser que nous entretenons une relation plus intime avec certaines sensations qu’avec d’autres, ou de penser que certaines sensations se situent à l’intérieur et d’autres à l’extérieur. Il est simplement nécessaire que nous voyons cela pour ce que c’est : une interprétation.
Une telle interprétation peut s’avérer appropriée dans certaines situations. Si c’est le cas, nous l’adoptons. Cependant, soyons vigilant à ne pas nous attacher à cette interprétation, à ne pas nous laisser hypnotiser par elle au point de penser que c’est une représentation de la façon dont les choses se passent réellement.
Lorsque c’est nécessaire, j’utilise comme vous un système d’interprétation. Mais pourquoi ne pas utiliser également l’absence d’interprétation quand celles-ci ne sont pas exigées par les circonstances.

Dans le doute, n’interprétez pas.
Ce qu’une chose paraît être n’est pas nécessairement ce qu’elle est.
Ce que nous dénommons « mon corps » est une interprétation.
Quand nous nous identifions à cette interprétation, nous nous ressentons séparé.
En l’absence de toute interprétation, nous découvrons que notre corps est conscience.
Notre corps réel contient l’esprit et l’univers entier.
C’est le corps que nous avons toujours eu, et celui dans lequel tous les corps, grossiers et subtils, viennent à exister. Nous ne nous intéressons pas ici à la façon dont les choses semblent être, mais à ce qu’elles sont réellement. Il est important d’être attentif à distinguer les faits de leur interprétation.
Ne confondez jamais une interprétation avec un fait.

En réalité, nous n’expérimentons jamais le corps de la façon dont nous le concevons.
Nous faisons l’expérience de sensations, et c’est une interprétation consécutive qui nous fait dire :
« cette sensation est apparue dans mes pieds ».
Au moment de la sensation, nos pieds de sont pas présents, notre corps n’est pas présent.
Seule la sensation est présente.

Il est dangereux d’utiliser un système de pensée comme un outil pour appréhender un domaine dans lequel il n’est pas approprié. Par exemple, l’interprétation matérialiste de notre expérience s’avère indiquée dans notre relation au monde physique. Mais elle n’est pas efficace pour saisir notre relation à la joie, à l’amour ou à la beauté car elle n’est pas l’outil approprié...

Extrait de « Le parfum du silence » de Francis Lucille
source : Communification

24 octobre 2015

Jusqu'au bout

Jusqu’au bout il ne faut jamais arrêter de pratiquer, jusqu’au dernier jour. Il y a bien sûr des moments où l’on pense ne plus rien avoir à faire, mais c’est un piège. Il ne faut pas attendre que ça arrive, passivement. Quand les gens me disent « ça arrivera quand ça arrivera », je leur dis d’aller s’asseoir au milieu de l’autoroute, et on verra bien s’ils se feront écraser, si c’était le moment…Tant que l’on a pas atteint le but il faut continuer, même à méditer. Bien entendu on méditera différemment, mais il faut continuer. 
 
Continuez de faire le point, d'observer inlassablement le fonctionnement du mental, de la conscience, et vous réaliserez, dans votre coeur, et au delà de l'intellect, qu'à aucun moment, vous ne pouvez être à la fois celui qui perçoit, et ce qui est perçu ! Sans vous - le Témoin permanent - aucun spectacle n'est possible.... découvrez , réalisez que vous êtes La Base d'où tout s'élance chaque matin et où tout retourne chaque soir.... Il n'y a rien d'autre ! Et cela ne peut pas être compris, cela ne peut être que réalisé.
Ce que l'on appelle Réalisation n'est pas une grande compréhension, mais une gigantesque émotion dans laquelle la vie particulière de l'individu que l'on a cru être si longtemps, fusionne dans la Vie tout court... Et cela est une grande histoire d'Amour dans laquelle ce fameux intellect - bien fragile et impermanent - n'a vraiment qu'un second rôle sans grand intérêt.

Bernard Harmand
22 octobre 2015

Ni vrai ni faux

Je vois souvent les gens prendre à la lettre ce qui est dit par tel ou tel « sage », par tel ou tel « éveillé ». Parfois même, ils vont faire d’une phrase une vérité absolue qu’ils vont mettre en opposition à d’autres choses qu’ils entendront ou liront.

La vérité est loin de pouvoir être résumée en une phrase ou même en un texte. La vérité, bien qu’étant Une, est à la fois multiple. Elle est personnelle et impersonnelle. Bref, elle est paradoxale et elle ne peut en aucun cas être enfermée dans quelques explications ou définitions que ce soit. Ne faites pas cette erreur innocente de trier les écrits ou les dires simplement parce qu’ils ont l’air de s’opposer. Ce que vous pourriez voir comme des contradictions ne sont qu’une apparence. En réalité il n’est rien ni de vrai, ni de faux.

Prenons comme exemple le fait que certains disent que pour que l’éveil survienne, il ne faut rien faire et qu’il ne faut pas entretenir une recherche. C’est vrai ! L’éveil n’est pas la conséquence de ce qui aura été fait et il n’est pas non plus l’objet trouvé d’une recherche. Par contre, lorsque ce qui survient est « faire », cela ne peut être que juste.  Tout ce « faire » sera  partie intégrante d’un processus où la fatigue et l’épuisement donneront naissance au lâcher prise authentique et l’éveil peut survenir suite à cela. Et il en va de même pour la recherche.  Après 20 ans de recherche intense, il peut survenir l’évidence d’une impuissance totale qui pourra emporter tout sur son passage, y compris le chercheur.

Il n’y a pas de bon chemin, pas de bon enseignement, ni de bonne méthode, mais il n’y en a pas non plus de mauvais. Être sur le « mauvais » chemin peut être la plus parfaite voie. Alors, qui peut juger ? Qui sait ce qui doit ou pas être fait ? Qui sait si cela doit ou pas être cherché ? Qui sait ce qui doit ou pas être suivi ?

Chaque chemin emprunté est parfait et ne peut être autre.

Chacun ne peut que vivre ce qui se vit et qu’exprimer ce qui s’exprime.

Laissez-vous guider intuitivement vers les textes,  paroles ou pratiques qui sauront éveiller votre cœur dans le moment présent et puis, laisser les partir si elles n’ont plus d’utilité. Ce ne sont que des outils, que des mots qui tentent de vous indiquer ce que vous êtes déjà. Aucun outil ni aucun mot ne pourra de toute façon le faire.

Ne vous accrochez à rien ni à personne… ou bien faites-le !

Caroline Blanco

8 octobre 2015

Signes extérieurs de sagesse

Extrait d'une rencontre avec Stephen Jourdain
(vu sur nondualite.free.fr)

Gilles Farcet :A seize ans, donc, l'éveil ! Et les autres ? Tu n'en as parlé à personne ?

Stephen Jourdain : A personne. Enfin, disons que j'ai essayé deux ou trois fois d'en parler à mon père, à mon grand-père, à ma mère... Comme cela s'est très mal passé, J'ai décidé de fermer ma gueule. Honnêtement, pendant dix ans, j'ai cru que je ne l'ouvrirais plus. L'éveil s'est produit à seize ans et ce n'est que vers trente ans que j'ai dû commencer a en parler.

Personne n'a rien remarqué ?

Non. Le propre de cette chose, c'est de n'être pas remarquée. Tu comprends, l'éveil ne produit aucun effet. Comme on dit : tout est changé, rien n est changé...

Ouais... Je crois avoir l'intuition de ce que cela signifie, mais cette proposition ne me satisfait pas vraiment...

Ce en quoi tu as raison ! En général, les gens sont ravis de cette formule, ils ont l'impression d'avoir fait le tour de tout, d'avoir tout compris : tout est changé, rien n'est changé, tout est dans tout et réciproquement, et bla bla bla... Moyennant quoi, personne n'a rien compris et on sombre dans la confusion. Reste que cette proposition recouvre quelque chose de profondément vrai, à savoir que cet événement qui est le seul événement réel d'une existence humaine est en même temps un non-événement absolu, ainsi que nous l'avons dit. Un non-événement ne saurait produire d'effets.

Tout de même...

Non ! L'éveil perçoit tout comme une extension de lui-même, une marionnette dont il tire les fils. Si je fais une brillante réflexion à propos de la nature de l'éveil, je la perçois comme irréelle, comme une marionnette que je suis en train d'agiter. Ne pouvant oublier que c'est ma propre main qui fait bouger la poupée, je ne puis croire à sa réalité. Je ne puis donc croire à cette philosophie que j'aurais tendance à bâtir au sujet de l'éveil, si bien que ladite philosophie ne saurait en quoi que ce soit modifier mon comportement.

Tu as cependant nettement senti que cette expérience te différenciait des autres ?

Lorsque cela s'est produit, j'ai parfaitement ressenti l'abîme qui me séparait des autres. Un abîme sans appel, soyons francs. Si cela jaillit en toi, tu auras l'impression qu'il existe entre toi et les autres, plongés dans l'état de conscience courant, une différence telle qu'on ne saurait même envisager l'idée de jeter une passerelle. La distance est énorme... Aujourd'hui, après quarante ans, c'est un peu différent. Je veux dire par là que, par une sorte de phénomène de projection, je ressens tout le monde comme éveillé même si, intellectuellement, je sais très bien qu'il n'en est rien. Mais à l'époque, la distance m'était perceptible, sensible.

Et pourtant, à t'en croire, il serait impossible de remarquer quoi que ce soit de différent chez un éveillé...

En fait, un observateur intelligent et très attentif pourrait remarquer certaines choses. Mais je me suis toujours attaché à n'en rien laisser paraître. De même qu'on ne va pas baiser devant tout le monde, à moins d'être exhibitionniste, il ne saurait être question d'étaler au grand jour cette réalité si intime qu'est l'éveil.

Soyons précis : que pourrait-on remarquer ?

Eh bien, prenons par exemple l'attention multidirectionnelle qui est un corollaire de l'éveil...

???

Oui, la nature même de l'attention change. Auparavant, l'attention était comparable à un trait de métal rigide. Ce trait avait une cible tout à fait ponctuelle : chaque acte d'attention dirigé sur une cible projetait tout le reste dans l'ombre de l'inattention. Avec l'éveil, cette loi change et le trait se déploie en éventail, si bien qu'on en arrive à l'attention multidirectionnelle, ce qui constitue un choc. On se met à voir tout en même temps, un milliard de choses sont perçues simultanément, si bien que la richesse du paysage terrestre devient proprement inouïe. Il est évident qu'un observateur un tant soit peu attentif décèlerait des transformations d'ordre physique chez la bienheureuse victime de cette extraordinaire panoramisation de l'attention, ne serait-ce que parce qu'on entre alors en extase... Bref il se passe quelque chose, c'est sûr ! On pourrait repérer d'autres signes, mais ce sont des signes discrets...

30 septembre 2015

Rien que ça

Que celui qui cherche ne cesse pas de chercher, jusqu’à ce qu’il trouve. Et quand il aura trouvé, il sera troublé ; quand il sera troublé, il sera émerveillé, et il régnera sur le Tout.

Evangile selon Thomas

1 août 2015

Le rappel de soi, par Rupert Spira

Question d’Anand : Si toute ma vie est une construction mentale, un rêve éveillé, qu’est-ce donc que s’éveiller ?

Rupert: Toute la vie n’est pas une construction mentale. Une construction mentale (c’est à dire: pensées, sensations et perceptions) apparaît, elle est faite de ce qui est vraiment et éternellement vivant, la Conscience.

Q: Qui s’éveille ?

La Conscience est toujours déjà éveillée, ou plus exactement : l’éveil ou la conscience est une de ses “qualités”. (L’êtreté et la joie sont deux de ses autres “qualités”)

La Conscience prend parfois la forme d’une pensée, qui s’imagine elle-même limitée à un corps particulier. C’est comme si vous vous mettiez le costume du Roi Lear et ce faisant, vous oubliez que vous êtes Anand.

Avec cette pensée, la Conscience semble oublier sa propre nature illimitée, et semble devenir une entité séparée, une personne.

Une fois que cette identification a pris place, la plupart de nos pensées, sentiments et activités viennent de et expriment cette croyance et sensation d’être séparé, localisé et limité.

Parce que la joie inhérente à la Connaissance de notre Etre, est perdue lorsque nous l’oublions, la “personne” apparente qui résulte de cette identification, est dans un état perpétuel d’insatisfaction et de recherche.

En d’autres termes, c’est la “personne” apparente qui est insatisfaite, qui recherche, qui souhaite s’éveiller à sa vraie nature.

Toutefois cette “personne” n’est elle-même que le voile apparent de sa propre identité (la Conscience).

La “personne” ne peut s’éveiller, car elle n’existe qu’en tant que pensée. Comment une pensée, une illusion peut-elle s’éveiller ?

Le Roi Lear ne peut s’éveiller, car il n’est qu’un costume que porte Anand. Un costume ne peut s’éveiller.

Toi, Anand, es déjà éveillé. C’est-à-dire Toi, la Conscience, qui voit ces mots, est déjà et toujours éveillé. Simplement Elle s’est perdue dans les objets et a ainsi oublié en apparence son propre Soi.

Tout ce qui est nécessaire, c’est de se “rappeler soi-même” de nouveau.

Ce que vous appelez l’Eveil, c’est la vision claire de votre vraie nature et en conséquence la non-existence de la personne séparée.

Ce qui est toujours éveillé, est toujours éveillé. Ce qui n’est pas éveillé ne peut s’éveiller.

Q: Eveillé à quoi ?

A soi-même.

Dit autrement, ce qui semble être quelque chose appelé : “L’Eveil” pour la personne apparente, pour la Conscience c’est simplement être, comme elle est toujours.

Nous pouvons donc dire que l’Eveil est la reconnaissance directe de la Conscience ou le rappel de son Etre propre. Anand est le nom qui est donné à cette expérience. Vous êtes cela.

Je peux ajouter que ce qu’on appelle l’Eveil ou Illumination ou Compréhension, qui est toujours soudain (mais pas nécessairement instantané) est dans la plupart des cas, suivi par ce qu’on pourrait appelé “la Réalisation de Soi”, dans laquelle l’expérience du corps, du mental et du monde est progressivement vécue comme imprégnée et saturée par la “substance” lumineuse et connaissante de la Conscience.

vu sur : rupertspira.com

27 juin 2015

Veiller est tout

La clef qui nous rendra maître de la nature intérieure est rouillée depuis le déluge. 
Elle s'appelle: veiller. 
Veiller est tout. l'homme est fermement convaincu qu'il veille; mais en réalité, il est pris dans un filet de sommeil et de rêve qu'il a tissé lui-même. Plus ce filet est serré, plus puissant règne le sommeil. 
Ceux qui sont accrochés dans ses mailles sont les dormeurs qui marchent à travers la vie comme des troupeaux de bestiaux menés à l'abattoir, indifférents et sans pensée. 
Les rêveurs voient à travers les mailles un monde grillagé, ils n'aperçoivent que des ouvertures trompeuses, agissent en conséquence et ne savent pas que ces tableaux sont simplement les débris insensés d'un tout énorme. 
Ces rêveurs ne sont pas, comme tu le crois peut-être, les fantasques et les poètes; ce sont les travailleurs, les sans-repos du monde, ceux qui ronge la folie d'agir. Ils ressemblent à de vilains scarabées laborieux qui grimpent le long d'un tuyau lisse pour s'y engouffrer une fois en haut. Ils disent qu'ils veillent, mais ce qu'ils croient une vie n'est en réalité qu'un rêve déterminé à l'avance jusque dans ses détails et soustrait à l'influence de leur volonté. 
Il y a eu et il y a encore quelques hommes qui ont bien su qu'ils rêvaient, les pionniers qui se sont avancés jusqu'aux bastions derrière lesquels se cache le moi éternellement éveillé, des voyants comme Descartes, Schopenhauer, et Kant. 
Mais ils ne possédaient pas les armes nécessaires à la prise de la forteresse et leur appels au combat n'a pas éveillé les dormeurs. 
Veiller est tout. 
Le premier pas vers ce but est si simple que chaque enfant le peut faire. Seul celui qui a l'esprit faussé a oublié comment on marche et reste paralysé sur ses deux pieds, parce qu'il ne veut pas se passer des béquilles qu'il a hérité de ses prédécesseurs. 
Veiller est tout. 
Veille dans tout ce que tu fais! Ne te crois pas déjà éveillé. Non, tu dors et rêves. 
Rassemble toutes tes forces et fais ruisseler un instant dans ton corps ce sentiment: à présent je veille! 
Si cela te réussit, tu reconnaîtras aussitôt que l'état dans lequel tu te trouvais apparaît alors comme un assoupissement et un sommeil. 
C'est le premier pas hésitant du long, long voyage qui mène de la servitude à la toute-puissance. 
De cette façon avance d'éveil en éveil. 
Il n'existe pas de pensée tourmentante qu'ainsi tu ne puisses bannir. Elle reste en arrière et ne peut plus t'atteindre. Tu t'étends au-dessus d'elle comme la couronne d'un arbre s'élève au-dessus des branches sèches. 
Les douleurs s'éloignent de toi comme des feuilles mortes lorsque cette veille saisit également ton corps. 
Les bains glacés des Brahmanes, les nuits de veille des disciples de Bouddha et des ascètes chrétiens, les supplices des fakirs hindous ne sont pas autre chose que les rites figés indiquant que là s'élevait jadis le temple de ceux qui s'efforçaient de veiller. 
Lis les Ecritures saintes de tous les peuples de la terre. A travers chacune d'elles passe comme un fil rouge la science cachée de la veille. Elle est l'échelle de Jacob, qui combat toute la "nuit" avec l'ange du Seigneur, jusqu'à ce que le "jour" vienne et qu'il obtienne la victoire. 
Tu dois monter d'un échelon à l'autre du réveil, si tu veux vaincre la mort. 
L'échelon inférieur, déjà, s'appelle : génie. 
Comment devons-nous nommer les degrés supérieurs? 
Ils restent inconnus de la foule et sont tenus pour les légendes. 
L'histoire de Troie fut tenue pour une légende, jusqu'à ce qu'enfin un homme trouvât le courage de fouiller lui-même. 
Sur ce chemin de l'éveil, le premier ennemi que tu trouveras sera ton propre corps. Il luttera avec toi jusqu'au premier chant du coq. Mais si tu aperçois le jour de la veille éternelle qui t'éloigne des somnambules qui croient être des hommes et qui ignorent qu'ils sont des dieux endormis, alors le sommeil de ton corps disparaîtra aussi et l'univers te sera assujetti. 
Alors tu pourras opérer des miracles, si tu le veux, et tu ne seras plus astreint comme un humble esclave à attendre qu'un cruel faux dieu soit assez aimable pour te combler de présents ou te couper la tête. 
Naturellement le bonheur du bon chien fidèle - servir un maître - n'existera plus pour toi, mais sois franc envers toi-même : voudrais-tu, même maintenant, changer avec ton chien? 
Ne te laisse pas effrayer par la peur de ne pas atteindre le but dans cette vie. Celui qui a trouvé ce chemin revient toujours au monde avec une maturité intérieure qui lui rend possible la continuation de son travail. Il naît comme "génie". 
Le sentier que je te montre est semé d'événements étranges : des morts que tu a connus se lèveront et te parleront ! Ce ne sont que des images ! Des silhouettes lumineuses t'apparaîtront et te béniront. Ce ne sont que des images, des formes exaltées par ton corps qui, sous l'influence de ta volonté transformée, mourra d'une mort magique et deviendra esprit, comme la glace, atteinte par le feu, ce dissout en vapeur. 
Quand tu auras dépouillé en toi le cadavre alors seulement tu pourras dire : à présent le sommeil s'est éloigné de moi pour toujours. Alors sera accompli le miracle auquel les hommes ne peuvent croire, parce que, trompés par leurs sens, ils ne comprennent pas que matière et force sont la même chose, ni ce miracle que, même si on t'enterre, il n'y aura pas de cadavre dans le cercueil. 
Alors seulement tu pourras différencier ce qui est réalité ou apparence. Celui que tu rencontreras ne pourra être que l'un de ceux qui ont suivi le chemin avant toi. 
Tous les autres sont des ombres. 
Jusque-là tu ne sais pas si tu es la créature la plus heureuse ou la plus malheureuse. Mais ne crains rien. Pas un de ceux qui a pris le sentier de la veille, même s'il s'égara, n'a été abandonné par ses guides. 
Je veux te donner un signe auquel tu pourras reconnaître si une apparition est réalité ou bien image : si elle s'approche de toi, si ta conscience se trouble, si les choses du monde extérieur sont vagues ou disparaissent, méfie-toi. 
Sois sur tes gardes ! L'apparition n'est qu'une partie de toi-même. Si tu ne la comprends pas, c'est un spectre seulement, sans consistance, un voleur qui consomme une part de ta vie. 
Les voleurs qui prennent la force de l'âme sont plus mauvais que les voleurs du monde. Ils t'attirent comme des feux follets dans les marais d'une espérance trompeuse pour te laisser seul dans les ténèbres et disparaître à jamais. 
Ne te laisse aveugler par aucun miracle qu'ils paraissent faire pour toi, par aucun nom sacré qu'ils se donnent, par aucune prophétie qu'ils expriment, pas même si elle se réalise. Ils sont tes ennemis mortels, chassés de l'enfer de ton propre corps, et avec lesquels tu luttes pour la domination. 
Sache que les force merveilleuses qu'ils possèdent sont les tiennes propres détournées par eux pour te tenir dans l'esclavage. Ils ne peuvent pas vivre en dehors de ta vie, mais si tu les vaincs ils s'effondreront, outils muets et dociles que tu pourras employer selon tes besoins. 
Innombrables sont les victimes qu'ils ont faites parmi les hommes. Lis l'histoire des visionnaires et des sectaires et tu apprendras que le sentier que tu suis est jonché de crânes. 
Inconsciemment l'hummanité a dressé contre eux un mur : le matérialisme. Ce mur est une défense infaillible, elle est une image du corps mais elle est aussi un mur de prison qui masque la vue. 
Aujourd'hui ils sont dispersés et le phénix de la vie intérieure ressuscite de la cendre dans laquelle il a été couché longtemps comme mort, mais les vautours d'un autre monde commencent aussi à battre des ailes. C'est pourquoi prends garde. La balance sur laquelle tu poseras ta conscience te montrera quand tu peux avoir confiance en ces apparitions. Plus elle est éveillée, plus elle s'abaissera en ta faveur. 
Si un guide, un frère d'un autre monde spirituel, veut t'apparaître, il doit pouvoir le faire sans dépouiller ta conscience. Tu peux poser ta main sur son côté comme Thomas l'incrédule. 
Il serait facile d'éviter les apparitions et leurs dangers. Tu n'as qu'à te conduire comme un homme ordinaire. Mais qu'as-tu gagné par là ? Tu restes un prisonnier dans la geôle de ton corps jusqu'à ce que le bourreau "Mort" te conduise à l'échafaud. 
Le désir des mortels de voir les êtres surnaturels est un cri qui réveille même les fantômes des enfers parce qu'un tel désir n'est pas pur ; parce qu'il est avidité plutôt que désir, parce qu'il veut "prendre" d'une façon quelconque au lieu de crier pour apprendre à "donner". 
Tous ceux qui considèrent la terre comme une prison, tous les gens pieux qui implorent la délivrance, évoquent sans s'en rendre compte le monde des spectres. Fais-le aussi toi-même. Mais consciemment. 
Pour ceux qui le font inconsciemment, existe-t-il une main invisible qui puisse les sortir du marais dans lequel ils s'embourbent ? Moi, je ne le crois pas. 
Lorsque sur ta route de l'éveil tu traverseras le royaume des spectres tu reconnaîtras peu à peu qu'ils sont simplement des pensées que tu peux tout à coup voir de tes yeux. C'est pourquoi ils te sont étrangers et semblent être des créatures, car ce langage des formes est différent de celui du cerveau. 
Alors le moment est arrivé où la transformation s'accomplit : les hommes qui t'entourent deviendront des spectres. Tous ceux que tu as aimés seront tout à coup des larves. Même ton propre corps. 
On ne peut imaginer de plus terrible solitude que celle du pèlerin au désert, et qui ne sait pas y trouver la source vive meurt de soif. 
Tout ce que je te dis ici se trouve dans les livres des hommes pieux de tous les peuples: la venue d'un nouveau royaume, la veille, la victoire sur le corps et la solitude. 
Et cependant un abîme infranchissable nous sépare de ces gens pieux: ils croient que le jour approche où les bons entreront au paradis et les méchants seront jetés dans l'enfer. Nous savons qu'un temps viendra où beaucoup se réveilleront et seront séparés des dormeurs qui ne peuvent comprendre ce que signifie le mot veille. Nous savons qu'il n'existe pas le bon et le mauvais mais seulement le juste et le faux. Ils croient que veiller signifie garder ses sens lucides et ses yeux ouverts pendant la nuit, de façon que l'homme puisse faire ses prières. Nous savons que la veille est l'éveil du moi immortel et que l'insomnie du corps en est une conséquence naturelle. Ils croient que le corps devrait être négligé et méprisé parce qu'il est pécheur. Nous savons qu'il n'y a pas de péché; le corps est le commencement de notre oeuvre et nous sommes descendus sur terre pour le transformer en esprit. Ils croient que nous devrions vivre dans la solitude avec notre corps pour purifier l'esprit. Nous savons que notre esprit doit aller d'abord dans la solitude pour transfigurer le corps. 
A toi seul reste le choix du chemin à prendre : ou le nôtre ou le leur. Tu dois agir selon ta propre volonté. 
Je n'ai pas le droit de te conseiller. Il est plus salutaire de cueillir selon ta propre décision un fruit amer sur un arbre que de voir pendre un fruit doux conseillé par autrui. 
Mais ne fais pas comme beaucoup qui savent qu'il est écrit : examinez tout et ne conservez que le meilleur. Il faut aller, ne rien examiner et retenir la première chose venue. 

Gustav Meyrink

24 mai 2015

Le jeûne

 

source

22 mai 2015

simplement ce qui est

Un être éveillé peut aimer profondément ses semblables, être d’une nature détendue et extrêmement compassionnée, un autre peut avoir en revanche un comportement de sauvage, voter facho et détester tout le monde. Ceci dépendra de sa nature, de sa personnalité, de tout l’ensemble corps-esprit.

L’éveil n’a strictement rien à voir avec le comportement que vous avez dans le monde. Les choses arrivent comme elles arrivent, parce qu’elles sont comme elles sont et non pas comme elles devraient être. C’est simple, c’est d’une infinité infiniment simple, c’est simplement ce qui est, simplement ce qui est.
Franck Terreaux
20 mai 2015

Que la Force...

« Tu dois désapprendre tout ce que tu as appris.
Nous sommes des êtres illuminés, pas une simple matière brute.
Mon alliée est la force et c’est de mes alliés la plus puissante. La vie la crée, la fait grandir, son énergie nous entoure et nous relie.
Tu dois sentir la force autour de toi, ici, entre toi, moi, l’arbre, la roche, partout.
La mort est un élément naturel de la vie, réjouis-toi pour tous ceux autour de toi qui retournent à la Force.
Ni les pleurer ni les regretter tu ne dois.
La peur de perdre l’autre mène au coté obscur.
L’attachement mène à la jalousie, à l’ombre de la convoitise il grandit.
Exerce ta volonté à renoncer à tout ce que tu redoute de perdre un jour. »

Maître Yoda

yoda_luke

14 mai 2015

Ce qui est

Nous semblons ne pas voir, tandis que nous nous hâtons vers la prochaine apogée spirituelle escomptée, que le trésor que nous cherchons est à découvrir non là où nous allons, mais dans la simple nature des pas que nous faisons. Dans notre ruée vers une meilleure situation dans le temps, nous foulons la fleur de l'être qui s'offre en chaque instant.
Il me semble que notre attachement aux buts est né du besoin de nous prouver quelque chose à nous-mêmes. Mais la vie est simplement la vie et elle n'essaie pas de prouver quoi que ce soit. Ce printemps-ci ne tentera pas d'être mieux que le printemps dernier, ni le frêne de devenir un chêne.
En abandonnant notre fascination pour l'extraordinaire et le spectaculaire, nous nous autorisons à reconnaître la merveille simple qui repose dans l'ordinaire. Car la vie est à elle-même son propre but et n'a pas besoin de raison d'être. C'est là sa beauté.
Quand il n'y a pas de moi illusoire, séparé, le fond omniprésent de l'amour inconditionnel est pleinement perçu. C'est ce qui est toujours ouvert et à notre disposition. Il n'y a rien qui existe en dehors du fond de cette unité naturelle. Le "secret" c'est qu'il n'y a pas de séparation, mais cela demeure un secret aussi longtemps que nous croyons être quelqu'un.
Que vous soyez unique ici et maintenant, c'est le secret. Cet instant-ci ne s'est jamais produit auparavant, le voyez-vous ? Il est unique, surgissant et retournant ensuite dans l'infini, pour ne jamais être revu. C'est ce que vous êtes. Vous êtes l'expression infinie qui se déploie et se rétracte sans cesse. Vous ne pouvez arrêter ce qui est ; c'est une danse incessante et éternelle - aussi lâchez prise et permettez à cela d'être. Il ne peut y avoir de processus pour devenir ce qui déjà est, et ainsi il n'y a bien sûr, nulle part où aller et rien à faire. Aucune condition n'a besoin d'être remplie. L'infini n'est pas quelque part attendant que nous nous en rendions dignes.
Quand le moi n'est plus, il y a simplement un abandon en l'aimé. Le jeu se poursuit et il y a une réponse à ce jeu. Et le jeu et la réponse sont l'expression du divin. Tout et chaque chose est vu, entendu, senti, comme étant le bien-aimé.
Si vous êtes complètement submergé par la peur ou la souffrance et avez le sentiment de ne rien pouvoir faire, alors c'est "ce qui est" et il n'y a rien à faire que d'être submergé. C'est aussi une expression de l'infini. Mais il faut dire qu'à l'aube d'une nouvelle lumière, d'une perception différente, il peut très souvent y avoir exacerbation de nos peurs les plus profondes.
Vous vous agrippez à votre existence apparente. Toute votre vie vous avez été conditionné à survivre, à proroger l'espèce, à prolonger une apparente lignée. Voyez le grand message des médias qui vous enjoint de travailler à réussir votre vie... Hypnotisé par la croyance que vous êtes un individu séparé, vous imaginez de ce fait devoir négocier avec l'existence. Ce qui est tout à fait effrayant.
Ce que vous êtes est au-delà de ce que vous avez jamais cru. Vous êtes simplement en train d'être vécu par l'infini pour découvrir que vous êtes l'infini.... Vous êtes la vie et c'est tout ce que vous êtes. Laissez tomber les pourquoi et soyez simplement, totalement immergés dans le miracle merveilleux de la vie juste telle qu'elle est, ici même, en l'instant même...
Quand l'éveil se produit, il est vu que tout est unité. Tout et chaque chose émane du silence et de l'amour inconditionnel. Il y a donc une transformation de la perception. D'un coup, il n'y a plus de personne séparée ici, rien qu'unité. Dès que cela est vu, le fond de l'être, l'amour inconditionnel, est reconnu en tout ce qui est. C'est comme si, instantanément, tout recelait une présence d'amour, de bienveillance universelle.
Il y a aussi, bien sûr, la vision constante que tout est l'aimé. Ainsi il n'y a jamais le sentiment d'être perdu. Il n'y a plus de questions, nulle part où se rendre, rien de plus à devenir. C'est chez soi.
La vie est le seul gourou. Tout ce qui est arrivé jusqu'ici est votre enseignement et est absolument approprié à votre éveil. Vous n'avez besoin de rien sauf de ce que vous avez. N'est-ce-pas merveilleux ? Donc ne vous tracassez pas à propos de ce dont vous avez besoin ou pas. Tout est fourni. Lâchez prise et reposez-vous en ce qui est et vous ferez certainement la rencontre de l'aimé et redécouvrirez votre nature originelle.
Tout mène à l'éveil. Même ce que votre esprit peut considérer comme nuisible vous rappelle l'existence d'une autre possibilité. Abandonnez simplement votre attachement et votre fascination envers l'histoire personnelle et laissez la vie voir lieu. 
Laissez à ce que vous êtes le loisir d'émerger. Chaque fois que vous laissez tomber la pensée et êtes avec ce qui est, vous arrosez le sol, et la graine continue à croître. Chaque fois que vous prenez conscience de la nature illusoire de votre conditionnement, il se crée un espace où peut fleurir la compréhension. 
L'éveil à notre nature véritable nous place face à la merveille de l'immédiat qui est la seule vraie sécurité. Il est possible alors que vos yeux s'ouvrent et qu'un vaste sentiment de gratitude vous emplisse.
Dans l'éveil on ne voit rien de différent, mais ce qui est vu est désencombré. C'est simplement "ce qui est". Cependant dans ce qui est vu il y a aussi l'essence de l'amour inconditionnel, le fondement de l'être. C'est vu en toute choses que ce soit un coucher de soleil ou une poubelle pleine d'ordures. Chaque chose existe dans la lumière et émane du silence de la source. Il n'y a absolument rien que ne génère ce fond de l'être. Tout est sacré, et nous marchons, parlons et passons notre temps dans ce qui n'est rien moins que le paradis. 
Ici, ici même est le siège de tout ce que vous désirerez jamais. C'est simple, ordinaire et magnifique. Voyez-vous, vous êtes déjà chez vous.

Tony Parsons (Ce qui est)

le-règne-animal-13

2 mai 2015

L'impensable réalité

"La question de savoir ce qu’est une table en réalité ne présente aucun sens. Il en va ainsi de toutes les notions physiques. L’ensemble du monde qui nous entoure ne constitue rien d’autre que la totalité des expériences que nous en avons. Sans elles, le monde extérieur n’a aucune signification".
Max Planck

La physique est une voie permettant de goûter à la splendeur et depuis cent ans elle nous en a offert plusieurs preuves. La profonde révolution du début du XXe siècle, ponctuée par la théorie de la relativité et la mécanique quantique, l’a considérablement rapprochée de la sagesse traditionnelle. Ainsi, les mots de Max Planck (le premier physicien à parler de quanta, en 1900) cités en exergue pourraient, en essence, être mis dans la bouche d’un maître du shivaïsme cachemirien du Xe siècle ou d’un maître du bouddhisme tch’an chinois du VIIIe siècle et ils conviendraient parfaitement. Cette révolution a en tout cas mis fin à l’espèce d’arrogance qui avait prévalu durant le siècle précédent dans certains milieux de la physique, alors qu’on estimait connaître tout ce qu’il y avait à connaître sur l’univers, hormis quelques petits détails qui n’allaient sans doute pas tarder à être éclaircis.
L’ébranlement des modèles classiques n’a pas seulement profondément modifié notre vision de l’univers, mais il nous a aussi — et peut-être surtout — permis de commencer à réaliser que tout ce que nous pouvons savoir sur la réalité, ce sont nos images de celle-ci. Ce n’est pas négligeable. Je me souviens avec bonheur de la toute première chose que mon excellent professeur de physique au collège nous avait dite au début de l’année scolaire : « Cette année, nous allons nous raconter une histoire, une belle histoire. » On n’aurait guère pu dire mieux. De l’univers, nous ne savons que nos histoires ; sa nature profonde demeure impensable, inimaginable.

"Il n’existe pas de monde quantique. Il y a seulement une description abstraite quantique. Il est faux de penser que la tâche du physicien est de découvrir comment est la nature. La physique s’occupe de ce que nous pouvons dire sur la nature".
Niels Bohr

L’exercice de la physique n’en est pas dénué d’intérêt pour autant, bien au contraire. Bien sûr, le désir immémorial de connaître la réalité du monde qui nous entoure ne sera jamais comblé par une réponse finale, par un modèle définitif. La beauté et l’intérêt de cette exploration résident plutôt dans les signes de plus en plus clairs qu’elle fournit, comme un guide qui ferait signe vers l’autre rive sans pourtant jamais pouvoir y poser le pied lui-même. La physique classique recelait certes une admirable beauté. Qu’on pense aux étincelants travaux de Newton, à la superbe formulation de Lagrange ainsi qu’aux travaux de d’Alembert, Hamilton Maupertuis, Maxwell, Faraday, Hertz, Boltzmann et Gibbs, sans compter les travaux fondamentaux et géniaux de Gauss et Riemann en mathématiques. Mais durant les trente premières années du XXe siècle, les foudroyantes intuitions des Planck, Einstein, Minkowski, Bohr, Sommerfeld, de Broglie, Pauli, Heisenberg, Schrödinger, Born, Dirac et tant d’autres nous ont permis d’articuler des modèles de l’univers de plus en plus précis et bouleversants. Ces modèles demeureront toujours des modèles, comme nous venons de le dire, mais ils laissent entrevoir de plus en plus la beauté incommensurable de l’univers.
Les modèles de la physique progressent dans les deux seules directions possibles : l’infiniment petit, sous l’impulsion de la physique quantique, et l’infiniment grand, sous-tendue par la relativité générale. On sent bien que la réunion des deux ne saurait tarder, ne serait-ce que sous une forme préliminaire, et les efforts pour mettre au point la gravitation quantique ont récemment été décuplés. À partir de notre conviction dualiste, à savoir que l’univers est composé de choses extérieures séparées de l’observateur, que pouvons-nous faire d’autre, si nous cherchons à savoir ce qu’est la réalité, que fouiller de plus en plus profondément l’intimité de ces « choses » et d’en considérer de plus en plus l’arrangement global et l’origine ? Une telle enquête doit forcément aboutir à des constats importants. Or, au début du XXIe siècle, les avancées théoriques nous laissent de moins en moins de choix autre que reconnaître l’origine et la nature non « physique » de l’univers.

Jean Bouchart d'Orval (extrait de "L'impensable réalité")
vu sur consciencesansobjet.blogspot.fr

5 avril 2015

Débout Néo !

Réveille-toi ! Le gnosticisme et le bouddhisme dans Matrix
par Frances Flannery-Dailey et Rachel Wagner

matrix

Un article passionnant à lire ici

11 mars 2015

Comment confirmons-nous l'existence de la conscience ?

Question – Ma question se rapporte à la confirmation de la conscience. Si vous considérez le monde, le monde de la forme, comme complètement illusoire et impermanent, et nous pouvons le confirmer en étant témoin de son changement constant ou l'impermanence constante durant les cycles qu'elle traverse. Et néanmoins la réalité véritable est la conscience, l’arrière-plan ou le substrat de toute l’existence véritable. Comment confirmons-nous que la conscience est là, qu’elle est immuable et qu’il n’y a pas le choix ? Merci.

Eckart Tollé – Merci. J’ai le sentiment étrange que, d’une manière ou d’une autre, vous connaissez la réponse en votre for intérieur. Êtes-vous consciente dans l’instant ? Oui. La perception se produit. Or, si je vous demande comment vous savez que vous êtes consciente, je ne pense pas que vous soyez capable de répondre à la question, parce que vous savez juste que vous êtes consciente. La façon de savoir n’est pas impliquée, c’est une connaissance directe et c’est une sorte de connaissance très différente de la façon dont vous connaissez les choses du monde extérieur, de la connaissance sujet/objet.

Est-ce que vous savez que vous êtes vivante ? En votre for intérieur, il y a la vie. Il y a là quelque chose, même si le monde entier est un rêve... Vous pouvez dire que c’est un rêve ou que ce n’est pas un rêve, ce qui ne fait aucun doute, c’est que le monde perçu par les sens a beaucoup de choses en commun avec l’état onirique dans le sens où il se dissipe assez rapidement. Les formes vont et viennent. Même le déjeuner d’hier, était-ce un rêve ou l’avezvous réellement pris ? Ce n’est pas vraiment différent, entre rêver que vous avez pris le déjeuner et l’avoir réellement pris. Cela s’est dissout dans ce que nous appelons le passé. Ce n’est plus là.

C’est pourquoi beaucoup de philosophes ont comparé l’existence ordinaire avec un rêve... à cause de l’impermanence. Tout se dissout si vite, tout changeant continuellement. Nous n’avons pas besoin d’en arriver à une conclusion quant à savoir si cette réalité est effectivement réelle ou irréelle, parce que ce n’est qu’une position mentale. Ce n’est qu’un concept qui fait dire à certains : « Pour moi, c’est irréel ».Vous pouvez également lire des philosophes indiens qui parlent à partir d'une très profonde connexion à quelque chose d’absolument vivant et qui déclarent alors : « Ce monde est irréel ». Certains lisent ce qu’ils ont dit et ils en font une croyance. Vous dites « OK » et la prochaine fois où vous parlez à vos amis, vous leur dites : « Vous savez quoi ? Tout est irréel ! » Vos amis répondent alors : « Tu plaisantes ! » Et vous vous mettez à vous disputer : « Je vous dis que c’est irréel ». C’est si irréel que vous vous mettez en colère.

Donc, quand des gens ont déclaré que le monde était irréel, cela provenait d’une réalisation profonde d’un endroit qui est ressenti comme de loin absolument plus vivant que le phénomène de ce monde et en dehors de cela, le monde semble effectivement irréel. On aurait pu utiliser d’autres mots. On aurait pu dire que le monde était onirique. On aurait pu dire que toutes les formes étaient éphémères. Et certains l’ont d’ailleurs dit.

Si c’est un rêve, qu’il soit onirique ou irréel, le fait est qu’il y a quelque chose ou quelqu’un là à quoi, à qui ce rêve apparaît. Autrement, le rêve ne pourrait pas exister. Son existence dépend de l’être. L’existence est la forme et l’être est le sans-forme. Pour que toute chose existe... Disons que c’est un rêve. OK, qui rêve ? Je... rêve. Il doit y avoir une conscience dans laquelle le rêve apparaît. Autrement, il n’y aurait pas de rêve. Tout peut être irréel, sauf la chose qui vit le rêve et ce n’est pas une chose. Le rêve apparaît dans cet espace que vous êtes. Et cet espace pourrait être mis sur le même pied que le moment présent.

C’est pourquoi vous pouvez regarder votre vie rétrospectivement : tout ce qui s’est jamais produit dans votre vie, tout ce que vous avez jamais vécu dans votre vie est arrivé dans l’espace du moment présent. Ce fut toujours « maintenant ». C’est toujours maintenant. Même dire que c’était maintenant, c’est paradoxal d’une certaine façon. Il n’y a pas de « était », la vie est toujours maintenant. Pour que toute chose soit vécue, soit pensée, soit ressentie, cela ne peut arriver que dans le moment présent, dans l’espace du moment présent. Et l’espace du moment présent ne change pas. Pourquoi pas ? Parce qu’il est sans contenu. C’est l’espace, l’état spacieux lui-même. Il ne peut pas changer, parce que s’il ne se trouve rien en lui, il n’y a pas de changement, tout comme pour l’espace dans cette pièce.

L’espace extérieur est une extériorisation de l’espace intérieur de la conscience. Nous la percevons comme l’espace extérieur. Et l’espace dans cette pièce ne peut pas changer. Vous pouvez lui faire tout ce que vous voulez. Vous pouvez crier et lui donner des coups de poing. Il n’y a rien à cogner, mais il vous permet de fonctionner ainsi. L’espace extérieur est donc immuable et bien sûr, il n’existe pas en lui-même à l’extérieur. C’est une projection de quelque chose d’autre à l’intérieur de nous. Ce sont vraiment des choses mystérieuses que l’espace et le mouvement !

Imaginez que vous voyagez comme un point de conscience à travers l’espace infini de l’univers à la vitesse de la lumière multipliée par dix (si une telle chose était possible, Einstein disait que cela ne l’était pas) et vous voyez toutes les planètes, tous les soleils comme vous les voyez dans le film "Star Trek, Next Generation", vous voyez les éclairs des planètes filer. Vous savez qu’il y a une vitesse colossale et disons que d’un seul coup, tout disparaît dans l’univers. Miraculeusement, tous les soleils, planètes et galaxies se dissolvent.

Quelle est votre vitesse à présent ? Et quelle est la taille de l’univers ? Il n’y a que le néant. Tout à coup, il n’y a plus de vitesse. Il n’y en a jamais eu. Vous n’êtes allés nulle part. Ce n’était qu’une illusion. Donc, personne ne va jamais nulle part. Je crois que c’est le philosophe grec, Parménide, qui avait déjà eu cette compréhension. Finalement, rien ne bouge jamais. Toutes ces choses ne sont que des illusions, mais c’est bien ainsi. En essence, vous êtes l’espace pour tout cela. C’est tout ce que vous avez besoin de savoir. Une approche possible pour cela consiste à dire que vous êtes le moment présent. C’est une façon de voir, parce que le moment présent est l’espace.

Le moment présent n’est pas ce qui arrive ; le moment présent est habituellement confondu par les gens avec ce qui arrive dans le moment présent, mais le moment présent est toujours l’espace dans lequel toute chose se produit. Autrement, il y aurait beaucoup de moments présents. Si vous mettez effectivement le moment présent sur le même pied que ce qui se passe dans le moment présent, il y a alors beaucoup de moments chaque jour et chaque heure. Or, si vous savez que votre vie est toujours le moment présent et que tout ce qui y apparaît, apparaît dans cet espace immuable, vous êtes plus proches de qui vous êtes, parce que vous êtes le moment présent.

Cette compréhension ne m’était pas encore venue quand j’ai écrit « Le pouvoir du moment présent ». En fait, je n’avais jamais écrit que l’on est le moment présent. Quelques années plus tard, je donnais une causerie et j’ai dit tout à coup : « Vous êtes le moment présent ». Mais oui, bien sûr ! C’est même une approche qui est mieux que n’importe quoi d’autre : vous rendre compte que vous êtes cela. Parfois, ça prend un temps avant que la compréhension intérieure arrive aux niveaux extérieurs pour être verbalisée en tant qu’enseignement.

Le fait même que vous soyez capables de voir la nature impermanente de toutes les formes implique qu’il y ait quelque chose à partir de quoi la nature impermanente de toutes les formes peut être reconnue. Si tout l’univers était peint en vert ou en bleu, il n’y aurait ni vert ni bleu. Vous ne seriez pas en mesure de le reconnaître. Il y a donc quelque chose à partir de quoi la nature continuellement changeante des choses est perçue. Or, il y a ce qui ne change pas et c’est qui vous êtes. C’est le moment présent, c’est l’espace, l’espace intérieur. C’est la conscience. Il n’y a plus à aller au-delà !

Eckart Tolle - texte intégral ici

1 mars 2015

Perfection et globalité

A terme, la seule chose dont il faut se rendre compte est que la vie est perfection exactement telle qu’elle est. Il existe une harmonie suprême sous-jacente qui infuse l’ensemble de la création. Il n’y aucun doute sur ce point.(...) Les dissonances surgissent lorsqu’on envisage les parties sans percevoir la globalité. Pour ainsi dire, les dissonances résultent d’une vision tunnellaire du monde.

Voyons ce qui se passerait si on vous donnait un rouleau de papier toilette vide, que vous l’ameniez devant un oeil et que vous approchiez l’autre extrémité du rouleau à quelques centimètres d’un tableau dans une exposition. Imaginons encore qu’à cet instant, vous écoutiez les commentaires d’un autre visiteur qui, lui, se tiendrait à quelques mètres de vous et regarderait le tableau avec les deux yeux. Comparez votre impression à celle de l’autre visiteur. La voix teintée d’émotion, celui-ci décrit de superbes montagnes bleutées, des forêts vertes et luxuriantes, des rais de lumière transperçant de gros nuages sombres et gorgés de pluie et une prairie dorée, parsemée de taches de lumière. Ce tableau est d’une telle beauté qu’il se sent submergé, dit-il. Lorsqu’on vous demande à votre tour ce que vous voyez et ce que cela vous fait, vous répondez : « Je vois une tache marron avec une traînée de gris en travers. J’ai l’impression d’avoir raté quelque chose. » Peu importe vos efforts, vous serez dans l’impossibilité de vois la beauté ou de ressentir la joie décrite par l’autre visiteur. Votre point de vue est limité. Ceci dit, vous pourriez dire : « Je n’aime pas le marron est le gris et je vais changer de perspective.» Vous déplaceriez le rouleau de papier toilette vide vers un autre endroit du tableau. Là, vous voyez un aune doré et du bleu. Ces couleurs vous plaisent davantage et vous dites : « Oui, à présent je connais la joie dont vous avez parlé. Je préfère de beaucoup le doré et le bleu au marron et au gris. » Mais ce que vous croyez est fondé sur une perspective limitée. Le bleu et le doré perdent rapidement leur charme et vous déplacez de nouveau le tube, puis une nouvelle fois. Vous croyez que si vous faites le tour du tableau en déplaçant le tube à chaque fois, vous parviendrez à assembler toutes ces vues en une seul finalement, à obtenir une vue de l’ensemble du tableau. Mais, votre croyance chevillée au corps, vous continuerez d’amasser des morceaux de visions jusqu’à la fermeture du musée.

Franck Kinslow (Eufeeling - l’art de la paix intérieure)

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 73 766
Publicité