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Les 2 infinis
23 janvier 2013

Témoignage d'éveil

Virgil Hervatin vit au Québec depuis 1960. Ignorant l’existence de toute dimension spirituelle, il connut un éveil en 1991. En quelques années, un nombre croissant de chercheurs sont venus le rencontrer. Il exhorte ses interlocuteurs à vire pleinement le présent, et les ramène toujours à eux-mêmes afin d’éviter tout attachement à sa personne.

Ce n’était pas une expérience ; c’est venu comme cela. Pour moi, ce n’était pas une expérience. Je ne m’attendais à rien. C’est arrivé spontanément, le matin. Je ne savais pas ce que c’était, mais c’était quelque chose de très grand, d’immense. Je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose. C’était beau, très beau. C’était une joie. C’était quelque chose d’autre, quelque chose de formidable.

Y a-t-il eu des peurs qui ont surgi à ce moment-là ?

Non, non, absolument pas. C’était plutôt la joie : une joie énorme. Je me sentais partout à travers l’espace. Je pouvais sentir tout ce qui pouvait m’entourer, en dehors de la pièce, dans l’univers. C’était immense, beau. On ne peut pas le décrire, il faut le vivre. C’est difficile à exprimer.

Cela a duré plusieurs heures ?

Oui. Cela a duré de 5 h 45 jusqu’à environ 13 h.

Étiez-vous toujours seul durant ce temps ?

Au début j’étais seul, mais après un certain temps ma femme est venue. Mais j’étais toujours dans cet état, dans cette vibration très forte. Est-ce qu’il faut décrire toute cette chose ? Parce qu’il y avait beaucoup d’éléments ! Je ne peux pas décrire tous les phénomènes et ils ne sont pas importants. On ne peut pas vivre dans cet état dans la vie quotidienne habituelle ; c’est quelque chose d’extraordinaire.

Avez-vous ressenti quelque chose de différent dans votre corps ?

Oui, oui ! À l’intérieur, tout mon corps. J’avais vraiment l’impression que je n’étais pas seul, que je ne pouvais pas créer cette chose avec mon mental : c’est impossible ! Je me demandais : « Qu’est-ce qui m’arrive ? » L’énergie était telle que j’avais l’impression de ne pas toucher le sol. Je me sentais comme soulevé, léger, avec une vibration très forte. Et une joie ! Une joie ! Je pleurais de joie.

Et vous étiez bien, dans votre corps ?

Oh ! Très très bien. Super bien. Je sentais une joie énorme au plexus et au cœur. En quelques minutes tout mon corps était purifié. Durant les deux jours suivants, j’entendais une voix persistante me répéter de prendre soin de mon corps.

Quand cela vous est arrivé, compreniez-vous ce qui se passait ?

Non, je ne savais pas ce qui m’arrivait. Alors, je me disais que quelqu’un était avec moi à l’intérieur. Mais qui ? Auparavant, je n’avais aucune idée qu’il y avait un tel intérieur ! Quand j’ai vu ma femme, plus tard, je lui ai dit : « Paulette, le Seigneur est avec nous. » Elle m’a regardé avec étonnement, parce que jamais je ne parlais de cela : le Seigneur, Dieu. Je n’y croyais pas en ces choses.

Voyez-vous un élément qui aurait pu déclencher cette expérience ?

Rien. Sur le moment, lorsque je vivais cette expérience, je ne pouvais voir comment cela s’était déclenché ; je le vivais, simplement. Après, je me demandais…

Vous vous posiez parfois des questions auparavant ?

Jamais ! Je ne connaissais pas la vie spirituelle, je ne savais pas que cela existait.

Avez-vous eu envie de communiquer avec des gens alors ?

Oui, mais ça ne les intéressait pas. J’ai demandé à ma femme : « Est-ce que j’ai l’air différent des autres jours ? » Elle m’a répondu : « Non, tu es pareil, sauf que les yeux sont très brillants. »

Il fallait que je me touche souvent au plexus solaire, tellement c’était fort : ça me faisait pleurer. Je voyais toute cette souffrance dans les gens, je voyais en eux. Je les voyais pleurer en dedans, mais ils prétendaient que non. Mais c’est un phénomène ; ce n’est pas important.

Mais plus tard, quand Paulette a vu que vous étiez différent et que les gens commençaient à venir vous voir, comment réagissait-elle à ce moment ?

Elle était quelque peu contrariée de ce que cela m’arrivait à moi et pas à elle aussi. Plus tard, je lui ai dit : « Si tu crois que c’est le Christ ou un dieu qui est venu pour moi, il pouvait aussi t’inclure, qui était à côté de moi. Mais tu vois, cela n’a rien à voir avec l’extérieur ! »

Avez-vous rencontré de l’incompréhension ?

Oui, une grande incompréhension. Certaines personnes se sont éloignées de moi. En général, les gens sont attachés à l’aspect mondain de l’existence ou à ce qu’ils ont entendu sur l’Église et Dieu. On m’a demandé si j’étais dans ce genre d’état ; j’ai dit que non.

À partir de ce moment-là, vous viviez quelque chose de très différent. Votre vie devais être changée, peut-être pas extérieurement, mais intérieurement ?

Tout était changé ! Tout était beau, tout était magnifique. La création est belle et il n’y a aucune raison de se plaindre. Tout de suite après cette expérience, je suis sorti : j’observais les gens marcher ou conduire dans la rue et je voyais des automates. Un automate qui conduit un autre automate. Je les percevais très très soucieux. Je sentais leur souffrance à l’intérieur.

À la maison, il y avait une statuette fabriquée au Mexique. Ce matin-là, je la tenais dans mes mains et je pouvais voir là où elle avait été fabriquée, qui l’avait faite, comment, l’endroit exact, les gens qui avaient travaillé sur elle. J’ai pensé : « Mon Dieu ! Qu’est-ce qui m’arrive ? » Alors, il y a des phénomènes, mais on n’est plus dans la peur. Il y a bien des éléments, mais je ne peux pas les raconter.

Vu sur revue3emillenaire.org

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22 janvier 2013

Le langage de l'Univers

Apprendre à croire que l'Univers est vivant, conscient et attentif, et notamment attentif à chacun de nous, peut changer votre façon d'appréhender la vie. Cela peut modifier votre relation à l'Univers de telle sorte que vous pourrez vivre dans un monde entièrement neuf - un monde qui vous enchantera aussi longtemps que vous vivrez sur cette planète.
Non seulement l'Univers est conscient de nous, mais de plus il communique avec nous. Et à notre tour, nous sommes en communication constante avec l'Univers à travers nos paroles, nos pensées et nos actes. L'univers nous répond avec des événements.

Les événements sont le langage de l'Univers.

Les événements les plus manifestes sont ce que nous appelons coïncidences. Nous pensons à quelqu'un, le téléphone sonne, et c'est la personne en question. Nous essayons de retrouver quelqu'un dont nous avons perdu l'adresse et nous rencontrons un ami qui nous dit : "Devine qui j'ai vu hier ?" [...]

La plupart du temps, nous ne sommes pas conscients de ces messages ou nous pensons qu'il s'agit de chance ou de caprices du destin. En réagissant ainsi, nous passons à côté de la chance de notre vie. Car lorsque nous exprimons simplement notre gratitude pour l'Univers quand nous prenons conscience d'un tel épisode, l'Univers multiplie le nombre de ses messages manifestes. Et nous avons découvert un véritable trésor !
On ne dira jamais assez à quel point il est important d'établir ce type de communication avec l'Univers. Cette information, ainsi que le fait de savoir que l'Univers est vivant et conscient, figurent en tête de liste du peu d'information que j'ai accumulées tout au long de ma vie.

Chris Prentiss - Le zen et l'art d'être heureux (Pocket)

20 janvier 2013

Gratitude attitude

Il y a des gens qui disent : "De quoi puis-je être reconnaissant ? Il n’y a rien dans ma vie pour quoi je peux ressentir de la gratitude". Eh bien, est-ce que vous respirez ? Oui ! Alors, vous commencez là. Si vous commencez à être reconnaissants pour les choses les plus petites, cela augmentera peu à peu. Ce changement de conscience où vous honorez la vie – qu’importe que la manifestation de la vie en tant que vous-mêmes semble très petite – L’honorer fait émerger la gratitude et un état de conscience complètement différent vous attire alors des bonnes choses, mais vous devez commencer avec le bon qui est déjà là.
Les gens disent : "Il n’y a pas assez de bonnes choses dans ma vie. J’ai besoin d’en avoir plus. La vie ne m’a pas donné ce dont j’avais besoin". Commencez avec ce que vous avez et la chose la plus évidente avec laquelle commencer, c’est "je respire". C’est quelque chose de très beau de sentir qu’on absorbe cette énergie qui est l’air et qui fusionne alors avec son être. C’est une chose étonnante que d’honorer le processus de la respiration, honorer le fait de respirer, et c’est honorer le moment présent.

Eckhart Tolle - extrait de transcription de la conférence "Le cadeau de la nature"
Transcription intégrale ici

19 janvier 2013

Connecté à l'Univers

EbenAlexander

Le neurochirurgien Eben Alexander est devenu en quelques mois une personnalité incontournable aux états-Unis et au-delà... Après sept jours de coma causé par une méningite bactérienne, il a rapporté une EMI (expérience de mort imminente) d’une richesse exceptionnelle. Voici un aperçu de son témoignage en avant-première :

« Je n’avais pas de corps - pas dont j’avais conscience en tout cas. J’étais simplement... là, dans cet endroit où l’obscurité pulsait, martelait. J’aurais alors pu l’appeler «primordiale». Mais au moment où ça se produisait, je ne connaissais plus ce mot. Les mots utilisés ici sont venus bien plus tard, quand de retour dans ce monde, j’ai écrit mes souvenirs. Le langage, l’émotion, la logique : tout cela était parti, comme si j’avais régressé au niveau d’un être des tous premiers stades de la vie, peut-être aussi loin que la bactérie primitive qui, à mon insu, avait pris le contrôle de mon cerveau et l’avait éteint. Combien de temps suis-je resté dans ce monde ? Je n’en ai aune idée [...] Quand j’étais là, j’avais l’impression (quel que soit ce « je ») que j’avais toujours été là et que je continuerai toujours à l’être.»
[...] « J’ai découvert là-haut l’indescriptible immensité et complexité de l’Univers, et aussi que la conscience est la base de tout ce qui existe. J’étais tellement connecté à lui qu’il n’y avais souvent aucune véritable distinction entre « moi » et le monde dans lequel je me déplaçais. Si je devais résumer tout cela, je dirais d’abord que l’Univers est bien plus grand qu’il semble l’être si nous regardons seulement ses parties visibles. [...] Mais ce qui as rendu mon expérience inhabituelle est la brutale immédiateté avec laquelle j’ai éprouvé le rôle essentiel de la conscience, ou de l’esprit. Ce n’était pas de la théorie, quand j’ai appris cela là-haut, mais un fait aussi irrésistible et immédiat qu’un souffle de vent polaire en plein visage. En second lieu : chacun de nous est inextricablement connecté au plus vaste Univers. Il est notre véritable demeure, et penser que ce monde matériel est tout ce qui compte, c’est comme s’enfermer dans un petit placard et imaginer qu’il n’y  rien autour...»

Dr Eben Alexander
Magazine Nexus n°84 Janvier-Février 2013

 

" L'expérience de mort imminente du Dr Eben Alexander est l'histoire la plus fantastique que j'aie entendue depuis 40 ans que j'étudie ce phénomène. Cet homme est la preuve vivante de l'existence de l'après-vie."

Raymond A. Moody

13 janvier 2013

La parole est à Michael Brown

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Dans de nombreux textes bibliques, il est expliqué très clairement que "la souffrance est la clé de la libération". Nos religions et nos maîtres -dont les émotions n'ont pas été intégrées - ont mal interprété ces textes et les ont par conséquent dénaturés, ils les ont utilisés pour nous faire accomplir toutes sortes de rites, rituels et dogmes ridicules qui ne servent qu'à ajouter davantage de souffrance à notre expérience. Ceci est dû au fait que les partisans de ces systèmes religieux et voies spirituelles n'ont eux-mêmes pas intégré leurs propres cœurs. Mentalement et physiquement paralysés, ils approchent les Ecritures de manière littérale. Toutes les Ecritures sont métaphoriques et toutes les métaphores parlent la langue du cœur. Afin d'entendre les véritables messages des Ecritures et d'être capables de nous abreuver à leurs vérités, il nous faut faire l'expérience de pénétrer et intégrer l'état de notre propre cœur. Lorsque ces textes parlent de "souffrance comme clé de la libération", ils ne signifient pas "ajoutez de la souffrance à votre expérience pour connaître Dieu". C'est absurde.
Nous n'avons pas à ajouter de souffrance à notre vie pour nous libérer de notre inconscience ; nous devons faire face à la souffrance qui réside déjà dans nos cœurs.
Dans cette perspective, nos peurs, nos colères et nos douleurs actuelles possèdent un sens profond. Ces circonstances énergétiques sont des cadeaux. Comprendre ce dessein élevé au sein de nos inconforts actuels nous permet de transformer notre réactivité en réponse, et en conséquence, notre déséquilibre en équilibre. Découvrons ce changement de perception ... 

Lorsque nous sommes enfants, notre corps émotionnel fonctionne parfaitement, mais vers l'âge de sept ans il commence à se refermer pour que nous puissions entamer une période de développement focalisé sur le corps mental. Lorsque notre corps émotionnel se referme, nous en perdons pratiquement conscience. En d'autres mots, nous ne fonctionnons plus à partir de la "perception de nos ressentis". Percevoir nos ressentis signifie que nous sommes capables de "sentir les conséquences de nos pensées, paroles et actes avant même de les mettre en œuvre". La perception de nos ressentis peut également être appelée "la conscience des conséquences". En tant qu'adultes, nous n'avons pas de perception de nos ressentis. C'est intentionnel.

Si nous avions la perception de nos ressentis, nous n'aurions pas vécu la moitié des expériences qui ont été les nôtres et notre monde n'en serait qu'appauvri. Il nous a fallu être inconscient afin d'initier et participer à la plupart des activités qui nous ont amenés vers ce moment d'éveil.

Du fait que nous ne fonctionnons pas à partir de la perception de nos ressentis, nous parlons, agissons et pensons d'une manière que sinon nous éviterions. Ce niveau d'engourdissement émotionnel nous est nécessaire afin que nous puissions pénétrer les voies obscures dans lesquelles nous sommes entrés afin d'y apporter la lumière.

Cependant, il arrive un moment dans notre évolution où il nous faut nous sortir de notre comportement inconscient et réactif. Nous devons nous réveiller pour que nous puissions effacer ces expériences inconscientes et les utiliser comme une palette de couleurs nous aidant à peindre ce monde avec un niveau de compassion qui ne peut naître que de l'humilité de l'expérience personnelle. Une partie de l'expérience de notre éveil est que nous devons nous reconnecter avec la véritable Présence que nous sommes afin de pouvoir agir à partir de cet état d'attention parfaite.

Il nous faut "être dans le monde, mais pas de celui-ci" ; il nous faut nous tenir les pieds ancrés fermement dans la terre mais le cœur embrassant consciemment le plan vibratoire. Comme 'la Voie de la Conscience' le révèle, cela demande que nous ré-entrions consciemment dans notre corps physique, que nous retrouvions notre clarté mentale, puis que nous nous engagions dans le challenge qui est de prendre conscience du potentiel de notre corps émotionnel en débloquant tous les schémas de disfonctionnements énergétiques inconscients qui alimentent nos comportements réactifs. Ces schémas émotionnels dysfonctionnels sont ce que nous appelons la peur, la colère et la douleur.

(...)

Si nous ne nous "sentons" pas en vie, c'est que nous sommes morts.

Le symptôme d'une personne sans vie est l'ennui. A moins que nos cœurs ne soient ouverts aux énergies en mouvement circulant en nous et autour de nous, nous ne sommes pas en Vie - nous ne savons même pas encore ce qu'est la Vie. Nous la recherchons donc mentalement par la "compréhension" ou physiquement par nos interminables "actions'' ou encore par l'accumulation de 'choses'. Le "Catch 22" (situation paradoxale) signifie : que nous ne pouvons connaître le sentiment d'être en vie tant que nous fuyons inconsciemment l'inconfort qui se trouve en nos cœurs.

Nous ne pouvons savoir ce qu'est la Vie lorsque nous nous échappons du moment dans lequel nous sommes en croyant à tort qu'il existe quelqu'un ou un lieu autres qui vont nous sauver de ce monde.

Cependant, dès que nous permettons à tous les sentiments de nous pénétrer -- un processus qui au départ commence par le désir de vouloir consciemment faire face à notre peur, notre colère et notre chagrin -- nous réveillons la perception de nos ressentis. Grâce à cela toutes sortes d'aperçus s'éveillent en nous comme un lever de soleil nous délivrant d'une longue nuit obscure. Une fois que nous cessons de fuir notre inconfort intérieur et au contraire y répondons comme un moyen de nous apprendre à ressentir, l'expérience merveilleuse que nous avons tant attendue apparaît à l'intérieur, devant et tout autour de nous. C'est une découverte magnifique : Tout ce que nous recherchons se trouve devant notre nez. Réaliser cela permet à notre attention de s'installer au cœur de ce moment. Nous observons par la suite avec admiration que ce qui nous plongeait auparavant dans l'ennui se révèle en fait être la profonde expérience spirituelle que nous recherchions.

Ce n'est que lorsque nous embrassons tous les ressentis de façon égale comme étant des communications vibratoires provenant directement de Dieu, que nous pouvons commencer à reconnaître ce que notre existence est réellement : un Don de Dieu nous permettant d'avoir une relation intime avec tout ce que Dieu représente pour nous. C'est le "ressenti", non pas la pensée ou 'le faire' qui nous rend capables d'interagir directement avec le plan vibratoire. Ce qui est vibratoire doit être ressenti pour être connu. Quoi que représente Dieu pour nous, cela doit être ressenti pour être connu.

Lorsque nous essayons d'entrer dans une "expérience spirituelle" en contournant ou passant par-delà le cœur, nous nous privons des moyens de nous éveiller au 'vocabulaire' nécessaire pour communiquer directement avec le plan vibratoire. Nous pouvons alors méditer pendant 1000 ans sans pour autant faire d'expérience réelle et donc durable. Nous pensons ensuite que la joie signifie le bonheur et nous continuons à courir après un état émotionnel en essayant d'échapper à un autre.

Un tel comportement réactif crée un profond conflit intérieur dans nos cœurs. Nous nommons alors ce que nous fuyons "le diable" et ce vers quoi nous courons "notre sauveur". Nous manifestons ensuite ce conflit vers l'extérieur, à l'image d'un monde en guerre avec lui-même.

Nous ne pouvons approcher le plan vibratoire en réaction à notre expérience de vie et nous attendre à accomplir quelque chose de réel ou durable. La conscience vibratoire n'est pas une échappatoire ; c'est la floraison naturelle de notre parcours humain, un voyage qui honore 'la Voie de la Conscience'.

Si un parent donne à son enfant une somme d'argent et que l'enfant réagit en repoussant ce cadeau en demandant autre chose à la place, il est peu probable que le parent lui offre à nouveau de l'argent. Il continuera à prendre soin de lui, si toutefois le comportement réactif de l'enfant le permet, mais ne lui donnera plus aucun argent car il n'est pas encore à même d'apprécier ce cadeau. Cependant, si le parent donne de l'argent à l'enfant et que celui-ci lui donne de la valeur, c'est avec plaisir que le parent lui en donnera davantage car il voit que la valeur du don a été appréciée. En fait, le parent donnera même un jour à cet enfant tout ce qu'il possède sachant qu'il saura y accorder de la valeur par son appréciation.

Le mot "Appréciation" est à double sens. Il signifie "être reconnaissant pour", mais il possède également une autre fréquence : lorsque nous possédons des actions immobilières et qu'elles prennent de la valeur, cela signifie que leur valeur s'accroît ('appreciation' en anglais : 'plus-value'). Lorsque nous apprécions quelque chose nous "lui donnons de la valeur à travers notre gratitude". Notre expérience de vie est un don qui nous a été offert par notre parent vibratoire. L'apprécions-nous ? Lorsque nous la repoussons et recherchons plutôt une autre expérience qui puisse nous sauver de celle-ci, nous sommes dans la réaction face au don qui nous est offert par notre parent vibratoire. Nous faisons preuve d'un manque de maturité. Nous sommes infantiles.

Le cadeau de la vie doit être ouvert en conscience pour être apprécié. Cela ne peut s'accomplir que lorsque nous nous engageons à le ressentir pleinement au fond de nos magnifiques cœurs, avec toutes ses complexités.

Cela ne nous aide en rien de fuir l'expérience dans laquelle nous nous trouvons en ce moment pour courir vers une "voie spirituelle" ou une organisation religieuse qui promet de nous délivrer de nos souffrances. Cela ne nous aide en rien de suivre qui que ce soit promettant de telles choses. Ce n'est qu'un piège et une illusion et ne fera que nous entrainer dans l'inauthenticité, affaiblir notre intégrité et nous priver de l'expérience d'intimité avec notre essence vibratoire. Un tel comportement inauthentique et réactif nous amène à faire des choses stupides, comme porter des "vêtements spirituellement appropriés", pratiquer des rituels étranges et nous donner des noms Indiens fantaisistes alors que ce que nous avons de plus en commun avec les Indiens est le curry que nous consommons. Un tel comportement réactif est toujours une tentative d'échapper au mal-être de nos propres cœurs, peu importe combien ce comportement est flagrant ou subtil et peu importe la façon dont nous le cachons sous des gestes de "sainteté".

Michael Brown
Traduction française : Linda P. Steketee (Traduction révisée 2012)
Texte intégral ici

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12 janvier 2013

Dégagé des apparences

EckhartTolle

N’exigez pas de meilleures conditions pour l’éveil spirituel. C’est une chose très courante ! C’est bien sûr une création mentale. Le mental aime ça. Le mental aime se plaindre aussi à propos de votre situation et sur le fait qu’elle ne soit pas propice à votre éveil spirituel...

...Ce qui semble au mental être la situation la plus favorable pour l’éveil spirituel ne l’est pas nécessairement pour votre propre éveil spirituel. Ce n’est que l’opinion du mental. Malheureusement ou heureusement, ce n’est pas la réalité. Et étrangement, la réalité est que la situation dans laquelle vous vous trouvez en ce moment même est celle qui est la plus juste pour vous, qui est propice à votre travail d’éveil spirituel...

...C’est la Totalité qui a amené la situation jusqu’à ce moment. Et cela vous est donné pour travailler avec, pour ainsi dire, pour le soumettre à la conscience, de la même façon qu’il est donné à un sculpteur sur bois un morceau de bois : "C’est le morceau de bois pour vous avec lequel travailler"....

...votre situation actuelle vous a été donnée de la même façon que si vous étiez sculpteur. L’univers vous donne le matériau à travailler. Il y a du matériau qui semble quasiment impossible à employer : "Quoi, qu’est-ce que je peux faire de ça ?". Mais souvent, les plus belles choses proviennent de choses qui, au départ, semblaient impossibles à exploiter. Pourquoi ? Parce qu’elles requièrent plus de conscience intense. Elles requièrent plus de vigilance. Si vous avez une situation existentielle difficile – nous pouvons l’appeler karma – si vous avez une situation existentielle difficile, elle requiert plus de présence vigilante pour la transcender, pour la transformer, pour la dissoudre, pour dissoudre tous les vieux schémas dans votre vie..."

Eckhart Tolle
transcription complète ici

11 janvier 2013

Découvrez la porte vers l’éveil et le bonheur

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ZaChoeje Rinpoché est un Lama Tibétain enseignant aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande. Dans la vidéo dont est extrait ce passage il présente un livre qu’il a co-écrit, « The Backdoor to Enlightment » (« La porte arrière vers l’éveil »).

Question : 
Cela va être un peu difficile d’expliquer tout cela avec des mots. Est-ce que vous pourriez parler un petit peu de comment trouver des repères intérieurs, des façons de juger ce qu’est l’éveil. Une fonction principale du mental est de nous empêcher de réaliser que nous sommes déjà éveillés. Personnellement, je médite régulièrement et je suis des pratiques Bouddhistes depuis quelques années. Plus je mets d’efforts dans ma pratique, plus j’ai des aperçus de ce qu’est l’éveil. Par contre quand j’arrête, je m’épuise avec l’impression que c’est impossible de rester éveillé. Je suis près de me laisser totalement conscient au moment présent, de vivre ce qu’il se passe au lieu de juger ce qui se passe. Est-ce que vous pourriez parler un petit peu de comment de votre expérience personnelle vous faites pour reconnaitre l’éveil, pour être parfaitement dans le moment présent ?

ZaChoeje Rinpoché :
Bouddha a dit : « vous ne pouvez pas créer l’éveil ». Il a également dit : « vous ne pouvez pas produire l’éveil ». Vous pouvez créer une idée de ce qu’est l’éveil, une construction mentale, une conception sur ce que serait l’éveil. Bouddha a également dit quelque chose qui va vous aider à comprendre : « Il n’y aucun chemin vers le bonheur, le bonheur en lui-même est le chemin. » Pensez à cela.
L’éveil est l’état ultime. Il n’y a aucun chemin vers lui, l’éveil en lui-même est le chemin. Vous pouvez être heureux sans aucune raison particulière mais le mental va créer cette idée de bonheur. Et c’est cette idée qu’on va poursuivre toute notre vie. Chaque fois que nous arrivons à être heureux, alors cela ne correspond pas à notre idée de ce qu’est le bonheur. Et nous voila reparti vers quelque chose d’autre.
Pour notre mental, l’herbe a toujours l’air plus verte chez le voisin. Quand on « poursuit » le bonheur, qu’on est à sa recherche, on le remet toujours entre les mains du futur ou alors du passé. On se dit : « Ce jour là, j’avais été si heureux et peut-être que dans le futur je serais à nouveau si heureux ». En faisant ainsi, on ne voit jamais le bonheur dans le moment présent tel que : « Suis-je heureux maintenant ? Est ce que je peux juste être heureux maintenant en ce moment précis ? »
Vous savez quelle est la réponse. Pouvez-vous être heureux juste maintenant. Je pense que la réponse est OUI, nous pouvons être heureux juste maintenant.
Et c’est là que notre mental donne des raisons, se demande pourquoi nous pouvons être heureux. On va faire une recherche intérieure pour cette raison et on obtiendra 1101 réponses nous trouvant pleins de raisons de ne pas être heureux juste maintenant. Et c’est juste notre mental qui le dit.
Le bonheur, l’éveil est quelque chose que l’on ressent sans aucune raison. Le bonheur que l’on vit sans aucune raison particulière est un bonheur pur et authentique. Le bonheur venant avec une raison, venant avec certaines conditions particulières n’est en fait pas le véritable bonheur.
Nous ne devrions pas attendre d’être heureux, nous devrions juste être heureux maintenant. C’est exactement comme le dit la publicité de Nike « just do it ! » (Fais-le !). Soyez juste heureux. Qui vous empêche d’être simplement heureux maintenant. Vous vous empêchez vous-même d’être heureux.
Nous passons toute notre vie à essayer d’être heureux et quand nous essayons d’être heureux, nous ne sommes jamais heureux. Voici un simple petit exemple, vous êtes assis en ce moment. Essayez de vous levez. Quand vous essayez de vous lever, vous êtes en fait toujours assis et non pas debout.
Quand vous essayez d’être heureux, vous n’êtes pas heureux. N’essayez pas d’être heureux, soyez juste simplement heureux. C’est la même chose concernant l’éveil, n’essayez pas d’atteindre l’éveil. Quand vous essayez, dans le fait d’essayer cela crée une tension, une lutte et ainsi vous n’êtes pas heureux. C’est pour cela que le bonheur n’est pas quelque chose que vous pouvez essayer, tout comme l’éveil. Libérez-vous simplement du fait d’essayer et laissez-vous expérimenter, ressentir l’éveil.
Je vais conclure cette question avec une petite histoire. Cette histoire vous aidera peut-être. 
Il y avait un homme dans un petit village, il servit les villageois, fit son travail et pensa alors qu’il voulait maintenant faire quelque chose pour lui. Il a alors pensé à la méditation et à dédier sa vie à la spiritualité. C’est alors qu’un maître est arrivé dans le village.
Il alla alors voir le maître pour lui expliquer qu’il a choisi de dédier sa vie à la spiritualité. Il lui demanda des instructions pour devenir un être éveillé, pour obtenir une réalisation spirituelle. Le maître fut ravi et lui donna des instructions, des techniques, des enseignements…..
L’homme était très heureux et alla dans une grotte pour pratiquer comme le maître le lui a expliqué. Et il essayait ainsi d’obtenir une réalisation spirituelle.
20 ans s’écoulèrent et rien ne se passa……
Il avait l’impression que tout était pareil depuis ses débuts. Il songea à arrêter un peu découragé puis le même maître qu’il avait rencontré 20 ans plus tôt apparu de nouveau dans son village. Il alla le voir. Il demanda au maître s’il se souvenait de lui. Le maître ne se souvenant plus très bien, il lui expliqua son histoire et leur rencontre 20 ans plus tôt quand il était venu lui demander des instructions. 
Il demanda alors au maitre : « j’ai pratiqué pendant 20 ans, j’ai utilisé vos instructions, vos techniques. Je suis toujours au même point. Est-ce que je fais quelques choses de façon incorrecte ?»
Le maître lui demanda de lui expliquer à nouveau les instructions pour lui rafraîchir la mémoire. Une fois que l’homme lui expliqua, le maître secoua la tête pour lui dire que les instructions sont complètement fausses.
L’homme fut naturellement déçu après avoir passé 20 ans à pratiquer avec des instructions fausses. Il repartit en réfléchissant à d’autres options pour sa vie puis comme il avait passé 20 ans à faire la même chose encore et encore, il n’avait pas vraiment d’autre choix que de continuer à faire encore la même chose.
Il retourna à sa grotte pour méditer. Il fit alors la même chose mais cette fois sans aucune attente particulière. A sa grande surprise, le jour suivant il atteignit l’état d’éveil.
Il alla voir le maître et lui dit « vos instructions n’étaient pas fausses, pourquoi m’avez-vous dit qu’elles étaient fausses ? »
Le maître lui répondit : « Parce que tu avais de grandes attentes pour devenir éveillé. Quand tu appliques mes techniques, tu crées une tension, une lutte. Tu fais cela avec un fort attachement. Quand je t’ai dit que tout était faux, tu l’as juste fais parce que tu aimais le faire, pas parce que tu voulais obtenir quelque chose de particulier. »
Voila le truc.

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Pourquoi « la porte arrière vers l’éveil » ? 
Parce que chacun peut atteindre l’éveil. Chacun peut vivre sa vie en utilisant tout son potentiel. Mais au travers de l’histoire, au travers des siècles, l’éveil fut interprété comme une sorte de récompense, d’accomplissement, une sorte de prix que vous pourriez obtenir seulement en faisant de nombreuses choses.
La porte principale vers l’éveil est pleine de barrières, pleine de règles et il y a de nombreuses listes de choses à faire. La métaphore utilisée avec le titre du livre « la porte arrière vers l’éveil » par rapport à « la porte principale vers l’éveil » est de dire que vous n’avez en fait pas à faire toutes ces choses. L’éveil est seulement quelque chose que vous pouvez réaliser. La réalisation joue un rôle très important. Par exemple, quand Bouddha a atteint l’état d’éveil, la première chose qu’il ait fait est de sourire, de rigoler. Plus tard ces disciples lui demanderont : « Pourquoi as-tu souri, pourquoi as-tu rigolé ? quand tu as atteint l’état d’éveil ? ».
Bouddha répondit : « J’ai cherché l’état d’éveil tout au long de cette vie et j’ai réalisé que tout était déjà là, j’étais assis dessus quand je l’ai enfin trouvé. » C’est comme réaliser ce que vous êtes.
C’est la même situation que nous avons par exemple dans notre vie quotidienne quand nous avons nos lunettes sur notre visage. Nous cherchons partout où elles sont. Nous cherchons alors dans tous les coins de la maison et puis par accident nos mains touchent les lunettes sur le visage. C’est toute l’histoire derrière l’éveil. Nous avons tous cet état d’éveil en nous. D’un point de vue Bouddhiste, nous appelons cela la nature de Bouddha. Cela signifie que nous avons ce potentiel pour devenir éveillé et nous n’avons pas à faire toutes ces choses. C’est comme être assis dans une pièce pleine de lumière en pensant que c’est sombre parce que vous avez fermé vos yeux. La seule chose que vous avez à faire est d’ouvrir vos yeux. Vous n’avez pas besoin de créer de la lumière dans cette pièce. Vous n’avez qu’à ouvrir vos yeux et voilà vous y êtes, vous êtes éveillé.
Ceci est la métaphore utilisé « la porte arrière de l’éveil ». Quand j’ai démarré ce livre avec ma co-auteure Ashley, c’est intéressant comme le livre a commencé par une question. La question est venue d’Ashley: « Si Bouddha a dit que tous les êtres vivants ont la nature de Bouddha alors pourquoi Bouddha a donné une longue liste de choses à faire pour atteindre l’éveil ? »
Je suis un moine Bouddhiste qui a étudié et grandi dans un monastère. Au début, cette question était un peu comme questionner ma foi dans le Bouddhisme tibétain. Nous avons tellement de choses à faire. Par exemple pour devenir éveillé, il ne suffit pas d’attendre seulement dans cette vie, mais des milliers de vies, parfois un nombre infini. Vous devez faire 100000 prosternations, vous devez réciter 100000 mantras « vajrasattva » où vous devez aller faire une retraite, pas seulement pour 3 trois ans, peut-être même 3 fois 3 ans.
Donc quand Ashley m’a posé cette question, si nous sommes tous éveillés par nature, pourquoi avoir toute cette liste de choses à faire pour atteindre l’éveil, c’est ainsi que l’on a démarré le livre et j’ai réfléchi à cette question. J’ai réalisé que du point de vue Bouddhiste, nous avons la nature du Bouddha et que l’éveil n’est pas un accomplissement, c’est une réalisation. Vous réalisez seulement ce que vous êtes et qui vous êtes. Quand vous réalisez cela, il n’y a plus besoin de faire quoi que ce soit d’autre.

(...)

Il y a différentes vertus de l’éveil d’un point de vue Bouddhiste. Il y a 6 vertus ou qualités de l’éveil qui vont dans ce sens d’un point de vue traditionnel :
La générosité, la moralité, la patience, la diligence (ou l’effort joyeux), la concentration et la sagesse.
Ces 6 vertus qui sont les qualités de l’éveil sont interprétées à la fois au niveau du chemin qui mène à l’éveil et au niveau du résultat.
J’ai fais des recherches par rapport à ce que j’avais étudié au monastère. J’interprète les 6 vertus d’un point de vue basique. Elles vont alors ainsi :
- La vertu de l’impermanence, c’est la générosité,
- La vertu de la liberté, c’est la moralité,
- La vertu de la causalité, c’est la patience,
- La vertu de l’intention, c’est la diligence,
- La vertu d’être, c’est la concentration,
- La vertu d’unité, c’est la sagesse.

Dans le livre, je consacre un chapitre à chacune de ces vertus mais avant cela il y a un chapitre que j’ai intitulé « ouvrir la porte arrière ». Comment pouvons-nous ouvrir cette porte ? Il s’agit de comprendre que notre vie est pleine de luttes, pleine de changements. La vie est ainsi et c’est le message que Bouddha nous a donné.
Après que Bouddha se soit éveillé, il n’a pas enseigné pendant 7 semaines. Après cela, il a commencé à enseigner à Vanarasi. Il avait 5 disciples, il allait donner ses profonds enseignements et dire qu’il avait atteint l’éveil. Et que maintenant il veut dire quelque chose au monde qui peut apporter des transformations, des changements et des réalisations spirituelles chez les autres. Ces enseignements sont appelés « les 4 nobles vérités ». Dans ces enseignements, les gens traduisent habituellement la première noble vérité comme la vérité de la souffrance.
Je ne la traduis pas comme la « vérité de la souffrance ». Ma traduction personnelle est « la vérité de la lutte, du changement ». En la traduisant ainsi, cela rend le message du Bouddha plus profond. Il disait c’est la vérité du changement?
Quand il a dit ça, qu’est qu’il voulait dire par là ?
La vie est pleine de changements, parfois nous interprétons l’éveil comme quelque chose : « être libre, séparé du changement, de tout ce qui arrive ». Mais en réalité l’éveil n’est pas devenir libre de tout ce qui peut arriver.
Ce que Bouddha voulait dire, c’est que la vie est pleine de luttes. La seule chose que vous pouvez faire est d’apprendre à rester en paix avec tous ces changements, toutes ces luttes. C’était le message de Bouddha.
Sa première phrase et la suite des enseignements qu’il a donné pendant plus de 40 ans était de rendre ce message clair.
Pensez à cela, la vie est pleines de luttes, de changements et aussi longtemps que vous serez en vie, vous ne pourrez pas vous libérer de cet état de fait même si vous devenez éveillé. J’utilise une phrase qui peut vous guider à la fin de mon livre : « Avant l’éveil, paye les factures, prépare le dîner. Après l’éveil, paye les factures, prépare le dîner. » C’est exactement comme le dit un dicton zen : « Avant l’éveil, coupe le bois et transporte l’eau. Après l’éveil, coupe le bois et transporte l’eau. »
Quand vous devenez éveillé, vous n’êtes pas libre d’engagements. Ce que vous êtes, c’est que vous apprenez comment rester en paix dans toutes les situations. C’est cela que Bouddha a trouvé. C’est ce qu’il a trouvé dans l’éveil, c’est sa réalisation.
Quand nous savons, quand nous restons totalement en paix dans un monde de changements, de luttes. En faite, nous sommes alors éveillés.
Donc qui lutte, qui se mets en travers du changement, en travers de ce qui. C’est nous qui luttons. C’est le premier chapitre du livre qui est intitulé « ouvrir la porte arrière ». Pour ouvrir cette porte, vous le faites en acceptant que la vie est le changement, que tout peut arriver. Peu importe ce que nous allons faire, cela sera toujours ainsi.
Par exemple quand nous avons faim, nous voulons manger, c’est une lutte. Quand nous avons soif, nous voulons de l’eau, c’est une lutte. Même quand vous êtes assis en ce moment, votre corps lutte, vos sentiments luttent, votre mental lutte. Chaque partie de votre être lutte. Si vous regardez les choses d’un point de vue plus élargit, notre planète bouge en permanence d’un espace vers un autre espace, c’est une lutte. Si vous regardez notre univers, il lutte.
Donc l’éveil est quand nous apprenons et que nous acceptons que tout lutte et que nous pouvons vivre avec cela. C’est la première étape, identifier les luttes dans notre vie. Quand nous faisons cela, qu’est ce qui se passe ?
En faisant ainsi, nous n’allons plus fantasmer sur l’éveil d’une façon irréaliste. Nous pouvons faire de l’éveil quelque chose de réel, pas quelque chose telle qu’un Comte de fée libre de « difficultés ». Nous avons souvent cette idée quand on pense à l’éveil. Certaines personnes vont même dire: « Je ne veux pas devenir éveillé parce que j’ai une famille, j’ai ceci, j’ai cela, etc. »
Nous pensons que l’éveil est une sorte de libération des luttent, que vous ignorez tout ce qui se passe dans le monde. Ce n’est pas cela l’éveil. Quand vous devenez éveillé, vous êtes en faite plus connecté avec le monde. C’est cela ouvrir la « porte arrière vers l’éveil ».
Après ce chapitre, j’ai écris le chapitre intitulé « la vertu de l’impermanence ». Quand nous pensons à l’impermanence, à quoi pensons-nous ?
Nous souhaitons en général ne pas penser à l’impermanence. Nous voulons éviter les moments de grand changement car notre mental va vers l’idée de la mort. Nous ne voulons pas y penser. En fait, il y a une vertu dans l’impermanence. Quand nous regardons notre vie, elle est pleine de complexité, elle est intéressante, elle est pleine de richesse, elle est pleine d’abondance PARCE QUE notre vie est impermanente.
Quand nous comprenons la nature impermanente de notre vie, nous savons alors combien notre vie est parfaite. Quand je conduisais pour venir ici, j’ai vu quelqu’un avec un gros autocollant sur sa voiture qui disait : « la vie est belle ». J’ai pensé à cela « la vie est belle ». C’est un peu comme dire que la vie est parfaite, c’est beau car c’est impermanent, ça change en permanence. Par exemple, à chaque instant tout notre être se transforme. Nous avons un nombre énorme d’expérience. Parfois c’est agréable, parfois c’est désagréable, parfois c’est neutre. Mais toutes ces expérience en regardant les choses d’un angle plus large, ce sont les vôtres.
Par exemple en ce moment même, vous ressentez quelque chose d’agréable, de désagréable. Peut-être que cela vous ennui de penser à l’éveil ! Ces expériences si vous les regardez vraiment de près sont les vôtres. Si vous ne les appréciez pas, si vous ne les ressentez pas. Alors cela sera perdu.
Les expériences que nous vivons, l’expérience que vous avez en ce moment même est en fait la première et la dernière expérience. Vous n’avez jamais vécu cela avant et vous ne le revivrez jamais à nouveau. Quelque soit l’expérience que nous avons en ce moment, c’est nouveau, c’est frais, c’est beau. Chaque instant est nouveau si on pense d’un point de vue de l’impermanence. Si vous comprenez la nature impermanente de la vie, regardez votre vie et voyez si la vie est belle ou non.
Vous allez voir votre vie comme très belle car elle est pleine de nouveautés, car tout change. Si nous vivons en ayant compris cela, alors nous n’avons pas à éviter l’impermanence, le changement et la mort. Quand nous arriverons à la fin de notre vie, nous nous dirons que nous avons bien profité de notre vie.
Nous pourrons nous dire : « J’ai vécu tellement d’expériences dans cette vie, j’étais conscient de cela donc qu’ai-je besoin de plus que cela ? » C’est la vertu de l’impermanence qui correspond au deuxième chapitre du livre.

Le prochain chapitre parle de la vertu de la liberté, c’est à dire de se libérer de toutes les constructions mentales que nous avons créé. Par exemple, l’idée de qui nous sommes. Nous sommes emportés par cette idée. Nous pensons être ce que nous pensons. Mais en faites, sommes-nous vraiment ce que nous pensons ? Sommes-nous juste l’idée que nous avons de nous-mêmes ?
Si vous vous mettez du point de vue de ce que vous êtes par rapport à l’idée de ce que vous êtes, l’idée appartient à ce que vous êtes, elle est en vous. Cela signifie que l’idée que vous avez de vous même n’est pas vraiment vous. C’est pour cela que lorsque vous comprenez que toutes les constructions mentales ne sont que des créations, vous êtes alors libre.
Nous avons construit l’idée de bien et de mal. En n’étant plus piégé dans ces constructions mentales, nous tendons vers la vertu de la liberté. Quand je parle de cette vertu, je la combine avec la vertu traditionnelle de la moralité.
Vous vous demandez peut-être quel est le lien entre moralité et liberté. Il y a en faite une grosse connexion entre les 2. Quand Bouddha a parlé pour la première fois de moralité, il a fais le vœu de la libération individuelle.
Vous libérer de quoi ? Vous libérer des constructions mentales. Par exemple, tuer est une activité nuisible. Avec l’idée habituelle de la moralité, ce que nous faisons est de nous retenir de tuer.
Le niveau de moralité ici n’est pas de se retenir, mais de se libérer de l’idée de tuer.
Quelle est la différence ici entre se libérer de l’idée de tuer et se retenir de tuer ? Quand vous êtes libre de l’idée de tuer, vous n’y pensez plus, vous n’avez pas à vous retenir. Vous ne pensez pas c’est bien ou c’est mal, vous n’êtes pas collé dans l’idée de bien ou de mal, vous êtes au delà de tout ça. C’est ce que signifie la vertu de la moralité.

Vu sur méditer pour être heureux.com 

2 janvier 2013

Si...

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser le rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils.

R. Kipling

25 décembre 2012

Un petit point bleu pâle

voyager

Cette image est une de celles que Voyager 1 a renvoyé en 1990. C'est celle de la Terre à 6,4 milliards de kilomètres. Carl Sagan l'avait prise comme point de départ pour une conférence à L'Université Cornell et qu'il avait commencé ainsi :

"C'est ici. C'est chez nous. C'est nous.
Sur ce point, tout ceux dont vous avez un jour entendu parler, chaque être humain qui a vécu, y a vécu toute sa vie.
La somme de toutes nos joies et de nos souffrances, des milliers de religions exclusivement véridiques, toutes les doctrines idéologiques et économiques, tous les chasseurs et les cueilleurs, tous les héros et les lâches, tous les créateurs et tous les destructeurs de civilisations, tous les rois et tous les paysans, tous les amoureux, tous les enfants, toutes les mères et tous les pères, tous les inventeurs, explorateurs, enseignants, tous les politiciens, qu'ils soient corrompus ou non, toutes les vedettes, tous les dirigeants suprêmes, tous les saints et tous les pécheurs de l'histoire de notre espèce, ont vécu là, sur un grain de poussière suspendu à un rayon de soleil.
La Terre est un tout petit théâtre dans la vaste fresque cosmique.
Pensez à toutes ces rivières de sang versées par ces généraux et ces empereurs afin que dans la gloire et le triomphe, ils deviennent pendant un instant les maîtres d'une fraction de ce grain de poussière.
Pensez aux cruautés sans fins infligées par les habitants d'un coin de ce point aux habitants d'un autre coin. Combien fréquent est l'incompréhension, combien sommes-nous désireux de nous entre-tuer, combien fervente est notre haine. Notre arrogance, l'importance que nous nous accordons, l'illusion que nous avons une place privilégiée dans l'univers sont confrontés à ce pâle point de lumière.
Notre planète est un point isolé dans la grande noirceur cosmique.
Dans cette obscurité - aussi vaste qu'elle soit - rien ne nous indique que nous obtiendrons une quelconque aide de l'extérieur pour nous sauver de nous-mêmes. Ceci nous appartient, et à nous seuls. Il a été dit que l'astronomie rend humble et j'ajoute qu'elle forme aussi le caractère.
En ce qui me concerne, il n'y a probablement pas de meilleure démonstration de la folie de l'humain que cette distante image de notre minuscule monde. Pour moi, cette image souligne notre responsabilité de traiter avec plus de gentillesse et plus de compassion chacun de nous et de préserver et chérir ce pâle point bleu, la seule demeure que nous ayons jamais eu."

21 décembre 2012

Apprendre la méditation avec Matthieu Ricard

Mat

Grâce aux nombreuses études sur la méditation, nous en connaissons désormais ses bienfaits sur la santé, tant physique que mentale. Cependant beaucoup d’entre nous ignorent encore comment la pratiquer. Matthieu Ricard nous explique comment procéder et nous fait découvrir l’Art de la Méditation.
L’INREES s’est associé à la conférence de Matthieu Ricard organisée les 16 et 17 mai dernier à Paris, où Matthieu Ricard a présenté une conférence le samedi soir et animé une journée de séminaire sur l'Art de la Méditation le dimanche. Ce fut une occasion pour l’équipe de l’INREES de retrouver de nombreux adhérents, et également de faire découvrir le travail de notre Institut à un nouveau public, tout en relayant l’action de la fondation Karuna-Shechen, association humanitaire que Matthieu Ricard soutient depuis une dizaine d'années.

Alors pourquoi et comment méditer ? Premier temps, se rappeler la motivation à la source de l'exercice. Soulager la souffrance, la sienne bien-sûr, ce qui n'est pas le moindre des bénéfices, mais aussi celle des autres. La méditation est une technique d'entraînement de l'esprit, un outil qui vise à libérer la conscience prise dans le cercle vicieux de l'attachement, de la distorsion, du manque de discernement. Il suffit de regarder en soi ou autour de soi pour voir les dégâts causés par un déficit de conscience, par la colère, la haine, le vengeance, la jalousie, la peur, qui n'en sont que les conséquences. Pratiquer la méditation demande le courage de sortir des automatismes, des distractions, pour entraîner sa conscience à mieux fonctionner.

Deuxième temps, travailler la clarté et la stabilité de l'esprit. En se concentrant sur sa respiration, la sensation thoracique ou abdominale, avec sa régularité de métronome, il est possible de focaliser son attention. Les pensées peuvent alors surgir dans le champ de conscience, provoquant l'agitation. Il suffit alors de les observer, de les laisser surgir puis disparaître, sans lutter, comme on regarderait un papillon apparaître, se poser sur une fleur puis s'envoler au loin. Se faisant, l'esprit progresse vers la pleine conscience. La même préparation peut être obtenue en se concentrant sur un objet, une pierre, une flamme, sur une image, une sculpture. En particulier, les bouddhistes aiment se concentrer sur une image de Bouddha, extérieure ou intérieure, et méditer sur son infinie compassion. Le même travail peut aussi s'accomplir lors d'une marche conscience. Pour ce qui est de la posture, à chacun de trouver la sienne, ni trop lâche sous peine de céder à la torpeur, ni trop tendue, sous peine d'être trop agité. c'est comme accorder une corde de guitare.

Troisième temps, l'esprit étant disponible, il est maintenant possible de méditer sur 4 domaines incommensurables : l'altruisme inconditionnel, la compassion, la réjouissance et l'impartialité ou équanimité. Pendant la méditation, diriger son altruisme, amour inconditionnel vers les êtres chers, pour élargir progressivement ce flot généreux vers l'ensemble des êtres et souhaiter la fin de leurs souffrances. Pour la compassion, l'exercice est semblable, mais adressée cette fois-ci à des personnes en souffrance. De la même manière, en étendant la portée de votre compassion. La compassion va au-delà de l'empathie. Résoner avec les émotions des autres est la première phase, qui permet de partager la souffrance, mais ce n'est pas tout. Un exercice méditatif simple consiste à inspirer la souffrance des autres, comme si l'on aspirait leurs troubles, puis à expirer le bonheur, toute la compassion, un flot d'énergie bienveillante et généreuse pour aider à la transformation des autres. La réjouissance consiste à célébrer le bonheur et la réussite des autres, le développement de leurs qualités, l'éveil de leurs potentialités. Cet exercice devient l'antidote de l'envie et de la jalousie. l'impartialité est l'engagement de développer ces trois formes, altruisme, compassion et réjouissance, envers tous les êtres, sans distinction, qu'ils soient amis ou perçus comme ennemis. Matthieu Ricard rappelle qu'il ne s'agit en rien ici d'excuser des atrocités ou de les banaliser, mais simplement de souhaiter à ces personnes de connaître la libération des souffrances, causes de tant de violence et de destruction.

Quatrième temps, travailler la vision pénétrante. Percevoir l'impermanence en toute chose, en toute situation pour mieux vivre dans le flux de l'instant présent. Prendre conscience des projections, dérivées des attentes de l'ego, identifier les distorsions qui en résultent et les dissoudre dans la lumière, comme l'obscurité cesse au premier rayon de soleil. Comme l'a dit le poète Rilke : « Ne vous laissez pas abuser par la surface; dans les profondeurs tout devient loi. »

  Ce bref aperçu de la pratique méditative bouddhiste peut surprendre l'occidental. Ces thèmes ne sont plus abordés dans nos sociétés, sauf pour en rire, en moquant la naïveté qui s'en dégage. A tel point que Matthieu Ricard soulignait qu'après vérification, il s'avère que dans les études de médecine américaines, le mot compassion n'est pas prononcé une fois...! Inutile d'espérer un meilleur résultat dans la médecine française. Pourtant, cette pratique de clarification de l'esprit, de maîtrise de soi et d'action juste envers la communauté rejoint une tradition occidentale qui me semble faire un certain retour : le stoïcisme.

Les plus récalcitrants se rassureront peut-être en apprenant que la pratique de la méditation est associée à de nombreux bénéfices pour la santé, dans les domaines cardio-vasculaires, en tant que traitement complémentaire des cancers ou d'autres pathologies chroniques lourdes et bien plus encore. Les études les plus récentes montrent des bénéfices à court terme, en quelques semaines de pratiques.

Enfin, le déficit de pratique et d'entraînement de nos états de conscience explique certainement pourquoi nous avons tant de mal à admettre la survenue d'états modifiés de conscience, comme nous le rappelle l'INREES qui aide à accueillir l'extraordinaire dans nos vies et qui était partenaire de la journée. Vous retrouverez d'ailleurs un article de Matthieu Ricard « Ne sous-estimez pas les pouvoirs de l'esprit » dans le n°3 du Magazine de l'INREES.
Vu sur INREES
2 novembre 2012

Conte philosophique

Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville du Moyen-Orient.
Un jeune homme s’approcha et lui dit :
- Je ne suis jamais venu ici; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Le vieil homme lui répondit par une question :
- Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
- Égoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme.
Le vieillard répondit :
- Tu trouveras les mêmes gens ici.
Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement la même question.
- Je viens d’arriver dans la région; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Le vieille homme répondit de même :
- Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
- Ils étaient bons et accueillants, honnêtes; j’y avais de bons amis; j’ai eu beaucoup de mal à la quitter, répondit le jeune homme.
- Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.
Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche :
- Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ?
- Celui qui ouvre son cœur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard. Chacun porte son univers dans son cœur.

Vu sur urantia-gaia

25 octobre 2012

Nos pensées et nos intentions influencent-elles la réalité ?

Et si nos pensées exerçaient une influence sur la réalitéphysique ? Et si la vigueur de nos intentions, focalisées sur ce que l’on souhaite vraiment, avait le pouvoir d’induire de véritables changements dans notre vie et de façonner le monde qui nous entoure ? Le Secret, best-seller de Rhonda Byrne, traduit en quarante-six langues, évoquait déjà en 2008 la loi de l’attraction de la pensée. Selon l’auteure, il suffit de visualiser l’objet de nos désirs et d’être convaincu qu’on l’aura pour qu’un message soit alors envoyé à l’Univers, qui se débrouillera pour réaliser notre souhait dans n’importe quel domaine : amour, santé, bonheur mais aussi pouvoir, argent, biens matériels, etc. Une recette simpliste, généreusement saupoudrée de « magie » et de « new age », un peu dure à avaler pour les plus cartésiens – qui taxèrent ce livre de « tissu de mensonges » -, et trop difficile à digérer pour les plus ouverts d’esprit– qui reprochèrent à l’auteure de mélanger ambitions matérialistes et spiritualité.

La même année pourtant, Lynne Mc Taggart, auteure à succès de réputation internationale, journaliste scientifique américaine primée et figure de proue parmi ceux qui se consacrent à l’étude de la conscience humaine, publie un ouvrage révolutionnaire, intitulé La Science de l’intention, dans lequel elle démontre, expériences et données scientifiques à l’appui, que la pensée dirigée ne serait pas une simple croyance et pourrait bien influencer la réalité.
A en croire différentes conclusions de recherches sur la conscience humaine dans le domaine de la physique quantique, menées par d’éminents scientifiques du monde entier -comme le physicien Fritz-Albert Popp de l’Institut international de biophysique ou le Dr Gary Schwartz, professeur de psychologie, de médecine et de neurologie à l’université de l’Arizona -, il semblerait, en effet, que ce potentiel sommeille en chacun de nous. « Les plus récentes études de l’effet de l’esprit sur la matière, précise la journaliste,semblent indiquer que l’intention a des effets variables qui dépendent de l’état du sujet, ainsi que du moment où il émet une pensée et de l’endroit où il se trouve. L’intention a déjà été employée dans maints domaines, notamment pour guérir les maladies, modifier des processus physiques et influencer des événements. Il ne s’agit pas d’un don spécial mais d’une compétence apprise et aisément enseignée. En réalité, nous utilisons tous déjà l’intention dans de nombreux aspects de notre vie quotidienne. » 

Concrètement, qu’est-ce qu’une pensée ?

De nombreuses expériences semblent indiquer que notre conscience n’est pas enfermée dans notre crâne, mais semble être une « substance » qui irradie hors des limites du corps physique. Une énergie ordonnée capable de traverser l’espace et le temps. « On sait aujourd’hui que les pensées sont une forme d’émission de biophotons – ces particules de lumière porteuses d’énergie émises par tous les organismes vivants : plantes, animaux, êtres humains. Elles créent une énergie qui émane de nous en permanence, explique la journaliste scientifique. Le fait d’orienter ses pensées vers un objectif précis – ce que les scientifiques appellent « l’intention » ou « l’intentionnalité » – semble produire une énergie assez puissante pour transformer la réalité physique. » 
Comment la pensée pourrait-elle influencer la réalité ? L’intention serait-elle une flèche d’information et d’énergie décochée par notre conscience et envoyée à l’Univers ?

« Cela suggère qu’il y a un moyen par lequel l’information est transférée et que le guérisseur, comme d’autres personnes d’ailleurs, est capable de se connecter à quelque chose de plus grand, quelque chose qui nous dépasse, qui va véhiculer la pensée », assure Marilyn Schlitz, chercheuse et présidente de l’Institut des Sciences Noétiques aux Etats-Unis. La physique quantique a, en effet, permis de mettre en évidence ce qu’on appelle le « champ du point zéro ». Un champ généré par les incessants mouvements d’énergie entre les milliards de particules subatomiques, composants de la matière de taille inférieure à celle d’un atome. Un champ auquel l’ensemble de la matière dans l’Univers est connectée grâce à de continuels échanges d’énergie. Lynne Mc Taggart présentait déjà dans son livre, Le Champ de la cohérence universelle, le concept d’un Univers interconnecté, étayé par des hypothèses scientifiques très sérieuses permettant de lever partiellement le voile sur certaines énigmes humaines passionnantes, allant de la médecine alternative – comme les thérapies énergétiques et l’acte de guérison à distance par exemple – aux perceptions extrasensorielles – comme l’intuition, la télépathie, les précognitions, etc. « L’acte de guérison à distance,explique Lynne Mc Taggart, est essentiellement un acte de pensée, une intention de guérir. Si c’est la jambe gauche qui doit être soignée, c’est vers elle que le guérisseur va envoyer l’intention en la dirigeant de manière précise. Comme beaucoup de physiciens quantiques, je suis convaincue que les guérisseurs, dans un « hyperétat » d’intense concentration sont capables d’exploiter ces pensées, pour en créer qui soient très cohérentes et énergisées, et de les projeter, peu importe la distance. Nous ne comprenons pas totalement ces mécanismes. Mais le modèle des biophotons nous permet de saisir que nous envoyons en permanence des instructions à l’Univers sous forme de rayonnements. Les guérisseurs, même à distance, sont, je pense, capables de rendre opérantes ces instructions en vue d’obtenir la guérison. »
Le magnétiseur Jean-Luc Bartoli confirme cette hypothèse : « L’intention au fond c’est quoi ? C’est de la compassion, c’est de l’amour que tu envoies à ton prochain. Moi, je dis tout le temps : ma main c’est le prolongement de mon cœur. Les passes magnétiques ne sont que de l’habillage technique dans le sens où l’intention pourrait suffire. Et pour moi, c’est exactement ce qui explique pourquoi cela marche à distance. » 

Le pouvoir de la pensée et de l’intention a déjà été observé dans de tout autres circonstances. Au cours d’une étude américaine appelée « Love Study », impliquant plusieurs couples, l’un des partenaires devait envoyer à distance des pensées de guérison et de compassion à son partenaire malade. Aussi incroyable que cela puisse paraître, on a constaté une corrélation significative entre l’activité physiologique de celui qui émettait ces pensées et l’activité physiologique de celui qui les recevait. Sans le savoir, ce dernier réagissait instantanément. On a même observé, entre les deux partenaires, plusieurs phénomènes de synchronie entre différentes parties de leur corps: leurs ondes cérébrales, leurs rythmes cardiaques, les réponses galvaniques de leur épiderme…
Ce que des siècles de vision mécaniste nous ont appris à considérer comme irrationnel serait en train de devenir parfaitement plausible dans le monde quantique ! Nous nagerions donc dans un gigantesque champ d’énergie, dont nous faisons partie intégrante, et par lequel nous pourrions recevoir et envoyer de l’information, comme l’intention de guérir ou d’être guéri.

« Scientifiquement, explique le Dr Thierry Janssen, ancien chirurgien aujourd’hui psychothérapeute, des études nous ont permis de mieux comprendre la matière dans ces états les plus subtils. Notamment que deux photons ou biophotons jumeaux séparés peuvent continuer de communiquer. Il est intéressant de se dire que la matière, depuis la création du monde, est un grand continuum et que ce sont ces liens qui créent le vivant. J’aime cette phrase du Professeur Linus Pauling, prix Nobel de chimie et Prix Nobel de la paix qui disait : « La vie, ce n’est pas les molécules mais les liens qui existent entre elles. » Si l’on explore cette voie-là, on comprend mieux pourquoi deux individus séparés peuvent communiquer au niveau de l’intention, obtenir des effets sur la santé de l’un et de l’autre… Ces phénomènes de guérison à distance posent d’ailleurs une question très dérangeante pour l’esprit occidental : quels sont ces liens qui nous relient les uns aux autres, et qui relient tous les éléments du vivant ? »

« En s’envoyant et en recevant de l’énergie, précise Lynne Mc Taggart, les particules subatomiques créent, le temps d’un battement de paupière, des particules virtuelles. Ce petit échange ne représente pas beaucoup d’énergie, environ un demi-watt. Mais lorsqu’on additionne toutes les particules subatomiques qui font cet échange d’énergie à travers tous les éléments de l’Univers, on arrive à une quantité d’énergie inimaginable. Ce champ d’énergie géant, nous y sommes tous connectés, même aux plus lointains confins de l’Univers. Nous devons nous concevoir nous-mêmes comme autre chose qu’un ensemble d’éléments solides. Je ne suis pas seulement un paquet de cellules différent du vôtre. A un niveau quantique, nous sommes, vous et moi, comme des petits nœuds sur la même corde, nous faisons partie d’un immense champ d’énergie auquel nous sommes tous reliés : c’est cela, la réalité qui nous englobe. Nous envoyons en permanence de l’information à ce champ. Et c’est aussi par ce moyen que nous pouvons recueillir de l’information. C’est un réseau géant. »

(Source : INREES)
Vu sur Etrange et Insolite

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19 octobre 2012

Le mental

" Le mental est juste un processus. En fait, le mental n'existe pas. Seules les pensées existent. Les pensées apparaissent si rapidement que vous avez l'impression qu'il existe quelque chose de continu. Une pensée passe, une autre arrive, puis encore une autre... L'espace entre les pensées est tellement infime que vous n'en avez pas conscience. Il vous semble que les pensées sont reliées, unies et c'est pour cela que vous pensez qu'il y a un mental.
La réalité est qu'il n'existe que des pensées, pas de "mental", tout comme il existe des électrons et pas de "matière". La pensée est en quelque sorte l'électron du mental.(...)
Le mental est simplement une illusion. Lorsque vous regardez profondément le mental, il disparaît. Vous découvrez découvrez seulement des pensées qui vont et viennent comme des nuages dans le ciel. A partir du moment où il n'y a plus de mental, vous percevez immédiatement  que vous êtes le ciel et que les pensées passent comme des nuages."

Osho , Etre en pleine conscience

28 septembre 2012

La vraie méditation

Nous allons méditer ensemble… comme lorsqu’on laisse la fenêtre ouverte et que l’air entre à sa guise. La méditation c’est tout ce que l’air apporte, c’est tout ce qu’est le vent… Il faut qu’elle soit ouverte par amour, par affection, en toute liberté, et pas dans l’attente de quelque chose. Voilà ce qu’est cet état de beauté, cet état de l’esprit qui voit mais ne demande rien. 

Avoir pleinement conscience des choses est un état d’esprit extraordinaire – avoir conscience de son environnement, des arbres, de l’oiseau qui chante, du soleil levant, là derrière vous ; être attentif aux visages, aux sourires, à la boue qui couvre la route; percevoir la beauté de ce pays, d’un arbre se détachant sur la rougeur du ciel, du friselis de l’eau -, avoir de toute chose une conscience sans choix. C’est ce que je vous invite à faire en chemin. Écoutez ces oiseaux, ne cherchez pas à les nommer, à en identifier l’espèce, écoutez simplement leurs bruits.

Écoutez le mouvement de vos pensées; ne les contrôlez pas, ne les façonnez pas, ne dites pas : « Celle-ci est bonne, celle-là est mauvaise. » Mais accompagnez-en le mouvement.

C’est cela, la conscience dénuée de tout choix, de toute condamnation, comparaison ou interprétation, et qui n’est qu’observation. Voilà qui rend l’esprit hautement sensitif. Dans cet état de vigilance, il y a attention – mais point de contrôle ni de concentration. Rien que l’attention. Autrement dit, vous êtes dans un même temps en train d’écouter les oiseaux, de voir le soleil se lever, d’entendre passer les voitures, d’être attentifs à vos pensées et à vos sentiments, et au mouvement dont est animée cette attention. Votre attention est globale, sans limites, et couvre non seulement le conscient, mais aussi l’inconscient.

Lorsque l’esprit est ainsi attentif, le processus d’association de la pensée prend fin naturellement et l’esprit devient tranquille. Alors de cette tranquillité surgit un tout autre mouvement… Cette méditation-là part de l’éternel et rejoint l’éternel, car le fondement sur lequel on s’appuie n’est plus le temps, mais la réalité.

Jiddu Krishnamurti

27 septembre 2012

Vous n'avez à vous libérer de rien d'autre que de vos pensées !

« Et si j'essaie de ne plus penser ? Juste d'être, mais d'une conscience absolument pure, pure, qui ne contienne rien d'étranger, absolument libre. Inévitablement la pensée vient faire son commentaire et m'accompagne : "Et voici qu'un grand silence s'établit à l'intérieur de moi..." Je me passerais bien de ce commentaire-là. "Et voici qu'un calme nouveau apparaît dans mon coeur..." Je me passerais bien de cette pensée-là. "Et voici que je suis un peu fatigué, cela gêne ma méditation." Encore un autre type de pensée ! 

Considérez la pensée comme une certaine manière de prendre conscience des phénomènes. La libération (état de conscience suprême), en fait, n'est pas incompatible avec les phénomènes. Vous pourriez être parfaitement, totalement libres même s'il y a encore des sensations de malaise, même s'il y a encore une pensée qui passe, même s'il y a encore tout ce qui vous fait dire que vous n'êtes pas libérés. C'est encore une pensée de constater: "Ah, ça y est, ce n'est pas pour aujourd'hui ; ça y est, je ne me sens pas bien - donc c'est contraire à la libération ! Ces pensées-là ne devraient pas venir si j'étais dans l'état suprême." C'est cela qui vous empêche d'être libérés : de penser que ces pensées ne devraient pas venir, de penser que ces sensations ne devraient pas venir, de penser que ces émotions ne devraient pas venir, de penser quoi que ce soit au sujet de la libération. Si vous pouviez vous abstenir du moindre commentaire, si vous pouviez ne plus faire de différence entre libération et non-libération, vous seriez à l'instant même libérés. Et si cette différence ne revenait jamais plus, eh bien cette libération ne serait plus jamais voilée ou recouverte. Considérez la libération comme un état - ou plutôt une absence d'état, ou un état au-delà de tous les états - qui est ou n'est pas recouvert. C'est tout. Comme le ciel bleu. Aujourd'hui nous ne voyons pas le ciel bleu, les ombres ne sont pas marquées, le soleil est entièrement caché par les nuages, pourtant nous savons bien que, derrière les nuages, le ciel bleu est là. Les nuages s'écartent un instant, nous voyons le ciel ; les nuages reviennent, nous ne le voyons plus. Mais le ciel bleu est toujours là. Ce qu'on appelle communément un "état de conscience supérieur" ou même un des différents états de "samadhi" reconnus et classés par l'Inde, c'est un moment où les nuages se sont un peu dissipés et où nous avons découvert un peu de ciel bleu - et puis les nuages reviennent et le ciel bleu disparaît. Ou bien les nuages reviennent mais le ciel bleu ne disparaît plus, parce que nous sommes situés à dix mille mètres d'altitude, c'est-à-dire que les nuages sont en dessous de nous, et non plus entre nous et le ciel bleu. Voilà la libération : être situé du côté du ciel et regarder passer les nuages qui ne vous voilent plus ni le ciel, ni la lumière du soleil. Et ces nuages, ce sont uniquement des pensées. Les souffrances sont des pensées, c'est-à-dire des formes de votre conscience. Revenez toujours à ceci. Ces nuages, ce sont uniquement des pensées.

Vous n'êtes prisonniers de rien d'autre que de vos pensées. Vous n'avez à vous libérer de rien d'autre que de vos pensées. Voilà la vérité. Et vous n'avez pas d'autre problème que celui de vos pensées. Vous n'avez aucun problème, ni avec votre santé, ni avec votre métier, ni avec votre patron, ni avec vos enfants, ni avec votre femme, ni avec votre voisin, ni avec votre propriétaire, ni avec le maire de votre commune. Vous n'avez qu'un seul problème : un problème entre vous et vos pensées... »

Arnaud Desjardins

26 septembre 2012

La maladie de penser sans cesse

 

Samoa

« Quand le mot esprit vient dans la bouche du Papalagui, ses yeux s’agrandissent, s’arrondissent et deviennent fixes, il soulève sa poitrine, respire profondément et se dresse comme un guerrier qui a battu son ennemi, car l’esprit est quelque chose dont il est particulièrement fier. Il n’est pas question là du grand et puissant Esprit que le missionnaire appelle Dieu, et dont nous ne sommes qu’une image chétive, mais du petit esprit qui est au service de l’homme et produit ses pensées.
Quand d’ici je regarde le manguier derrière l’église de la mission, ce n’est pas de l’esprit, parce que je ne fais que regarder. Mais dès que je me rends compte que le manguier dépasse l’église, c’est de l’esprit. Donc il ne faut pas seulement regarder, mais aussi réfléchir sur ce que l’on voit. Ce savoir, le Papalagui l’applique du lever au coucher du soleil. Son esprit est toujours comme un tube à feu chargé ou comme une canne à pêche prête au lancer. Il a de la compassion pour nous, peuple des nombreuses îles, qui ne pratiquons pas ce savoir-réfléchir-sur-tout. D’après lui, nous serions pauvres d’esprit et bêtes comme les animaux des contrées désertiques.

C’est vrai que nous exerçons peu le savoir que le Papalagui nomme penser. Mais la question se pose si est bête celui qui ne pense pas beaucoup, ou celui qui pense beaucoup trop. Le Papalagui pense constamment : "Ma hutte est plus petite que le palmier... Le palmier se plie sous l’orage... L’orage parle avec une grosse voix..." Il pense ainsi, à sa manière naturellement. Et il réfléchit aussi sur lui-même : "Je suis resté de petite taille... Mon coeur bondit de joie à la vue d’une jolie fille... J’aime beaucoup partir en mélaga [voyage]..." Et ainsi de suite... C’est bon et joyeux, et peut même présenter un intérêt insoupçonné pour celui qui aime ce jeu dans sa tête. Cependant, le Papalagui pense tant que penser lui est devenu une habitude, une nécessité et même une obligation. Il faut qu’il pense sans arrêt. Il parvient difficilement à ne pas penser, en laissant vivre son corps. Il ne vit souvent qu’avec sa tête, pendant que tous ses sens reposent dans un sommeil profond, bien qu’il marche, parle, mange et rie. 

Les pensées qui sont le fruit du penser, le retiennent prisonnier. Il a une sorte d’ivresse de ses propres pensées. Quand le soleil brille, il pense aussitôt : ”Comme il fait beau maintenant!” Et il ne s’arrête pas de penser : ”Qu’il fait beau maintenant!” C’est faux. Fondamentalement faux. Fou. Parce qu’il vaut mieux ne pas penser du tout quand le soleil brille. Un Samoan intelligent étend ses membres sous la chaude lumière et ne pense à rien. Il ne prend pas seulement le soleil avec sa tête, mais aussi avec les mains, les pieds, les cuisses, le ventre et tous les membres. Il laisse sa peau et ses membres penser pour lui. Et ils pensent certainement aussi, même si c’est d’une autre façon que la tête. Mais pour le Papalagui l’habitude de penser est souvent sur le chemin comme un gros bloc de lave dont il ne peut se débarrasser. Il pense à des choses gaies, mais n’en rit pas, à des choses tristes, mais n’en pleure pas. Il a faim, mais ne prend pas de taro ni de palousami. C’est un homme dont les sens vivent en conflit avec l’esprit, un homme divisé en deux parties. La vie du Papalagui est comparable à un homme qui part en pirogue à Savaii et pense, à peine éloigné de la rive : "Combien de temps me faudra-t-il pour arriver à Savaii?" Il pense, mais ne voit pas le paysage charmant dans lequel se déroule son voyage. Bientôt sur la rive gauche se présente un flanc de montagne. Son oeil l'a à peine capté qu'il ne peut le lâcher : "Que peut-il y avoir derrière la montagne? Une baie étroite ou profonde?" Avec de telles pensées il oublie de chanter en compagnie des jeunes le chant des rameurs. Il n'entend pas non plus le joyeux badinage de la jeune fille. La baie et la montagne à peine dépassées, une nouvelle pensée le tracasse : "Et si l'orage venait avant le soir?" Dans le ciel clair il cherche des nuages sombres, en continuant à penser à l'orage qui pourrait bien venir. L'orage ne vient pas, et le soir, il atteint Savaii sans encombre. Pourtant c'est comme s'il n'avait pas voyagé, car ses pensées étaient toujours loin de son corps et hors du bateau. Il aurait aussi bien pu rester dans sa hutte d'Upolu.
[...] Est-ce que nous devons, mes chers frères non pensants, après tout ce que je vous ai fidèlement rapporté, être vraiment les disciples du Papalagui et apprendre à penser comme lui ? Je dis : "Non!". Car nous ne devons rien faire de ce qui ne rend pas notre corps fort et nos sens meilleurs et plus heureux. Il faut nous garder de tout ce qui voudrait nous voler la joie de vivre, de tout ce qui assombrit notre esprit et lui prend sa lumière limpide, de tout ce qui met notre tête en conflit avec notre corps. Le Papalagui nous prouve lui-même que penser est une grave maladie qui diminue de beaucoup la valeur de l'être humain. »

Extrait de "Le Papalagui, les paroles de Touiavii, chef de la tribu de Tiavéa dans les îles Samoa" recueilli par Erich Scheurmann

23 septembre 2012

Messages électroniques (2)

L’électron est à la fois le constructeur et l’animateur de tout ce qui est vivant. Il est la seule unité matérielle qui puisse entrer en contact direct avec le psychisme individuel aussi bien que cosmique.
« Dès lors, on est en droit de s’interroger sur la vraie nature de l’électron. Étant capable de comprendre des ordres venant de la psyché, de les interpréter et de les exécuter, ne pouvons-nous réellement le considérer que sous l’aspect d’un simple corpuscule matériel? Ne semblet-il pas qu’il soit muni d’antennes qui lui permettent de converser avec la psyché? Sa nature n’est-elle point ambiguë, mi-matière, mi-psyché ?
Si l’électron a une nature ambiguë, quelle est donc la nature de l’énergie qu’il concentre? Telle est l’énigme que nous pose le mystérieux petit électron qui nous parle, nous fait vivre, nous obéit, mais que nous connaissons si peu, si peu !

Alfred Herrmann, physicien

19 septembre 2012

La présence

Tout ce qui existe a en soi un être, une essence divine, un certain degré de
conscience. Même une pierre a une conscience rudimentaire, sinon elle n'existerait pas
et ses atomes et ses molécules se disperseraient. Tout est vivant. Le soleil, la Terre, les
plantes, les animaux, les humains sont tous des expressions de la conscience à divers
degrés, de la conscience qui se manifeste sous une forme…
La conscience se dissimule derrière des formes jusqu'à ce que celles-ci
atteignent une telle complexité qu'elle se perd totalement en elles. Pour la plupart des
humains présentement, la conscience est totalement identifiée à cette mascarade. Elle
ne se connaît qu'en tant que forme et vit par conséquent dans la peur de voir sa forme
physique ou psychologique être détruite. Il s'agit de l'ego, et avec lui s'installe un
dysfonctionnement de taille. Cela semble indiquer qu'une erreur majeure s'est produite
au cours de l'évolution. Pourtant, même cela fait partie du jeu divin, de lila. Finalement,
la souffrance pressante que cet apparent dysfonctionnement a l'air d'occasionner oblige
la conscience à se désidentifier de la forme et à sortir de ce rêve-là. Elle reprend
conscience d'elle-même, mais à un niveau bien plus profond qu'avant qu'elle ne la
perde…
Comprenez la portée, profonde et vaste du fait que vous soyez l'observateur de
votre mental. Chaque fois que vous l'êtes, vous dégagez votre conscience des formes
du mental et celle-ci devient alors ce qu'on appelle l'observateur ou encore le témoin.
Par conséquent, le témoin - conscience pure au-delà de toute forme - se renforce et les
élaborations du mental faiblissent. En agissant de la sorte, vous personnalisez un
événement qui a une portée cosmique : à travers vous, la conscience sort de son rêve
d'identification à la forme et se dissocie d'elle.
Quand la conscience se libère de son identification aux formes physiques et
mentales, elle devient ce que l'on pourrait qualifier de conscience pure ou illuminée, ou
encore de présence. Ceci est déjà arrivé à quelques personnes et apparaît voué à se
produire à une plus grande échelle. Mais la grande majorité des humains est encore
prise dans le piège qu'est le mode de conscience fondé sur l'ego, c'est-à-dire que les
individus s'identifient à leur mental et sont contrôlés par lui…
Déjà, pour la plupart des gens, le seul répit en ce qui a trait à leur mental, c'est d'avoir
occasionnellement recours à un niveau de conscience situé en dessous de celui de la
pensée. C'est ce que tout le monde fait chaque nuit en dormant. Mais cela se produit
également dans une certaine mesure au cours des relations sexuelles, ou en prenant de
l'alcool et d'autres drogues qui réduisent l'activité excessive du mental… Par contre, ces
drogues les empêchant d'avoir assez de présence consciente pour pouvoir s'élever audessus
du niveau de la pensée et ainsi trouver la véritable libération.
Retomber à un niveau de conscience situé en dessous de celui de la pensée, qui
est celui de nos lointains ancêtres, des animaux et des plantes, n'est pas une solution
pour nous. Nous ne pouvons pas revenir en arrière. Si la race humaine veut survivre,
elle doit passer à l'étape suivante.
Quant à la présence, le silence est un transmetteur encore plus puissant que la
parole. Aussi, quand vous lisez ceci ou m'écoutez parler, prêtez attention au silence
entre les mots et derrière eux. Soyez conscient des hiatus. Où que vous soyez, vous
pouvez facilement devenir présent en écoutant le silence. Même s'il y a du bruit, il existe
toujours un certain silence en dessous de lui et entre les sons. Le fait d'écouter le
silence amène immédiatement le calme en vous… Et qu'est donc ce calme, si ce n'est
la présence, la conscience libérée des formes-pensées.

Eckhart Tolle, Extrait de la Présence

10 septembre 2012

Messages électroniques

Prenons l’exemple de la perception visuelle d’un arbre. Cet arbre se présente sous une forme particulière, diversement colorée. Le tronc est brun, gris ou noir, les feuilles sont vertes, les fleurs blanches, roses; des baies rouge vif peuvent se profiler sur un ciel bleu azur. Chacune de ces couleurs est caractérisée par une longueur d’onde et par une fréquence vibratoire spécifique. Elles nous envoient un faisceau de rayons lumineux appelés photons. L’énergie des photons est beaucoup plus éparpillée et diffuse que
celle des électrons qui est plus concentrée. L’énergie vibratoire des photons lumineux ne pourrait être perçue directement par le psychisme. Elle ne peut affecter notre pensée et notre conscience qu’en se transformant préalablement en électrons, ceux-ci étant les messagers indispensables affectant la structure des neurones. La rétine est le lieu où s’effectue cette transformation partielle de l’énergie photonique en énergie électronique. Les rayons lumineux et les images diverses déterminent dans les cellules coniques et les bâtonnets de la surface rétinienne des transformations chimiques, maintenant en mouvement un flux d’électrons qui se dirigent vers certains neurones suivant des cheminements privilégiés dont les caractères spécifiques dépendent de conditionnements antérieurs identiques.
La rétine est composée d’environ cinq cent millions de cellules semblables aux cellules photoélectriques. Elles transforment des légions de photons en autant de légions d’électrons. La rétine remplit une fonction d’organe transducteur, dispositif dont le rôle consiste à transformer une information ou un signal d’une catégorie en une information ou un signal d’une autre catégorie. La nature nous en fournit de nombreux exemples.
Les rayons du soleil (énergie photonique) sont transformés en énergie électronique par la chlorophylle; ou, mieuxencore : l’aiguille du cristal du pick-up transforme les signaux d’énergie sonore en impulsions d’énergie électrique ou flux d’électrons.
Le rôle des transducteurs est très important comme traducteur ou intermédiaire d’information. Ils constituent des maillons indispensables dans les grandes chaînes de processus complexes existant dans les êtres vivants. Cela est encore plus évident si nous prenons en considération les théories de Stefane Lupasco, opposant en contrastes particulièrement tranchants les modes photoniques et les modes électroniques de l’énergie. Grâce au rôle transducteur de la rétine, chaque intensité lumineuse, chaque fréquence spécifique des diverses couleurs se traduisent en impulsions électroniques correspondantes, comportant toute une gamme de variations corrélatives. Ces cortèges électroniques arrivent aux neurones (cellules nerveuses d’une grande importance). Ces
neurones remplissent la fonction de transducteurs et traduisent en stimuli mentaux les chocs électroniques reçus.
Durant chaque minute de notre vie quotidienne, les électrons transmettent des millions de messages dont la variété est fonction de leur nombre, de leur spin ou rotation sur eux-mêmes.
Tous les sens, tels que la vue, l’odorat, l’ouïe, sont des transducteurs transformant, chaque minute, des milliers de messages photoniques en messages électroniques.

Robert Linssen : Spiritualité de la matière, 1966

31 août 2012

TOUT ARRIVE POUR LE MIEUX

Vous devez vous rappeler que tout ce qui arrive, arrive pour le mieux. Il y a une distribution divine des choses. Votre vie eût été appauvrie sans toutes les choses qui vous sont arrivées. Aussi tout doit être accepté, le bon et le mauvais. En fait, vous n'avez pas le choix. Si vous voulez le bon, vous aurez le mauvais aussi. Chaque chose a deux aspects. Si vous voulez le côté face d'une pièce, vous devez prendre le côté pile aussi. C'est inutile d'attendre seulement du plaisir. Le plaisir et la peine vont toujours de pair. Il faut prendre les deux, ou rien du tout. Quand une chose arrive, acceptez-la d'abord. C'est la vérité. C'est arrivé. Pouvez-vous la refuser et dire que ce n'est pas arrivé? Non. Après avoir pleuré et vous être lamenté vous allez accepter en tout état de cause. Pourquoi ne pas l'accepter dès le début ? Dites " oui " à tout. Quand vous acceptez de plein gré une chose, il n'y a pas de souffrance.
La peur doit être bannie de votre vie.
La peur que quelque chose arrive est pire que la chose elle-même. Les peureux meurent bien des fois avant l'heure de leur mort. La peur doit être bannie de votre vie car elle est irrationnelle et bloque l'action.

Swami Prajnanpad

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