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Les 2 infinis
sciences
23 juillet 2011

Notre système solaire contient des centaines de planètes

Neuf planètes dans le système solaire ? C'est ce que plusieurs générations d'élèves ont appris, déployant des trésors d'ingéniosité mnémotechnique pour retenir dans le bon ordre Mercure, Venus, Terre, Mars, Jupiter, Satume, Uranus, Neptune et Pluton. Mais, pour être complet aujourd'hui, il faudrait y ajouter Cérès, Eris, Makemake, Haumea... et potentiellement deux cents autres planètes naines qui restent à découvrir! Depuis les années 2000, de nombreux objets tournant autour du Soleil ont en effet été découverts, dont certains sont encore plus gros que Pluton. Ce qui a conduit l'Union astronomique intemationale, en 2006, à supprimer à cette petite dernière son grade de "planète". Désormais, pour se nommer ainsi, un objet doit non seulement toumer autour du Soleil et avoir une forme sphérique, mais aussi avoir fait le ménage sur son orbite. Or, Pluton était la seule des neuf soeurs à nager au milieu d'autres petits corps, ceux de la ceinture de Kuiper. Il ne reste donc que huit planètes. En contrepartie, une nouvelle famille a été créée : celle des planètes "naines", qui se distinguent des asteroïdes par leur forme sphérique. Et elles promettent d'être nombreuses !
Car, si la première ceinture d'astéroïdes du système solaire, située entre Mars et Jupiter, n'abrite qu'une planète naine (Cérès) parmi 475000 astéroides, la seconde, celle de Kuiper, recèle probablement des surprises. Sombre et lointaine (trente fois plus loin du Soleil que la Terre), elle reste difficile à observer. Or, "elle contiendrait des milliers d'objets de plus de 100 kilomètres de long et certainement de nombreuses planètes naines!", pense Timothy Spahr, directeur du Minor Planet Center. Ce n'est pas tout: certains chercheurs lorgnent déjà vers le nuage d'Oort, une gigantesque sphère qui engloberait le systeme solaire, où des objets pourraient atteindre la taille de Mars !
B.R.

Science & Vie n°1115 - Août 2010

 

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22 juillet 2011

Bloop !

Le bloop est le nom donné à un son d’ultra-basse fréquence détecté par le NOAA américain (National Oceanic and Atmospheric Administration) à plusieurs reprises durant l’été 1997. L’origine de ce son demeure inconnue. Il a été détecté au large de la côte sud-ouest de l’Amérique du Sud. D’après la description du NOAA, le son « monte rapidement en fréquence sur environ une minute et à une amplitude suffisante pour être détecté par plusieurs senseurs sur une portée de plus de 5 000 km. » Bien qu’il recoupe le profil audio d’une créature vivante, il n’y a aucun animal connu qui pourrait avoir produit ce son. Si c’était un animal, il serait énorme, plus grand que la baleine bleue, d’après des scientifiques qui ont étudié le phénomène.
Il n’y a aucune explication actuellement sur l’origine de ce son qui n’a plus été entendu depuis 1997.

Théoriquement, le bloop pourrait être produit par une machine. La fréquence est possible mais le volume sonore serait plus difficile à produire. Un sous-marin nucléaire est une hypothèse envisageable : lorsqu'un sous-marin veut s'immerger ou remonter à la surface il remplit ou purge ses ballasts. Le temps de remplissage ou de purge de ces ballasts peut durer entre 30 secondes et une minute.
Il est aussi possible que ce son ait été produit par un grand nombre de créatures émettant une vibration synchronisée.

Coïncidence remarquable : Le point d’origine du bloop est relativement proche de la ville fictive de R'lyeh imaginée par H.P. Lovecraft. Dans sa nouvelle L'appel de Cthulhu, Lovecraft avait situé R’lyeh à 47°9'S 126°43'W / -47.15, -126.717 dans l’Océan Pacifique sud. Dans la mythologie lovecraftienne, le grand ancien Cthulhu était enfermé dans cette cité mythique.

(source Wikipedia)

L'origine du son est également proche du point Nemo, c'est-à-dire le point de l'océan le plus éloigné de toute terre émergée ; soit un lieu très peu fréquenté par l'Homme.

pointNemo

 

21 juillet 2011

Asperatus

vue-generale-des-asperatus-nouvelle-zelande

Un asperatus (du latin : brutal) est un type de nuage très rare, et fut proposé en 2009 à l'Atlas International des Nuages de l'Organisation météorologique mondiale comme nouvelle formation nuageuse jamais répertoriée.
Le monsieur météo de la BBC, M. Fish y va de sa propre explication: "Les nuages sont un mélange de deux masses d'air, une très chaude et humide, l'autre très froide et très sèche; elles sont comme l'huile et l'eau, elles ne se mélangent pas."
(source Wikipedia)

Si le phénomène vous intéresse, vous pouvez admirer d'autres asperatus ici

21 juillet 2011

La naissance du système solaire




21 juillet 2011

Théories hypothétiques

La difficulté dans tout cela, c'est le vaste champ laissé à l'interpretation. Imaginez-vous debout dans un champ la nuit, essayant de décider à quelle distance se trouvent deux lumières éloignées. En vous aidant d'outils assez simples de l'astronomie, vous pouvez déterminer que les ampoules sont d'une luminosité égale et que l'une est par exemple moitié plus proche que l'autre. Mais ce que vous ne pouvez pas établir avec certitude, c'est si la lumiere la plus proche est une ampoule de 58 watts située à 4,002 km, ou une ampoule de 61 watts brillant a 4,1 km. De surcroît, vous devez prendre en compte les distortions dues aux variations de l'atmosphère terrestre, à la poussière intergalactique qui contamine la lumière des étoiles situées au premier plan, et à bien d'autres facteurs. Vos calculs s'appuient donc fatale­ment sur une cascade d'hypothèses dont chacune peut être source de differend. En outre, l'accès aux téle­scopes vaut toujours de l'or, et mesurer le décalage vers le rouge a coûté au cours de l'Histoire une petite fortune : en effet, il faut parfois toute une nuit pour obtenir une seule observation. Les astronomes sont donc souvent tentés de fonder leurs conclusions sur des preuves qui brillent surtout par leur rareté. La cosmo­logie, comme l'a dit le journaliste Geoffrey Carr, est « une montagne de théories bâtie sur une taupinière de preuves ». Ou comme l'a dit Martin Reeves: « Notre satisfaction actuelle [sur l'état de notre compréhension] tient peut-être plus à la rareté des données qu'à l'excel­lence de la théorie. »

Bill Bryson "Une histoire de tout, ou presque..." (Petite bibliothèque Payot)

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1 juillet 2011

Un ordre de grandeur version gif animé

10zsowz

1 juillet 2011

Les Terriens, radioactifs de naissance

Parmi les cendres d'étoiles consumées dont l'agglomération créa la Terre, il se trouva quelques éléments radioactifs lourds, comme l'uranium et ses semblables, mais aussi le potassium. On le rencontre dans tous les tissus vivants. Il est essentiel à la vie. Son absence conduit à des maladies graves et souvent létales.
Dans son ignorance, Dame Nature a négligé le fait qu'un centime de cette brique essentielle était radioactif et pourrait terroriser quelque écologiste anxieux. Sa vie moyenne est de 1,3 milliards, si bien que sa radioactivité subsiste de nos jours, elle est d'ailleurs aisément mesurable grâce à la sensibilité  miraculeuse des détecteurs de particules. On découvre ainsi que le corps humain d'un adulte est le siège de près de 6 000 désintégrations du potassium par seconde. Celui-ci émet surtout des électrons et des rayons gamma très énergétiques qui peuvent sortir du corps et irradier la personne innocente, et sûrement inconsciente du danger, qui partage le même lit. Les spécialistes et les citoyens qui traquent la radioactivité disent qu'elle est de 6 000 becquerels dans notre corps à cause du potassium. Bien entendu, ce n'est pas notre seule source d'irradation. Notre environnement naturel, la terre et le ciel, nous en octroie généreusement au moins vingt fois plus.
Mais ce qui est extraordinaire, c'est qu'une alarme stridente est désormais sonnée lorsque des détecteurs décèlent une contamination dix ou cent fois plus faible que celle due au potassium naturel. C'est un véritable fond de commerce ou un tremplin vers le pouvoir pour certains groupes. On a pu voir à la télévision des ingénieurs convaincus, des âmes soucieuses de leurs infortunés compatriotes, dirigeant un laboratoire indépendant de mesure de la radioactivité (...), crier au loup à une heure de grande écoute parce qu'il s'agissait évidemment d'une nouvelle renversante, et annonçait qu'une laine de verre était radioactive et contribuer ainsi à faire chuter les actions de la puissante société industrielle (...) qui la produisait, ou bien dénoncer une innocente plage du midi de la France, près du Grau-du-Roi, dont les sables étaient radioactifs ! C'était certes vrai, mais ce sable provenait tout simplement de l'érosion des roches naturellement radioactives de massifs montagneux, transportée par les cours d'eau jusqu'à la mer. On a vu lancer des études coûteuses, se chiffrant sans doute en millions de francs, juste pour analyser les effets nocifs de l'uranium appauvri utilisé dans les obus antichars pendant la guerre du Golfe dont celui dû à la radioactivité était nul, d'évidence, car son intensité car son intensité inférieure à celle que l'on respire à quatre pattes dans l'herbe, le nez dans les fleurs des champs, en raison de l'émission  d'un gaz radioactif naturel, le radon, qui accompagne la désintégration de l'uranium présent dans toute la croûte terrestre et dans beaucoup de maisons. La dépendance à l'égard d'un préjugé idéologique peut contraindre à d'étonnants travestissements de la réalité.

Georges Charpak, Henri Broch "Devenez sorciers, devenez savants"

29 juin 2011

L'album de Hubble

The CatHubblesite.org

26 juin 2011

L’Abécédaire d’Albert Jacquard : Big-bang

26 juin 2011

L’Abécédaire d’Albert Jacquard : Créationnisme

26 juin 2011

Le principe anthropique

Théorie en 30 secondes
L'Univers dans lequel nous vivons est exactement comme il faut pour la vie telle que nous la connaissons. Par exemple, si la force de gravitation était un peu plus grande, les étoiles seraient plus petites; elles utiliseraient leur combustible nucléaire plus rapidement et se consumeraient avant que des formes de vie complexes comme nous­-mêmes n'aient le temps d'évoluer. Le principe anthropique affirme que l'on peut utiliser le fait de notre existence pour prédire la valeur de certaines propriétés de l'Univers, comme la force de gravitation. L'astronome Fred Hoyle est célèbre pour avoir utilisé cet argument dans les années 1950 pour prédire certaines propriétés du noyau des atomes de carbone, parce que notre forme de vie dépend du carbone, et que sans ces propriétés, le carbone ne pourrait être synthétisé au sein des étoiles, et nous n'existerions pas. La prédiction de Hoyle fut confirmée ulterieurement par des expériences. La question est alors de savoir pourquoi l'Univers, comme le bol de gruau de l'ourson dans "Boucle d'or et les Trois Ours", est parfait pour nous. Certains pensent que cela signifie que l'Univers a été conçu pour nous, tandis que d'autres pensent que cela implique l'existence d'une multitude d'univers formant un Multivers, et que la vie n'éxiste que dans les univers semblables au notre.

Paul Parsons, "3 minutes pour comprendre les 50 plus grandes théories scientifiques", Le courrier du Livre

26 juin 2011

L'album de Hubble

Crab Nebula: a Dead Star Creates Celestial Havoc
Source: Hubblesite.org

26 juin 2011

Vide quantique

Il existe en physique un concept nouveau qui a fait la preuve de sa richesse opératoire : celui de vide quantique. Précisons tout de suite que le vide absolu, caractérisé par une absence totale de matière et d'énergie, n'existe pas : même le vide qui sépare les galaxies n'est pas totalement vide : il contient quelques atomes isolés et divers types de rayonnements. Qu'il soit naturel où artificiellement créé, le vide à l'état pur est une abstraction : dans la réalité, on ne parviendra pas à éliminer un champs électromagnétique résiduel qui fait le «fond» du vide. (...)
Le vide quantique est donc le théâtre d'un incessant ballet de particules, celles-ci apparaissant et disparaissant dans un temps extrêmement bref, inconcevable à l'échelle humaine.
(...)
Revenons à votre clef. La première chose dont nous sommes désormais certains, c'est que cette clé est faite de vide. Un exemple va nous permettre de mieux comprendre que l'univers entier est essentiellement composé de vide. Imaginons que notre clé grandisse, jusqu'à atteindre la taille de la Terre. A cette échelle, les atomes qui composent la clé géante auraient à peine la taille de cerises.
Mais voici quelque chose d'encore plus étonnant. Supposons que nous prenions dans la main l'un de ces atomes de la taille d'une cerise. Nous aurions beau l'examiner, même à l'aide d'un microscope, il nous serait absolument impossible d'observer le noyau, bien trop petit à une telle échelle. En fait, pour voir quelque chose, il va falloir à nouveau changer d'échelle. La cerise représentant un atome va donc grandir à nouveau pour devenir un énorme globe haut de deux cents mètres. Malgré cette taille impressionnante, le noyau de notre atome ne sera pourtant pas plus gros qu'un minuscule grain de poussière. C'est cela, le vide de l'atome.
(...)
C'est pourquoi, si tous les atomes qui composent mon corps devaient se rassembler jusqu'à se toucher, vous ne me verriez plus. D'ailleurs, personne ne pourrait plus jamais m'observer à l'oeil nu : j'aurais la taille d'une infime poussière de quelques millièmes de millimètre à peine.
(...)
Descendons une fois de plus dans l'infiniment petit, au coeur de cette fameuse matière. Supposons que nous puissions nous introduire dans le noyau de l'atome : de quoi est composé le «panorama» que nous percevrons alors? La physique nucléaire nous indique qu'à ce niveau de la matière, nous devons rencontrer des particules dites « élémentaires », dans la mesure où il n'existe rien de plus « petit » qu'elle : les quarks, les leptons et les gluons. Mais, une fois de plus, de quelle étoffe sont faites de telles particules? Quelle est la «substance» d'un photon ou d'un électron ?
(...) Ainsi, après des années de tâtonnements et d'efforts, est apparu ce que l'on appelle la «théorie» quantique relativiste des champs».
(...) Dans cette perspective, une particule n'existe pas par elle même mais uniquement à travers les effets qu'elle engendre. Cet ensemble d'effets s'appelle un «champs». Ainsi, les objets qui nous entourent ne sont autres que des ensembles de champs (champ électromagnétique, champ de gravitation, champ protonique, champs électronique) ; la réalité essentielle, fondamentale, est un ensemble de champs qui interagissent en permanence entre eux.
(...) Au sens strict, un champs n'a pas de substance autre que vibratoire.
(...) Ceci revient à dire que le "fond» de la matière est introuvable, du moins sous la forme d'une chose, d'une ultime parcelle de réalité. Nous pouvons tout au plus percevoir les effets engendré par la rencontre entre ces êtres fondamentaux, que l'on nomme particules élémentaires, au travers d'événements fugitifs, fantomatiques que nous disons être des "interactions" .
(...)
Au fond, rien de ce que nous pouvons percevoir n'est vraiment «réel», au sens que nous donnons habituellement à ce mot. D'une certaine manière, nous sommes plongés au coeur d'une illusion, qui déploie autour de nous un cortège d'apparences, de leurres que nous identifions à la réalité. Tout ce que nous croyons sur l'espace et sur le temps, tout ce que nous imaginons à propos de la localité des objets et de la causalité des événements, ce que nous pouvons penser du caractère séparable des choses existant dans l'univers, tout cela n'est qu'une immense et perpétuelle hallucination qui recouvre la réalité d'un voile opaque.
(...)
Prenons une fleur. Si je décide de la placer hors de ma vue, dans une autre pièce, elle n'en continue pas moins d'exister. C'est, en tout cas, ce que l'expérience quotidienne me permet de supposer. Or la théorie quantique nous dit tout autre chose: elle soutient que si nous observons cette fleur avec assez de finesse, c'est à dire au niveau de l'atome, sa réalité profonde et son existence sont intimement liées à la façon dont nous l'observons. (...)
On peut même aller plus loin encore pour essayer de comprendre les physiciens lorsqu'ifs affirment que le tout et la partie sont une seule et même chose. Voici un exemple frappant : celui de l'hologramme. La plupart des gens qui ont vu une image holographique (laquelle s'obtient en projetant un faisceau laser à travers la plaque sur laquelle une scène à été photographiée) ont eu l'étrange impression de contempler un objet réel en trois dimensions. On peut se déplacer autour de la projection holographique et l'observer sous des angles différents, tout comme un objet réel. Ce n'est qu'en passant la main au travers de l'objet qu'on constate qu'if n'y a rien.
Or, si vous prenez un puissant microscope pour observer l'image holographique d'une goutte d'eau,par exemple, vous allez voir les micro-organisme qui se trouvaient dans la goutte originelle.
Ce n'est pas tout. L'image holographique possède une caractéristique encore plus curieuse. Admet­tons que je prenne une photo de la Tour Eiffel. Si je déchire le négatif de ma photo en deux et que je fais développer une des deux moitiés, je n'obtiendrai, bien sûr, qu'une moitié de l'image originelle de la tout Eiffel. Or tout change avec l'image holographique. Pour aussi étrange que cela puisse paraître, si on déchire un morceau de négatif holographique pour le mettre sous un projecteur laser, on n'obtiendra pas une « partie » de l'image, mais l'image entière. Même si je déchire le négatif une dizaine de fois pour n'en garder qu'une partie minuscule, celle-ci contiendra la totalité de l'image. Gela montre de façon spectaculaire qu'il n'existe pas de correspondance univoque entre les régions (ou parties) de la scène originale et les régions de la plaque holographique, comme c'était le cas pour le négatif d'une photo habituelle. La scène tout entière a été enregistrée partout sur la plaque holographique, de sorte que chacune des « parties » de la plaque en reflète la totalité. Pour David Bohm, l'hologramme présente une analogie frappante avec l'ordre global et indivisible de l'univers.

J. Guitton, 1. et G. Bogdanoff (Dieu et la science)

25 juin 2011

Un ordre de grandeur

22 juin 2011

Pourquoi le miroir n'inverse-t-il pas aussi les images de haut en bas ?

Tout simplement parce qu'un reflêt est une pure illusion d'optique qui n'inverse pas plus la gauche et la droite que le haut et le bas. Il faut cependant reconnaître que cette illusion est puissante car quiconque se rase ou se maquille avec la main droite devant un miroir a bel et bien l'impression de voir, en face de lui, une main gauche réaliser ces délicates opérations. Pour dissiper l'illusion, il suffit de regarder une flèche, parallèle à ce miroir, tournée vers la gauche : son image pointe dans la même direction ! Car la réalité géometrique du miroir n'est pas d'inverser l'image dans "axe de la largeur ou de la hauteur, mais... dans l'axe de la profondeur. C'est en effet seulement si on regarde une flèche qui pointe vers le miroir que l'image est inversée. D'où vient alors cette illusion persistante que le miroir inverse la droite et la gauche ? Elle est liée à notre symétrie corporelle. La moitié gauche de notre corps est en effet approximativement semblable à notre partie droite. Une particula­rité qui donne le sentiment que notre double dans le miroir est un véritable humain tourné de 180°. Nous avons beau savoir que ce corps face à nous est un être qui n'existe pas, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous comporter avec cette chimère comme si nous avions un humain en face de nous. Pourtant, c'est abusivement que nous considérons que la main qu'il lève est la gauche car ce n'est qu'une représentation mentale. Si cette illusion ne survient jamais avec Ie haut et le bas, c'est parce que notre tête et nos pieds ne sont pas les symétriques l'un de l'autre et qu'aucune ambiguite ne se pose alors à notre système de perception.

Science & Vie "200 questions de la vie, 200 réponses de la science", chez Solar

21 juin 2011

Le grand escalier

Tout ce qu'on voit est le passé, un passé très récent pour les objets qui nous entourent, mais pas toujours négligeable. Prenons l'exemple de l'heure exacte au dix millième de seconde. Durant ce bref instant la lumière parcourt trente kilomêtres; ce que vous voyez au delà de cette distance n'est plus le présent. Lorsque vous regardez une retransmission sportive à la télévision, vous la voyez avec un retard de deux dixièmes de seconde, car l'image s'envole d'abord vers un satellite géostationnaire qui plane à trente six milles kilomêtres, puis elle redescend avant de passer dans les studios. Un coureur de cent mêtres est en avance de deux mêtres sur l'image en "direct", un joueur de tennis vient de terminer son coup de raquette lorsque vous voyez son execution, un sauteur est déjà retombé lorsque vous le voyez franchir la barre des deux mêtres dix; quant au coureur automobile d'un grand prix, il est en avance de dix mêtres sur l'image télévisée. Le vrai présent se limite à quelques kilomêtres.

Paul Couteau "Le grand escalier"

21 juin 2011

Boum !

Imaginez l'orbite de la Terre comme une sorte d'autoroute sur laquelle nous sommes l'unique véhi­cule, mais qui est régulièrement traversée par des piétons qui ignorent l'usage des trottoirs. Au moins 90 % de ces piétons nous sont totalement inconnus. Nous ne savons pas où ils habitent, quels sont leurs horaires, ni à quelle fréquence ils croisent notre route. Nous savons seulement qu'à des intervalles incertains ils s'avancent sur la chaussée ou nous sommes lancés à 100000 km à l'heure. Comme le disait Steven Ostro, du Jet Propulsion Laboratory: «Supposez que vous puissiez pousser un bouton pour allumer chaque asté­roïde de plus de 10 mètres de large croisant l'orbite de la Terre : il y aurait plus de 100 millions de ces objets dans le ciel.» En bref, vous ne verriez pas quelques milliers d'étoiles scintillantes, mais des millions d'objets plus proches, « tous capables d'entrer en collision avec la Terre et se déplaçant dans le ciel selon des courbes légèrement différentes à des vitesses différentes. Ce serait profondement énervant ». Eh bien, vous pouvez vous énerver, parce que c'est là, au-dessus de nos têtes. Simplement, vous ne le voyez pas.
On estime - simple hypothèse fondée sur une extra­polation du nombre de cratères sur la Lune - qu'environ 2000 astéroïdes assez gros pour mettre en péril l'exis­tence civilisée croisent régulièrement notre orbite. Mais même un tout petit astéroïde - de la taille d'une maison, disons - pourrait detruire une ville. Ce menu fretin croi­sant l'orbite de la Terre se compte probablement en centaines de milliers, voire en millions, et il est à peu près impossible de suivre ses déplacements.
Le premier, baptisé 1991 BA, ne fut repéré qu'en 1991 alors qu'il s'était dejà éloigné de nous de 170000 km - en termes cosmiques, l'équivalent d'une balle qui traverserait votre manche sans vous toucher le bras. Deux ans plus tard, un autre asteroïde plus gros nous à manqué de 145000 km - le passage le plus proche jamais enregistré. Lui aussi ne fut repéré qu'une fois passé, et il aurait donc pu nous tomber dessus sans crier gare. D'après Timothy Ferris, ces tirs rapprochès se produisent sans doute deux ou trois fois par semaine sans qu'on les remarque.
Un téléscope terrestre ne pourrait repérer un objet d'une centaine de mètres de large avant qu'il ne soit à quelques journées de nous ; encore faudrait-il qu'il soit précisément pointé dans cette direction, ce qui est fort improbable, car ce type d'objet céleste reste très peu surveillé. On dit toujours qu'il y a moins de gens dans le monde cherchant activement des astéroïdes que de personnel dans un fast food ordinaire. (Ils sont un peu plus nombreux aujourd'hui, mais à peine.)

Bill Bryson "Une histoire de tout, ou presque..."

20 juin 2011

L'album de Hubble

Barred Spiral Galaxy NGC 1300
Source: Hubblesite.org

20 juin 2011

La vie est une

Quoi que soit qui ait fait naître la vie, ce n'est arrivé qu'une seule fois. C'est le fait le plus extraordinaire de  la biologie, voire de toutes nos connaissances. Tout ce qui a jamais vécu, plante ou animal, vient du même soubresaut primordial. A un moment donné d'un passé incroyablement lointain, un petit sac de produits chimiques s'est mis a gigoter. Il a absorbé quelques éléments nutritifs, a pulsé discrètement le temps de sa brève existence. Cela s'était peut-être déjà produit, et peut-être des tas de fois. Mais cette poche ancestrale a fait une chose supplementaire : elle s'est divisée et a produit un héritier. Un minuscule paquet de matériel génétique est passé d'une entité vivante à une autre, et ce processus n'a plus jamais cessé. Ce fut le moment de la création pour nous tous. Les biologistes l'appellent parfois Big Birth, la « grande naissance ».
« Où que vous alliez dans le monde, quelque plante, animal, insecte ou chose informe que vous regardiez, s'il est vivant, il utilisera le même dictionnaire et possédera le même code. La vie est une », dit Matt Ridley. Nous sommes tous le résultat d'un unique tour de magie transmis de génération en génération pendant près de 4 milliards d'années, au point que l'on peut prendre un fragment de code génétique humain, le rapiécer sur une cellule de levure défectueuse, et la cellule de levure se mettra au travail comme si c'était le sien. Et, à stricte­ment parler, c'est le sien.

Bill Bryson "Une histoire de tout, ou presque..."

19 juin 2011

Le Grand Zoom de tout l'Univers par Science&Vie

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